Une fois pour toutes : c'est quoi la différence ?

Robi

Compagnon a écrit :Les Hébreux aussi étaient rétifs à Yahweh qui pourtant ne leur voulait que du bien a sa façon, combien de fois lui ont-ils désobéis ? Et combien de fois s'en sont-ils mordu les doigts ? Et à chaque fois, Yahweh leur laissait assumer le coût de leur mésalliance puis une fois chose faite, leur proposait de nouveau son contrat. L'ego d'un peuple contre la patience d'un dieu.
Tu as passé beaucoup de temps à t'en prendre à ma personne depuis qu'on échange et je n'ai jamais rien dit car ce qui m'intéresse c'est le débat d'idée et non cracher sur les personnes, mais là ça suffit mon vieux! Ce sera dit au moins avant que je parte...

tu ne te respecte pas toi même
me dis tu , c'est ça juger l'autre jamais je ne t'ai dit de pareilles horreur!
Dernière modification par Robi le 23 décembre 2016, 15:18, modifié 1 fois.
Compagnon

Editer ci dessus.

Ce fut dit en effet mainte et mainte fois c'est certains :)

Les torts sont toujours de l'autre partie. Toujours. ba11
Robi

Compagnon a écrit :Editer ci dessus.

Ce fut dit en effet mainte et mainte fois c'est certains :)

Les torts sont toujours de l'autre partie. Toujours. ba11
tu ne te respecte pas toi même
me dis tu , c'est ça juger l'autre (ce n'est pas un conseil) jamais je ne t'ai dit de pareilles horreurs!

Sur un forum on ne parle pas des défauts de l'autre, on discute de sujets! Les choses sont déjà assez compliquées avec les sujets comme ça sans en rajouter.
Dernière modification par Robi le 23 décembre 2016, 15:25, modifié 1 fois.
Compagnon

"C'est alors que s'élève le "démon des théories philosophiques". Vous faites une discrimination partisane entre vos points de vue et ceux des autres, et le Dharma prend la forme des 5 poisons mentaux. Comme remède, abandonnez toute jalousie envers les autres systèmes de pensée et entraînez-vous à tout percevoir impartialement et de façon pure".

Jatsön Nyingpo (1585-1656)
Conseils donnés par Padmasambhava à Nyang Ben Tindzin Zangpo.

Les 5 poisons sont : le désir-appétence, puis la colère, la confusion, l’orgueil et la jalousie.

Le sujet principal ici est la souffrance, nos défauts mènent à la souffrance. Nous sommes en plein dedans.
Les Bhikku du Bouddha prenaient régulièrement du temps pour s'examiner les uns les autres et avouer leurs défaut. Et se soutenir les uns les autres. Encore faut-il reconnaître au moins l'existence même de ces défauts comme la 1èere des 4 Nobles Vérités. Faute de quoi on ne peut que comprendre de travers tout ce qui vient après. Comme de confondre conseil et jugement, bienveillance et malveillance etc...

L'admonestation fraternelle existe aussi dans la tradition chrétienne comme ce fut déjà dit.

Je t'ai conseillé plus haut de lâcher prise, qu'en est-il ? Regarde ou nous en sommes.
Robi

Compagnon a écrit :[
iL'admonestation fraternelle existe aussi dans la tradition chrétienne comme ce fut déjà dit..
Pas sur un forum, on ne s'en prend pas aux personnes sur un forum. C'est dans tous les règlements de forum

Compagnon a écrit :Je t'ai conseillé plus haut de lâcher prise, qu'en est-il ? Regarde ou nous en sommes.
J'ai laché prise, je vais très bien.
Tu as toujours imaginé un tas de choses sur moi comme là que je n'aurai pas laché prise mais ce n'est que dans ton imagination
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Zopa2
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Bonsoir Davi,

Tu me demandais quelles étaient mes sources concernant la définition de la base d'imputation.

Il s'agit du neuvième verset du "Chant de la vue profonde" composé par l'érudit et méditant accompli Guéshé Rabten, lors d'une retraite méditative sur la vacuité.

Le verset est le suivant :

(le mot " elle" désigne la base d'imputation)

Lors de l'analyse, elle concourt à la vision de la vérité ultime (Dharmata),
Hors analyse, elle concourt à la vision du phénomène,
Elle concourt à la vision du fonctionnement du phénomène,
Ce doit-être, pensais-je, ce qui est doté de ces trois caractéristiques coopérantes que l'on appelle base d'imputation d'un phénomène spécifique.


Le sens de ce verset est difficile d'accès compte tenu de sa forme très condensée. Cependant, Guéshé Rabten composa un bref auto-commentaire intitulé " Quelques expériences nées de réflexions sur la vue profonde."

