Même au sens large il n'y a nulle part sérieusement une reconnaissance d'une influence du bouddhisme sur Jésus (ou sur le judaisme dont Jésus vient).Compagnon a écrit :Je prends le terme "influence" au sens large. Prend plutôt le terme d'interdépendance. Si je n'existait pas, nous n'aurions pas cette conversation, si tu n'existais pas nous n'aurions pas cette conversation, si internet n'existait pas nous n'aurions pas cette conversation.
Quant à la notion d'interdépendance, je ne vois pas davantage de dépendance entre bouddhisme et christianisme ou bouddhisme et judaisme.
Il va de soi que ce n'est pas d'une telle influence dont il s'agit. Quand je dis: ce que tu dis ne m'influence nullement il s'agit (puisque c'est l'objet de cet échange) que tu n'influences en rien mon opinion sur le fait que Jésus aurait été influencé par le bouddhisme car ce n'a jamais été une théorie sérieusement retenue (c'est juste une légende du XIXème siècle dans les cercles ésotéristes comme je l'ai dit). Jésus n'a été influencé que par sa religion d'origine et par Dieu.Compagnon a écrit : Si je ne t'écrivais pas, tu consacrerais le temps et l'énergie que tu mets à réfléchir et à me répondre à autre chose, donc je t'influence. Et tu m'influence dans le même sens.
Donne moi les références de ces paraboles (bon grain et de l'ivraie, paille dans l'oeil du voisin) dans des soutras...!Compagnon a écrit : De ce que l'on en sait en effet Jésus n'a jamais fait référence au Bouddha. Mais, si mes souvenirs sont bon, la paraboles du bon grain et de l'ivraie est une reprise quasi mot pour mot d'une parole du Bouddha... qui a vécu 5 siècles plus tôt. Idem pour la paille dans l'oeil du voisin et la poutre qui est dans le sien. Reprise quasi mot pour mot. Les principes éthiques, de vie que prône Jésus : pauvreté, pardon des fautes, amour des ennemis, amour inconditionnel du prochain, interdiction de tuer, tout cela est présent déjà dans le discours Bouddhiste.
La seule parabole que je connaisse semblable c'est celle de la perle dans un champ semblabe à celle du Bouddha d'une pierre précieuse dans la poche. Mais cela ne fait pas du tout la preuve d'une influence.
Quant aux principes pardon des fautes, amour des ennemis, amour inconditionnel du prochain je ne les vois pas du tout explicitement dans le bouddhisme... D'ailleurs la citation ci-dessus n'est pas du Bouddha mais du Dalai lama et pour le coup j'y vois dans le choix de son vocabulaire une nette influence chrétienne par rapport aux habituels "attitude juste, compassion, sagesse" du bouddhisme (c'est les mots classiques dans la littérature bouddhiste où franchement on n'y voit peu les mots pardon ou amour...).
Plus globalement aucune influence du bouddhisme n'a pu être possible sur le christianisme sur le fond: des notions comme Dieu, le mal, le péché, la résurrection, la personne et d'autre part la vacuité, le non-soi, l'ignorance, l'éveil, le nirvana (pour ce qui me vient à l'esprit mais il y en a d'autres) n'ont rien à voir...
Accomplir c'est achever terminer mettre la dernière touche alors forcément il apporte quelque chose de nouveau...Compagnon a écrit :La question de savoir si Jésus accompli ou non le judaïsme est compliquée, d'un coté il dit se comporté comme le dit la religion hébraïque mais en même temps il modifie celle ci puisqu'il apporte un "commandement nouveau" : au principe oeil pour oeil dent pour dent de l'ancienne loi, il apporte le changement : le pardon. La loi du Talion est dégagée. Donc d'un coté il respecte le décalogue mais de l'autre il apporte un changement. Et je le répète, si les Juifs attendent toujours leur Messie (et les Juifs étudient leurs textes sacrées de manière compulsive et approfondie depuis de millénaires) c'est aussi parce que dedans justement il n'est pas du tout évident qu'il soit mentionné qu'un certain Jésus est le dit messie.
Que les juifs attendent encore le messie ne fait pas que Jésus ne serait pas le messie. Les chrétiens nous sommes comme des juifs qui ne l'attendent plus.
Je regrette pendant des siècles des cultures différentes n'ont eu aucune influence sur d'autres (les esquimaux n'ont jamais influencé les masaïs par exemple). C'est ce principe qui prévaut pour affirmer que rien ne dit possiblement que le bouddhisme aurait influencé Jésus. C'est une légende et une imagination tout à fait dans la droite ligne de ce que l'on appelle aujourd'hui le new âge et en aucun cas retenus par tous les historiens.Compagnon a écrit :Tout le monde à un effet sur tout le monde. Causalités multiples.