Oui.longchen2 a écrit :Dans une moindre mesure, il me semble qu’un Maître devrait être capable de susciter une certaine inspiration.
Non ?
Qu'est-ce qu'un maître ?
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Ceux qui ont besoin d'un "maitre", ou se prétendent maitres, seront toujours des esclaves mouse(*)
Ceux qui ne veulent ni de maitre, ni être maitre, ne seront jamais esclaves
Ceux qui ne veulent ni de maitre, ni être maitre, ne seront jamais esclaves
ni dieu ni maitre, c'est ce que les anarchistes se faisaient tatouer
peut on au moins parler d'un ami spirituel, d'un frère ?
peut on au moins parler d'un ami spirituel, d'un frère ?
Pour moi, et bien que mon expérience à ce propos soit assez mince, c’est de cet ordre là.sylvain21 a écrit :ni dieu ni maitre, c'est ce que les anarchistes se faisaient tatouer
peut on au moins parler d'un ami spirituel, d'un frère ?
On peut avoir le sentiment d’être avec un frère (aîné), un père ou un grand père, cela dépend de l’âge de l’enseignant et de la personnalité qui est la sienne, mais j’ai trouvé que c’était ça.
Donc je n’ai pas du tout l’expérience d’un enseignant qui serait comme un roi (autoritaire), ce qu’il impliquerait effectivement des élèves serviles. Ce n’est pas mon expérience.
Tout à fait d'accord !peut on au moins parler d'un ami spirituel, d'un frère ?
Le problème c'est qu'avec des profs ou "faux gurus", ou ceux qui se prétendent maitres, il y a toujours le risque de prise de pouvoir, d'abus d'autorité, de dépendances etc;
Le phénomène des rapports de force est souvent "primaire, instinctif", chez les humains aussi, et datent surement de "l'époque des cavernes";
On voit ça dans les abus d'autorité de certains adultes ou parents, envers les enfants (eux même futurs adultes, qui feront parfois de même), chez certains profs envers les élèves, chez les "patrons" envers leurs salariés, etc;
Et même dans tout groupe ou association, il y a (souvent) toujours un ou quelques personnes qui veulent se mettre à la tete du truc, et diriger les operations et les autres deviennent suiveurs...; ca commence même souvent dans un couple ou dès qu'on est deux; Il y en a souvent un plus attaché à l'autre que l'autre ne l'est; un imposant ou voulant imposer ses choix plus souvent que l'autre; etc; La société elle-même, pseudo-démocratique, est souvent en parti hiérarchisée et inégale, 'riches-pauvres,gouvernements-peuples, "décideurs-exécutants", etc, car beaucoup ne savent pas vivre en liberté, et dans le respect de chacun et de tous, dans la paix et l'égalité fraternelle, sans impositions ne venant ni de soi ni des autres;
Et c'est pourtant exactement "l"idéal libertaire", ou anarchiste, s'il est bien compris et/ vécu
Contrairement à ce que beaucoup croient, par préjugés, l'anarchie n'est pas le chaos, la violence ou tous les coups sont permis, c'est même exactement l'inverse; Les 'hiérarchies" et autorités, quelqu'elles soient,y compris envers les gamins en dans les systèmes scolaire, ou les "dirigeants" du travail, sont une forme de violence bien pire encore, que par exemple une simple et éphémère bagarre de rue entre deux ou trois personnes, car cette violence (des autorités) est insidieuse, durable, institutionnelle, "invisible" mais qui se maintient par la peur des sanctions, des lois, et l'oppression indirecte, elle cherche a "s'etablir", et conditionner les esprits, plutôt que seulement les corps; Voter et élire des gens pour qu'ils les dirigent, ils arrivent même à faire "accepter" ca ! car un mouton qui a été mouton toute sa vie, souvent depuis sa naissance, ne sait pas ce qu'est la liberté, la vraie; donc il réagit en mouton;
La vision libertaire bien comprise et vécu, c'est la paix, l'harmonie, le respect de la liberté de tous; l'entraide quand on le veut, et naturelle; L'esprit se développe alors sans contrainte, comme l'arbre qui va vers le ciel, ou l'oiseau qui s'envole
La vision libertaire bien comprise et vécu, c'est la paix, l'harmonie, le respect de la liberté de tous; l'entraide quand on le veut, et naturelle; L'esprit se développe alors sans contrainte, comme l'arbre qui va vers le ciel, ou l'oiseau qui s'envole
- Dharmadhatu
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- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Si on veut se rendre à bon port en passant à travers la jungle des méthodes et des systèmes, et, à moins de déjà tout connaître du chemin à suivre, on a besoin d'un bon guide qui a lui-même fait le parcours, sinon on se perd immanquablement sans même s'en rendre compte.longchen2 a écrit :Qu’est-ce qu’un maître dans le bouddhisme pour vous ?
