Rejoindre le Sangha ? Est-ce vraiment nécessaire ?

Lupka

Le sangha c'est comme un couple ... faut pas confondre tomber dans la monotonie mais ne pas rejeter les habitudes :mrgreen:
Jean a écrit : ... qui ne singent pas ou ne répètent pas comme des perroquets.
C'est surtout vrai de l'aveu même de sa Sainteté D.L au Tibet ou on pratique plus par mimétisme culturel ... et je l'ai vu en Thailande ou même beaucoup de Wat (temples) ne sont plus que des planques pour se la couler douce :roll: (cf: origine du mouvement dit De la forêt)

Je pense et me basant sur les sanghas locales fréquentés que les occidentaux en général pratiquent avec plus de sincérité et de compréhension que d'autre pays ou tout cela est encore une fois très culturel.
ardjopa a écrit :Voici mon sangha
:lol:

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Le chef c'est la grosse bleue ? :mrgreen:

Oh la belle verte ........... oh la belle rouge ::mr yellow::
ardjopa

Il n'y a pas de chef, que des "frères et soeurs" universels,
Ou il n'y a de "grand chef" que l'univers, c'est à dire "'soi-même" ;-)
Lupka

Comme dirait l'autre ... "celui qui est maitre de soit même est maitre du monde " ::mr yellow::

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Dernière modification par Lupka le 02 avril 2012, 16:39, modifié 1 fois.
ardjopa

Comme dirait l'autre ... "celu qui est maitre de soit même est maitre du monde " ::mr yellow::
Mais celui qui est "maitre de lui-même" n'aspire même pas ou plus à être "maitre du monde", car il sait que le "soi" n'a pas d'existence réelle, pas plus que le monde ;-)
Lupka

Tiens une petite louche canonique pour ceux que ca intéresse :)

Dhammapada, 190-192 a écrit : Celui qui cherche refuge dans le Bouddha, le Dhamma et le Sangha, voit avec une juste connaissance les Quatre Vérités des Aryas.
La souffrance, la cause de la souffrance, le passage au delà de la souffrance et l'Octuple sentier qui mène à la cessation de la souffrance.
Ceci, vraiment est le sûr refuge; ceci, vraiment, est le refuge suprême. Cherchant un tel refuge, on est libéré de la souffrance.
Je me permets une question ouvert à tous et toutes par simple curiosité: prenez vous refuge chaque jour ?
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michel_paix
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Bonjour Lupka,
prenez vous refuge chaque jour ?
Ouin, disons qu'il faut quelque précision pour comprendre que signifie vraiment prendre réfuge dans le triple joyaux.... Pour commencer l'on prend pas refuge dans le personne du Buddha, mais dans les qualités du Buddha, ce qui signifie que l'on mets en pratique certaines pratique qui nous permettrons nous aussi de développer ces qualités, et ces pratiques c'est le Dhamma, donc prendre refuge dans les qualité du Buddha, c'est reposer sur la voie du Dhamma, l'un va pas sans l'autre... Et ceux qui garde vivant la tradition, la coutume, les enseignements, etc... se qui permets que le Bouddhiste existe c'est dû au sangha, car sans le sangha, pas d'enseignement. Donc pour connaitre le Dhamma pour développer les qualités du Buddha, il faut un groupe de gens qui connaissent ces enseignement pour pouvoir la partager, les trois sont inséparable du point de vue collectif et sociale... Donc si chaque jour qui passe, tu aspires a ces qualités du Buddha et que tu suis des enseignement que tu mets en pratique, alors ceci viens d'une sangha, alors le simple fait de pratiquer la voie, c'est prendre refuge dans le triple joyaux, les cérémonie ou les cultes autour de tout cela est juste une belle connerie inutile et vaine... L'on prend refuge au moment que l'on est sur la voie vers les qualités du Buddha où c'est la communauté bouddhiste qui partage ces pratiques pour y arriver... Prendre refuge dans le triple joyaux n'a rien de magique et de spectaculaire, c'est simplement pour dire: [je pratique]... Donc pour reprendre ta question pour la mettre sur des terme plus commun, cela serait: est-ce que tu pratiques a toutes les jours ??

Donc ce qui fait de nous des Bouddhistes [dans le langage du monde] c'est de suivre les conseils du Buddha, que le sangha détient et le mettre en pratique c'est reposer dans le triple joyaux, si bien sûr l'on sait ce que l'on pratique, car une pratique aveugle, ce n'est pas reposer sur le triple joyaux, même si l'on dit des lèvres, car l'on cherche pas a cultiver consciament les qualités du Buddha, donc l'on a pas compris le Dhamma... Car ce sont les qualité du Buddha (statue intérieur) en soi-même (art de vivre) qui permettent la fin définitive de toutes formes de souffrances...

Sans le sangha, pas d'enseignement, donc est-ce que le sangha est vraiment nécessaire ?? Oui !! Mais cela ne signifie pas que c'est le sangha qui va faire le chemin pour toi, il est important dans le sens que sans le sangha, le Dhamma n'est pas sur terre...

J'espère avoir bien répondu à tes interrogations ??

