Le coeur de l'égo

[Jean]

Ted a écrit :

Jean ? ça va ?

Oui, oui, ça va! Tranquille, pourvu que ça dure...

[ted]

J'espère que c'est pas contagieux...

Oh que oui, ce genre de problème est contagieux. Fais le test, tu verras : demande-toi si tu n'es pas contaminé (n'oublie pas cette étape, elle est cruciale), ferme les yeux, essaie de compter tes pieds et ...
Je blague, hein : disons simplement que c'est quelque chose que tout le monde connaît, qu'on peut l'exprimer de beaucoup de façons et que j'ai bien aimé la phrase poétique d'Axiste.

J'ai fait le test, mais en essayant plutôt de compter l'égo. Et j'en ai trouvé plusieurs :

- l'informaticien
- le père
- le fils
- le ted
- le sportif
- le voisin
- le bouddhiste
- le chrétien
- le sale con
- le dragueur
- le généreux
- le flambeur
- l'écolo
- l'hétéro
- le philosophe
- le citadin
- le fêtard
- le méditant
- l'amoureux
- le respectueux
- le rebelle
- le cuisinier
- le bon pote
- le teigneux

Mais qui suis-je ? Bon sang !!!

[Flocon]

Génial! ba11

Je vais le faire moi aussi, dès que j'aurai le temps (mais forcément d'ici ce soir : là j'ai vraiment trop de travail mais je grille d'impatience ).

[boudiiii !]

Mais qui suis-je ? Bon sang !!!

le vent qui secoue les rameaux de l'olivier peut être

[Dharmadhatu]

Est-on dépourvu d'ego, ou n'est-ce pas plutôt qu'on cesse d'en être dépendant.

Je trouve qu'on parle trop facilement de ce soit disant "ego", alors qu'en fait ce dont on parle c'est nous-même.

C'est devenu un tic de langage occidental concernant le bouddhisme.

Je ne crois absolument pas qu'on puisse être sans ego : si on est sans ego, on est dissolu dans la psychose, dans l'indifférenciation psychique la plus totale.
Pas contre on peut assumer son ego pour le vivre au mieux, c'est à dire sans en dépendre, que ce soit en terme de reconnaissance, d'adhésion à un système pour se sentir exister, ou de rejet du système pour se sentir aussi pouvoir exister.

La justesse réside dans le fait de mettre en harmonie cette partie de nous qui est ce noyau égocentrique, conscient de lui-même dans la différenciation d'avec les autres et le grand tout, avec ce qui nous dépasse et tous ces autres êtres qui sont cette totalité du monde.

Atmagraha en sanskrit a donné dakdzin en tibétain, et je trouve que l'ego convient tout à fait quand il s'agit d'une saisie du soi personnel.

Il faut distinguer l'ego du simple je. Ou bien en langue occidentale, il vaut mieux définir ce qu'on entend par un terme qui forcément n'existait pas quand le Bouddha s'exprimait.

L'ego est une aberration: on en est tous convaincus, sinon on chercherait plutôt une voie qui glorifie l'ego. Le Bouddhisme permet d'éradiquer l'ego ou l'atmagraha ou le dakdzin.

Un Bouddha est sain d'esprit justement parce qu'il a vu l'absence totale de fondements de l'ego et qu'il a fait la différence entre l'ego et le simple je.

Si on ne fait pas cette différence, alors en effet, soit on dira que le Bouddha a un ego mais qu'il n'en est plus dépendant, ou bien on dira que réaliser le non-ego est une folie. La voie bouddhiste est au-delà de ces deux solutions.

[Katly]

J'espère que c'est pas contagieux...

Oh que oui, ce genre de problème est contagieux. Fais le test, tu verras : demande-toi si tu n'es pas contaminé (n'oublie pas cette étape, elle est cruciale), ferme les yeux, essaie de compter tes pieds et ...
Je blague, hein : disons simplement que c'est quelque chose que tout le monde connaît, qu'on peut l'exprimer de beaucoup de façons et que j'ai bien aimé la phrase poétique d'Axiste.

J'ai fait le test, mais en essayant plutôt de compter l'égo. Et j'en ai trouvé plusieurs :

- l'informaticien
- le père
- le fils
- le ted
- le sportif
- le voisin
- le bouddhiste
- le chrétien
- le sale con
- le dragueur
- le généreux
- le flambeur
- l'écolo
- l'hétéro
- le philosophe
- le citadin
- le fêtard
- le méditant
- l'amoureux
- le respectueux
- le rebelle
- le cuisinier
- le bon pote
- le teigneux

Mais qui suis-je ? Bon sang !!!

Un acteur.

« Le monde entier est un théâtre, Et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs. Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles. »

William Shakespeare


Endosser les rôles qu'on a pas choisit ?
Assumés ou changés ? en changement ?
Qui aimes-ton ou pas ? Qui les autres aiment-ils ou pas ?
Quel rôle plus qu'un autre ?

Si on aime, on aime l'être humain dans tous ces rôles qu'il joue tant bien que mal ou à merveille.
Et la nature de bouddha au fond de cet être.

viewtopic.php?f=62&t=5844&p=29286&hilit ... are#p29286

viewtopic.php?f=78&t=8384

[Flocon]

Il faut distinguer l'ego du simple je.

Qu'appelles-tu "le simple je" (formule qui sonne d'ailleurs de façon amusante comme le "simple jeu" que propose Ted ; mais bon, mieux vaut ne pas nous lancer maintenant dans la psychanalyse ) : la désignation grammaticale?

[lausm]

"Bouddha est toujours identique à travers les trois temps,
Mais il a de nombreuses appellations.
Qui peut aujourd'hui
Mettre au point cette complication?
Aller et revenir entre l'Au-delà et ici-bas
Huit mille fois.
Ventre de cheval et menton d'âne
Et aussi Shakyamuni."

Ikkyu



Ah ah ah! Smiley_dance

[jules]

Aller et revenir entre l'Au-delà et ici-bas
Huit mille fois.
Ikkyu

eveil_333 ba11

Les alpinistes connaissent bien cela, eux qui jamais ne se contentent d'une seule montagne.

Les eveil_333 connaissent bien cela également <<metta>>

[jules]

DDT :

Si on ne fait pas cette différence, alors en effet, soit on dira que le Bouddha a un ego mais qu'il n'en est plus dépendant, ou bien on dira que réaliser le non-ego est une folie. La voie bouddhiste est au-delà de ces deux solutions.

"Maître mot" répliqua en ego, heu... en écho à ceci :
Les 3 (mille) montagnes portent le nom de Noir et blanc, Oui et Non, Ego et Non-égo.
Arrivé aux sommets, on ne peut plus distinguer ni noir ni blanc, ni oui ni non, ni égo ni non-égo.

color_3 delphinus

<<metta>>