Au sortir de sa retraite, ce maître rendit visite à Sa Sainteté, pour lui faire part de ses expériences méditatives, et lui montra sa composition. La Dalai Lama se montra ravi, prit le texte et le garda.

Il fut néanmoins publié en 1989, en anglais, sous le titre "Song of the Profound View ", aux éditions Wisdom Publication.

La première édition française date de 1999 : Le Chant de la vue profonde, Edition Rabten. Traduction assurée par une proche disciple du maitre, Marie-Thérèse Guettab, qui fut aussi une des traductrices de mon maitre-racine.

Bonne soirée.
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jules
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Zopa : Si quelqu'un nommé Jules est à la fenêtre en train de regarder dehors et qu'une autre personne le voit de l'extérieur, une imputation mentale conceptuelle va automatiquement se produire en elle et lui faire dire ´c'est Jules là-bas'. Or, la façon dont cette pensée conceptuelle désignative impute Jules consiste précisément en la saisie de Jules en l'esprit. En l'occurence, la condition de l'imputation ou la base d'imputation est le visage de Jules qui apparaît à l’esprit.
Mais ce visage de jules, peut être considéré comme tel servant par là de base d’imputation parce qu’auparavant nous avons été éduqués à la saisie conventionnelle par laquelle il est possible de distinguer la forme de ce visage n’est-ce pas ?
Zopa : De même, lorsque tu penses ´je suis heureux' , la base d'imputation à partir de laquelle est produite la pensée conceptuelle qui impute ´je ´ en l'esprit est précisément cette sensation de bonheur alors présente à la conscience.
La reconnaissance d’une émotion désignée par « je suis heureux » n’est-elle pas liée à l’attachement au soi ? Il est dit en effet dans le zen que dans la Vue (donc ayant réalisé que dans l'absolu il y'a non-soi ), tout aurait le même goût, c'est à dire le goût de la joie inconditionnelle qui ne saurait donc, en tant qu'inconditionnelle être par elle-même sujette à une manifestation ou à une raison spécifique. :?:
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Zopa2
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ted a écrit :
Zopa2 a écrit :
davi a écrit :(...) tandis que le je qui apparaîtrait à partir d'une mauvaise base n'est pas une vérité conventionnelle (une souche d'arbre au loin prise pour une personne) mais une perception erronée, tout comme un je qui apparaîtrait à partir de rien (hallucination).
Parfaitement Davi. Très bien expliqué. La vue de Ted sur la base d'imputation des Madhymika Prasangika était belle et bien erronée pour le dire clairement.
Pas d'accord. Voir un soi là où il n'y en a pas, est une perception erronée. Même si l'idée de ce soi se fonde sur les agrégats.

Et je re-cite de nouveau l'Anattalakkha Sutta, parole du Bouddha, puisque Zopa ne l'a pas relu apparemment :
http://www.buddha-vacana.org/fr/sutta/s ... 2-059.html
— C'est pourquoi, bhikkhous, toute Forme, qu'elle soit passée, future ou présente, interne ou externe, grossière ou subtile, inférieure ou superbe, éloignée ou proche, devrait être vue telle qu'elle est dans les faits, avec un discernement correct: 'Ceci n'est pas mien, je ne suis pas cela, ceci n'est pas mon ego'

Tout Ressenti, qu'il soit passé, futur ou présent, interne ou externe, grossier ou subtil, inférieur ou superbe, éloigné ou proche, devrait être vu tel qu'il est dans les faits, avec un discernement correct: 'Ceci n'est pas mien, je ne suis pas cela, ceci n'est pas mon ego'.

Toute Perception, qu'elle soit passée, future ou présente, interne ou externe, grossière ou subtile, inférieure ou superbe, éloignée ou proche, devrait être vue telle qu'elle est dans les faits, avec un discernement correct: 'Ceci n'est pas mien, je ne suis pas cela, ceci n'est pas mon ego'.

Toutes Fabrications, qu'elles soient passées, futures ou présentes, internes ou externes, grossières ou subtiles, inférieures ou superbes, éloignées ou proches, devraient être vues telles qu'elles sont dans les faits, avec un discernement correct: 'Ceci n'est pas mien, je ne suis pas cela, ceci n'est pas mon ego'.

Toute Conscience, qu'elle soit passée, future ou présente, interne ou externe, grossière ou subtile, inférieure ou superbe, éloignée ou proche, devrait être vue telle qu'elle est dans les faits, avec un discernement correct: 'Ceci n'est pas mien, je ne suis pas cela, ceci n'est pas mon ego'
Je précise pour ceux qui ne sauraient pas, que : Forme, Ressenti, Fabrication, Perception, Conscience, sont ce qu'on appelle : les 5 agrégats.

L'ego auquel se réfère le Bouddha dans ce sutra est le soi qui existerait de manière inhérente. L'expression " qui existerait de manière inhérente" est implicite ou sous-entendue.

