Un sujet qui peut "fâcher" : Marine Le Pen

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Zopa2
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jules a écrit :
11 mai 2017, 19:16
Salut Zopa

C'est l'égo : quand il ne peut plus lutter.
Quand je suis allé au Mali, j'ai assisté à la mise à mort d'une brebis je crois. On l'avait ficelé tellement bien, elle était tellement bien immobilisée, qu'il m'est apparu qu'à un moment donné elle avait compris qu'il n'y avait plus rien à faire pour échapper à son destin. J'ai cru apercevoir une sorte de lâcher prise dans son attitude, sa respiration s'est ralenti. C'est cette expérience qui m'a inspiré cette image de l'égo (plus proprement tentions égotiques) qui se laisse mourir tranquillement tant il est clair que dans certains cas il n'y a pour lui plus aucune échappatoire.
Il ne peut plus lutter parce qu'il souffre trop, et qu'il sait qu'il va mourir, qu'il va disparaitre. Alors l'ego : lâche prise, laisse aller le cours naturel des choses, laisse voler les oiseaux dans le ciel, laisse les cascades de montagne s'effondrer jusqu'à leur point le plus bas.

C'est cela, ce que tu veux dire ?
ted

jules a écrit :
11 mai 2017, 19:16
C'est cette expérience qui m'a inspiré cette image de l'égo (plus proprement tentions égotiques) qui se laisse mourir tranquillement tant il est clair que dans certains cas il n'y a pour lui plus aucune échappatoire.
Ah oui ..
Je ne sais pas si on peut classer ça dans le désir de mourir vibhava taṇha. :oops: Dans, ce cas, ma réponse précédente ne tient plus... confused-1d339b
Compagnon

Pour avoir lu quelques petites choses sur le bouddhisme vietnamien de la part de Thich(s), apparemment l'état d'esprit au moment de la mort est important, on accompagne les mourants pour qu'ils soient paisibles au moment de la mort, car une mort paisible conditionne en partie du moins la prochaine renaissance. Cela a une certaine importance apparemment pour cette culture et cette école là.
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jules
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Zopa : C'est cela, ce que tu veux dire ?
Oui, je pense que nous parlons de la même chose. Sauf qu'il faut préciser qu'on peut faire l'expérience dont je parle à multiple reprises (on n'est jamais à l'abri d'une rechute en quelque sorte, en tous les cas, mieux vaut se le dire :lol: ). Quoi qu'il en soit, ces expériences d'humiliation me semblent être à chaque fois une manière de se rapprocher du but et sont en tous les cas des expériences dont la conséquence est de nous faire grandir je pense ("ce qui ne me tue pas me rend plus fort"). C'est bien dommage de devoir en passer par là, mais telle est la Loi en quelque sorte. Et comme le dit Alain Bashung, "J'ai dans les bottes des montagnes de questions où subsiste encore ton égo"

@Ted,

Comment comprends-tu ce désir de mourir énoncé par le Bouddha ?
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Zopa2
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Compagnon a écrit :
11 mai 2017, 19:48
Pour avoir lu quelques petites choses sur le bouddhisme vietnamien de la part de Thich(s), apparemment l'état d'esprit au moment de la mort est important, on accompagne les mourants pour qu'ils soient paisibles au moment de la mort, car une mort paisible conditionne en partie du moins la prochaine renaissance. Cela a une certaine importance apparemment pour cette culture et cette école là.
Pour le bouddhisme tibétain également.
Compagnon

Je le connais moins bien sur ce point mais je te crois sur parole :)

jap_8

Et il y a aussi cet histoire de Livre des Morts tibétain, je croise de temps à autre la référence à ce nom sans savoir au juste de quoi il retourne, faute d'avoir eu la curiosité d'aller regarder.

Tu pratiques plus toi-même dans la branche tibétaine Zopa2 ?

De toute façon si l'on se réfère à la vie du Bouddha Shakyamuni sa propre mort est un exemple de sérénité. Une mort qu'il sent venir, qu'il prépare, qu'il n'évite pas alors qu'il l'aurait pu, et ou il se permet même le luxe de remonter le moral à ceux qui y assistent car ceux-ci sont chagrinés et inquiets à l'idée que leur maître bien aimé les laisse.

D'ailleurs le philosophe Socrate apparemment suis un parcours assez semblable et Jésus de Nazareth en partie. On compare souvent Jésus, Socrate et le Bouddha. L'attitude face à la mort est un de leur traits commun.
ted

jules a écrit :
11 mai 2017, 19:51
@Ted,

Comment comprends-tu ce désir de mourir énoncé par le Bouddha ?
Je pensais plutôt aux envies de suicide...
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jules
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Ted : Je pensais plutôt aux envies de suicide...
Cela pourrait signifier aussi peut-être le désir de mettre fin aux formations mentales. Je ne sais pas.
ted

Finalement, t'as peut-être pas tort.. C'est peut-être un marche-pied pour le Satori, en tout cas pour une renaissance en terre pure.
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davi
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Il existe aussi la résignation, donc une soumission plus qu'une adhésion.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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