Michel-paix a écrit :Dire : l'absence d'existence inhérente qui anime les phénomène, est une constatation de l'expérience, elle n'est pas une expérience
Ce n'est pas le sujet ici, Michel. Jean Luc Achard veut dire ici que la Vacuité de l'Etat Naturel n'a rien à voir avec celle qui est propre aux phénomènes (en ce qu'ils sont vides d'existence propre car interdépendants...). Il ne faut donc pas appliquer au Dzogchen et au Zen (du moins au Saijojo zen car le Zen sutrique l'applique => voir TNH par exemple) les concepts qui résultent de l'observation raisonnée propre au Madhyamaka, par exemple.
Dire : une essence vide qui est éprouvée comme... c'est le ressenti de l'expérience
Non. L'épreuve n'a rien à voir avec un ressenti. L'épreuve exprime très justement le fait que la réalisation de l'Etat Naturel
est la preuve de l'existence de celui-ci ; c'est l'élément sapiential et visionnaire de l'expérience. Sans réalisation, on ne peut prouver l'existence de l'Etat Naturel (et évidemment, s'il n'existait pas, on ne pourrait pas le réaliser et donc faire la preuve de son existence). Celui-ci n'étant pas mis en évidence par les inférences logiques du Madhyamaka (qui n'est pas une Vue, n'en déplaise aux adeptes acharnés), il faut le réaliser pour l'affirmer (ou affirmer son existence). Quand Çakyamuni a réalisé que tous les êtres ont la nature de Bouddha, il a fait la preuve de l'existence de l'Etat Naturel (Nirvana) et que celui-ci est la libération du Samsara.
en vrai, cette auteur est un peu ridicule, car peu importe nos ressenti, tout ce que l'on experimente est possible de l'experimenter parce que ce sont des dhammas (phenomenes)
Dire que JLA est un peu ridicule, euh, comment dirais-je

. Non, certainement pas. Par ailleurs, mettre l'Etat Naturel au rang des phénomènes, c'est un peu court. Car cela voudrait dire que le non-né est un phénomène lié à d'autres. Ce n'est pas exact, même si sa réalisation est nécessaire (mais je ne pense pas que l'on puisse faire du non-né une conséquence de la réalisation ; réaliser n'est pas créer ou inventer). Encore une fois, la Vacuité/Clarté n'a rien à voir avec "l'absence d'existence qui anime les phénomènes". Bon, cela étant, tu auras tous les démentis de certains adeptes du Madhyamaka pour dire que ce n'est pas du Bouddhisme. Mais bon, comme ces adeptes n'ont aucune Vue, leur avis, en l'occurrence, ne compte pas ici.
que l'on parle de voile cognitif ou de l'experience de l'état naturelle, cette nature dites fondamentale, reste tout aussi vide d'existence inhérente que le samsara, bref on peut pas dire que sa soit plus que ça, car c'est pas plus que ça, meme si juste dire : l'etat naturel est vacuité est assez insatisfaisant, en tant que presentation intellectuelle (ensemble de mot qui font des phrases) !!
Non, Michel, tu appliques au Dzogchen des raisonnements qui le lui sont pas du tout adaptés. Ce que tu dis n'est pas exact et est inadéquat par rapport à l'expérience de l'Etat Naturel selon le Dzogchen. L'Etat naturel n'est pas "vide d'existence inhérente". La vacuité comme absence d'existence inhérente ne s'applique pas à l'Etat Naturel/Dharmakaya/Nirvana.
Si l'etat naturelle est libre d'elaboration intellectuelle, dirais-tu que ceux qui en fond c'est parce qu'il se sont égarer en chemin ??

Je ne suis pas sûr de bien te comprendre, mais ceux qui font des élaborations intellectuelles relativement à l'état naturel en sont, au mieux, au 2ème tableau du dressage du buffle (en référence au Zen) et qui se nomme "trouver les empreintes", c'est à dire l'étape qui précède la Vue du buffle (le buffle est ici l'équivalent de l'Etat naturel) ; ils ne sont pas égaré. En revanche, ceux qui s'obstinent à penser que trouver les empreintes du buffle est la plus haute réalisation de la pratique bouddhiste sont des égarés, voire des incurables quand leur détermination à s'enliser dans cette étape est plus forte que le doute.