Tu aurais pu me citer aussi le Alagaddupama-Sutta, dans la deuxième partie duquel, le Bouddha parle de la doctrine du
non-soi. Mais dans ce Sutra, il ajoute bien : " Je dis, o Bhikkus, que le Tathagata n'est pas trouvable dans cette vie même. Lorsque je dis cela, certains religieux et brahmanes m'accusent d'une façon incorrecte, vaine et fausse , en disant : Le Samana Gotama est un nihiliste. Il enseigne l'annihilation, la non-existence de l'être qui existe." Pourtant, c'est là, vraiment, o bhikhus, ce que je n'enseigne pas." (cf. Mohan Wijararatna, la philosophie du Bouddha, p.154)

Ou encore : " C'est un point crucial, sur lequel il vaut la peine de revenir encore et encore. La vacuité n'implique pas la non-existence. La vacuité implique la vacuité de l'existence intrinsèque, ce qui implique nécessairement la production dépendante. La dépendance et l' interdépendance sont dans la nature de toutes choses." (cf. Sa Saintenté le Dalai Lama, Leçons de sagesse, le soutra du coeur, p. 143).

Ou encore : " Nous avons toujours cru, jusqu'à maintenant, qu'il existait à l'intérieur de nous un je concret, indépendant, qui fonctionnait comme un homme important et comme le propriétaire de tout cela. Puis, par la méditation et l'analyse, nous arrivons à la conclusion qu'il n'est pas possible de trouver cette identité. Cette compréhension de la vérité ultime de la personne nous donne un choc qui est nécessaire. Cela ne veut pas dire que nous n'existons pas en réalité. (...) En réalité, les personnes et les autres objets existent réellement, mais pas de la manière dont nous l'avons toujours cru. Ils existent d'une manière interdépendante, en dépendance de parties constitutives, de causes ou d'un nom."
(cf. Gonsar Rinpoche, Les Quatre Nobles Vérités, éd.Rabten, p.84).

Ou bien encore : " Puisque ceux qui recherchent la libération doivent réfuter entièrement l'objet de référence de la vue de la collection transitoire comme étant un Je réel et doivent établir un simple Je ou une simple personne, il est nécessaire qu'ils deviennent habiles dans les manières de réfuter et de prouver, grâce à l'analyse. Sinon, tombant soit dans l'extrême consistant à établir qu'il n'y a pas du tout de Je, soit dans l'extrême affirmant l'existence d'un Je existant substantiellement, tous leurs efforts seraient vains."
(Ngawang Palden, Annotations. Cite par Jeffrey Hopkins dans Meditation on Emptiness.p. 308.)
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jules
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Je dis, o Bhikkus, que le Tathagata n'est pas trouvable dans cette vie même.
Il faudrait savoir ce que le Bouddha entend par "cette vie même". Entend-t-il la vie physique, ou entend-t-il cette vie dans le sens de karma, à savoir action présente par laquelle il enseigne aux Bhikkus ? Car effectivement le Tathagata ne se trouve pas même dans les enseignements qui sont encore la manière par laquelle le Bouddha Shakyamuni met ici un pied dans le samsara pour aider tous les êtres à passer sur l'autre rive, jouant ainsi son rôle de bodhisattva.
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Zopa2
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jules a écrit :
Je dis, o Bhikkus, que le Tathagata n'est pas trouvable dans cette vie même.
Il faudrait savoir ce que le Bouddha entend par "cette vie même". Entend-t-il la vie physique, ou entend-t-il cette vie dans le sens de karma, à savoir action présente par laquelle il enseigne aux Bhikkus ? Car effectivement le Tathagata ne se trouve pas même dans les enseignements qui sont encore la manière par laquelle le Bouddha Shakyamuni met ici un pied dans le samsara pour aider tous les êtres à passer sur l'autre rive, jouant ainsi son rôle de bodhisattva.

Il y a peut être plusieurs manières de le comprendre.
Et ce qui me concerne, je comprends ainsi la phrase " le Tathagata n'est pas trouvable en cette vie" par : un Tathagata qui existerait de manière inhérente n'existe pas, c'est pourquoi même si on le recherche sur la base de ses cinq agrégats grâce auxquels il interagit avec les hommes ( "en cette vie" pouvant désigner ses agrégats psycho-corporels d'une vie spécifique), on ne le trouve pas. C'est tout à fait similaire à : si on recherche un soi qui existerait de manière inhérente sur la base des agrégats, on ne le trouve pas.


Mais on notera dans la suite du texte, que le Bouddha met en garde ses disciples en ajoutant qu'il n'enseigne toutefois pas la " non-existence de l'être qui existe " . Je trouve que cette formule est très importante. Mais c'est à chacun de voir.
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