<<metta>>
:)
ardjopa

Je me permets une question ouvert à tous et toutes par simple curiosité: prenez vous refuge chaque jour ?
Comme le dit à sa façon Michel !, il faut savoir ce que l'on entend par "refuge",
Si tu parles d'une formule spécifique au bouddhisme, comme il en existe ailleurs différentes, dans d'autres traditions,
cela se rapproche de "la pensée et l'aspiration à l'éveil", ce qui en soi n'est pas néfaste au contraire à mon avis, une pensée positive, un rappel, mais pour beaucoup, y compris les "autochtones des pays bouddhistes", cela peut facilement devenir un rituel, parfois mécanique et privé de "sens", ou pire "d'énergie", c'est à dire de l'esprit s'approchant de la réalité;
Comme d'autres vont à la messe surtout par habitude, superstition peut-être; ou faute de connaitre le "temple interieur et spirituel", ils se contentent surtout de fréquenter les temples de pierre;
Prendre refuge, au delà, de toutes traditions, c'est aussi et avant tout, prendre revenir dans notre vraie nature, et la pratique est surement le meilleur refuge, et le plus authentique, même intermittent, de ceux qui n'ont pas encore réalisé leur nature; C'est le sens du message à mon sens du bouddha, lorsqu'il dit "soyez à vous-même votre propre refuge, lumière " etc...
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yudo
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Inscription : 04 mars 2007, 10:43

Jean a écrit :Merci à Yudo pour LE sangha, je mourrai moins idiot.

Mais que ce soit LE ou LA on peut toujours chanter "C'est le sangha Tibétain" sur l'air de "C'est la samba Brésilienne" sinon on peut chanter "C'est LA tsampa Tibétaine" sur le même air. Donc, pas d'angoisse.

http://www.youtube.com/watch?v=YasXybJu ... re=related

Le Sangha, il y a des avantages et des inconvénients

(...)
Les inconvénients c'est le cercle de garde prétorienne (...)

Mais de généralisation, point ne fera. Il y a des sanghas qui sont sympathiques, accueillants et chaleureux et des pratiquants sincères et honnêtes qui ne singent pas ou ne répètent pas comme des perroquets.
Je voudrais revenir là-dessus. Il y a Sangha et sangha. Il y a des gens pour qui le sangha, c'est l'ensemble des quatre sortes de pratiquants du Bouddhisme, et qui, même s'ils ne partagent pas le goût pour certains types de pédagogies, ne refusent pas à ceux qui appartiennent à des groupes, sous-groupes, écoles et sous-écoles la fraternité entre pratiquants.

Et il y a ceux et celles pour qui il y a, non pas UN Sangha, mais DES sanghas, parce que, ce qu'ils recherchent, en définitive, ce n'est pas la libération, mais l'aggrégation à une communauté, à un groupuscule, à un ensemble auquel ils peuvent s'identifier, qui leur donne un sentiment d'appartenance. Cela est, bien évidemment, tout le contraire de la libération, mais au fond, qui en veut de ça?

Donc, même au sein d'une même école, d'un même lignage, ils vont faire des distinctions, voire des excommunications, à la façon des groupuscules maoïstes (car pouvoir exclure, c'est disposer d'un pouvoir).

Il me semble que cette distinction a aussi son importance.
La responsabilité des élèves est d'empêcher le maître de se "prendre pour un maître".
lausm

Eh oui! Est-ce que le bouddhisme c'est appartenir à une communauté??
Si on en arrive là, cela veut dire que le sens du rassemblement de cette communauté, a perdu son sens initial, à savoir se rassembler pour pratiquer ensemble.
Pratiquer ensemble, à mon sens c'est là qu'on prend refuge. Prendre refuge c'est énoncer publiquement et intelligiblement ce qu'on fait concrètement. Plus de séparation entre l'acte, et son intention.
Il y a quinze ans, au sein du zen français, on était bien plus unis autour de la pratique. Et quand on avait d'autres collègues à côté de soi face au mur, et bien on était contents.
Puis un jour certains ont décidé de créer un autre temple. Pourquoi pas. Mais leur temple est devenu plus important que celui d'où ils venaient. Des distictions se sont faits jours. Des question sont nées : tu suis qui? Tu es dans la(le)! sangha de qui??
Des questions d'esprit séparés, qui se sont mis à conceptualiser ce qu'ils faisaient! A se scinder en deux!
Et là, les conflits, et les exclusions, se sont multipliés, ont augmenté.
Car au lieu de penser : je pratique, c'était devenu : je pratique avec X, au temple machin.
Et devenir moine zen est devenu un statut, une construction égotique dharmique, mais égotique tout de même...encore plus dure à abandonner, car illusion qui a l'air si pure!!
Et la communauté est devenue un substitut à la famille : un lieu où l'on cherche la reconnaissance, l'amour. Si tu connais et pratiques les codes corrects, tu y arrives.
Mais ce n'est plus du zen : c'est continuer à construire son ego dharmique. C'est une prison pire que l'ego avant ça.
Car là on la construit soi-même en croyant se libérer. Piège à con!

Donc, y a t il un sangha, une communauté à rejoindre??
Ou n'est-il pas tellement plus simple de s'asseoir en silence face au mur?? Que l'on soit seul ou pas?
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