Pensez-vous qu’il (ou elle) soit incontournable, c-à-d que l’on ne puisse pas s’en passer sur la Voie qui mène ultimement à l’Éveil ?
C'est pourquoi les bouddhistes prennent refuge en les 3 Joyaux et c'est aussi pourquoi nombre d'entre eux choisissent un guide authentique pour leur tenir la main lorsqu'ils entrent sur la voie de diamant (elle est glissante !! ::mr yellow:: ). Une fois qu'ils savent se débrouiller, le guide ne leur tient plus la main, il ne fait que briller de mille feux tout au creux de leur coeur.
Bref, un Maître est avant tout un guide fiable qui ne fait pas la quête en fin de visite.
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Exactement pareil. Je n'ai jamais rencontré de maître qui réclame une quelconque servilité, ni se prenne pour un roi.longchen2 a écrit :Pour moi, et bien que mon expérience à ce propos soit assez mince, c’est de cet ordre là.
On peut avoir le sentiment d’être avec un frère (aîné), un père ou un grand père, cela dépend de l’âge de l’enseignant et de la personnalité qui est la sienne, mais j’ai trouvé que c’était ça.
Donc je n’ai pas du tout l’expérience d’un enseignant qui serait comme un roi (autoritaire), ce qu’il impliquerait effectivement des élèves serviles. Ce n’est pas mon expérience.
Tu as dû jouer de malchance dans tes expériences, Onmyway, c'est dommage.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
à Flocon, je n'ai pas eu de "malchance" dans le domaine des enseignants ou "maitres" spirituels (ou d'autres domaines), étant donné que je n'en ai jamais cherché personnellement ,; en tous cas, je n'ai jamais eu envie de plus que quelques discussions, un ou deux entretiens sympas avec des moines ou moniales bouddhistes, un ou deux enseignements "publics et libres";
Mais chacun fait ce qu'il veut
Mon avis, pour être plus "modéré" et précis :
est qu'il est faux (voire dangereux) de dire qu'un "maitre" est indispensable sur un chemin spirituel (bouddhiste, ou autre) pour le réaliser
De même qu'il est faux de dire qu'un (bon) enseignant ou guide, n'est pas utile, parfois et pour certains (dans le spirituel comme dans d'autres domaine aussi)
Mais entre l'utile et l'indispensable, il y a une différence;
Et ceux qui croiraient qu'il est "indispensable" d'avoir un maitre, courrent à mon sens bien plus de risque (déceptions, arnaques, désillusions, etc) que ceux qui pensent que ce n'est pas indispensable;
Et pour avoir connu dans mes connaissances (un peu éloignées) deux personnes (un gars, une fille) victimes chacun de leur coté de mouvements sectaires, conditionnements, etc, je pense que se "tromper" d'enseignant ou de "pseudo maitre", peut être encore plus destructeur, que de faire sa route en solo
Mais chacun fait ce qu'il veut
Mon avis, pour être plus "modéré" et précis :
est qu'il est faux (voire dangereux) de dire qu'un "maitre" est indispensable sur un chemin spirituel (bouddhiste, ou autre) pour le réaliser
De même qu'il est faux de dire qu'un (bon) enseignant ou guide, n'est pas utile, parfois et pour certains (dans le spirituel comme dans d'autres domaine aussi)
Mais entre l'utile et l'indispensable, il y a une différence;
Et ceux qui croiraient qu'il est "indispensable" d'avoir un maitre, courrent à mon sens bien plus de risque (déceptions, arnaques, désillusions, etc) que ceux qui pensent que ce n'est pas indispensable;
Et pour avoir connu dans mes connaissances (un peu éloignées) deux personnes (un gars, une fille) victimes chacun de leur coté de mouvements sectaires, conditionnements, etc, je pense que se "tromper" d'enseignant ou de "pseudo maitre", peut être encore plus destructeur, que de faire sa route en solo
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
C'est discutable bien sûr. Parcourir la voie mahayaniste implique la présence d'un ou plusieurs amis spirituels et la pratique vajrayaniste implique la présence d'un Maître qualifié.Et ceux qui croiraient qu'il est "indispensable" d'avoir un maitre, courrent à mon sens bien plus de risque (déceptions, arnaques, désillusions, etc) que ceux qui pensent que ce n'est pas indispensable;
Après tout, Onmyway, tu as tout à fait le droit de ne pas vouloir de Maître, et de ne pas être bouddhiste, mahayaniste ou tantrika. Mais généraliser à partir de 2 cas que tu connais serait peu réaliste.
Oui, il y a un danger peut-être encore plus grand d'être mal guidé par rapport à ne pas être guidé du tout, mais n'oublions que d'innombrables pratiquants ont été et sont guidés de la meilleure façon qui soit et s'en portent très bien. Les faits sont là.
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yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).