bouddhisme et christianisme

Robi

davi a écrit :Nous n'émettons sur ce forum que nos sentiments. On aura beau dire que c'est purement objectif, ce sera toujours notre ressenti, notre compréhension. En ce sens les dires de Robi sont acceptables, et ses critiques à noter pour ce qu'elles sont. Comme je suis Normand je dirais que Robi a peut-être raison, ou qu'il a peut-être tort, mais je garde sous le coude ses remarques, comme autant de points de suspensions...
Je suis désolé davi, mais quand je dis qu'il est faux de dire que "le royaume de Dieu et le nirvana c'est pareil", ce n'est pas un ressenti de ma part ou une compréhension personnelle. C'est la réalité des enseignements du christianisme et du bouddhisme. Il n'y a pas de Dieu personnel dans le bouddhisme et il n'y a pas de nirvana dans le christianisme; si bien que "royaume de Dieu" et "nirvana" ne recouvrent pas la même réalité ni pour l'un ni pour l'autre.
(Nous avons aussi déjà parlé de cela dans le fil, où il a été dit que dans le bouddhisme tout phénomène étant illusion (mâyâ), donc aussi la personne, est inconcevable dans le christianisme où au contraire la personne loin d'être une illusion est voulue par Dieu comme une réalité éternelle)
Robi

Compagnon a écrit :@Davi : anjalimetta jap_8
Tu as beau féliciter davi c'est pas pour cela que ce qu'il dit est juste. (voir mon post juste avant)
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davi
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Oui c'est la partie où tu as raison Robi, mais je ne suis pas sûr que ce soit rédhibitoire pour arriver au salut de l'âme, puisqu'il s'agit bien de cela finalement. Si l'on devait comparer la voie du christianisme et une autre voie que le bouddhisme telle celle prônée par certains djihadistes, on pourrait parler effectivement de voies opposées, mais, puisque d'un côté comme de l'autre, parler de l'ultime c'est quelque part le pervertir, dire Nirvana est ceci, Dieu est cela, franchement, on verra le moment venu...
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
Robi

davi a écrit :Oui c'est la partie où tu as raison Robi, mais je ne suis pas sûr que ce soit rédhibitoire pour arriver au salut de l'âme, puisqu'il s'agit bien de cela finalement. Si l'on devait comparer la voie du christianisme et une autre voie que le bouddhisme telle celle prônée par certains djihadistes, on pourrait parler effectivement de voies opposées, mais, puisque d'un côté comme de l'autre, parler de l'ultime c'est quelque part le pervertir, dire Nirvana est ceci, Dieu est cela, franchement, on verra le moment venu...
Il n'y pas d'âme ni de salut de l'âme dans le bouddhisme
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davi
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L'âme est le principe spirituel présent en tout individu. Mais tu as raison, on parle plutôt d'esprit ou de "nature de l'esprit" (nature de bouddha). C'est quelque chose qui est à sauver de l'océan de souffrance qu'est le samsara.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
Robi

davi a écrit :L'âme est le principe spirituel présent en tout individu. Mais tu as raison, on parle plutôt d'esprit ou de "nature de l'esprit" (nature de bouddha). C'est quelque chose qui est à sauver de l'océan de souffrance qu'est le samsara.
Ce n'est pas la même chose, l'âme n'est pas la nature de Bouddha. L'âme est personnelle, unique, individuelle, le tathagatagarbha est une même réalité commune à chacun.
La nature de Bouddha n'est pas à sauver du samsara, elle ne souffre pas, elle est le principe même de ce qui est sans soi.
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davi
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Robi a écrit :
davi a écrit :L'âme est le principe spirituel présent en tout individu. Mais tu as raison, on parle plutôt d'esprit ou de "nature de l'esprit" (nature de bouddha). C'est quelque chose qui est à sauver de l'océan de souffrance qu'est le samsara.
Ce n'est pas la même chose, l'âme n'est pas la nature de Bouddha. L'âme est personnelle, unique, individuelle, le tathagatagarbha est une même réalité commune à chacun.
La nature de Bouddha n'est pas à sauver du samsara, elle ne souffre pas, elle est le principe même de ce qui est sans soi.
Tout dépend comment tu interprètes "sauver". La nature de bouddha est à "dévoiler" si tu préfères à "sauver". Pour l'instant, elle est voilée.

Nous ne savons pas exactement ce qu'est le tathagatagarbha. Ce que nous pouvons dire c'est qu'il est la nature de l'esprit, c'est-à-dire qu'il est clarté-vacuité, c'est-à-dire qu'il est lucidité-luminosité-vide, au-delà de tout dualisme sujet / objet / relation.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
Compagnon

@Davi : tu sais... je crains que tu te fatigues un peu pour rien... cela dit en passant. delphinus

Un jour un universitaire érudit vint voir un maître zen et lui demanda : qu'est ce que le zen ?
Le maître finit par lui expliquer (je résume) que pour comprendre le zen il fallait commencé par se vider l'esprit de tout ce que l'on croyait savoir. Donc quand tu as déjà en face de toi quelqu'un qui : primo a la tête bien remplie, second n'a nullement envie de la vider, à quoi cela sert-il de continuer à remplir une tasse de thé déjà pleine ? Cela déborde, cela gâche.

Enfin... tu fais comme tu veux. Mais cela va finir par aboutir à une discussion sur les opinions, et on sait ce que le Bouddha Shakyamuni a dit de l'utilité de telles discussions.
Dernière modification par Compagnon le 03 novembre 2016, 20:49, modifié 1 fois.
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davi
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Je ne cherche pas à convaincre. Déstabiliser ses propres certitudes, c'est toujours salutaire cher Compagnon, autant qu'éliminer ses doutes...
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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