Une façon simple de se libérer du Karma ?

onmyway

Restons concret. Le but du fil étant de proposer des moyens simples pour se libérer du karma. Ou en tout cas, le neutraliser, le temps de prendre les bonnes habitudes.
Si tu veux te libérer du monde, qui est souffrance en bonne part, il n'y a pas de "bonnes habitudes"; à mon sens;
C'est comme si tu demandais à quelqu'un "que faire pour avoir de bonnes habitudes dans ma maison qui brule ?"
Un "sage" ne te dira surement pas d'y vivre comme si de rien n"était, ni d'y mettre une glacière ou des glaçons;
Il te dira plutôt "quitte cette maison qui brule au plus vite, et libére t'en; A problème global, solution radicale ;-)
J'ai dit que le Bouddha proposait une Voie pour se libérer de la souffrance et on m'a rétorqué qu'il n'avait pas annoncé que cela.

A mon sens, on se ne libére pas de la souffrance comme on met de la pommade sur un bleu ou une douleur physique; car alors l'apaisement ne sera que temporaire, et d'autres coups et douleurs reviendront toujours; Le corps et le mental "sont souffrance" du début à la fin, c'est dans leur nature intrinsèque; mais nous ne sommes pas ce corps-mental éphémère;
La fin de la souffrance n'est donc pas la fin de la souffrance dans ce corps-mental ou le monde, mais la fin de la fausse identification envers eux, et l'émancipation de l'esprit, au -delà
ted

lausm a écrit :C'est a dire?
Il y a des situations qui génèrent des accélérations karmiques. On le sait, on le sent, on le constate. Et c'est bien souvent reproductible, prévisible. Voilà pourquoi on se réunit en groupe pour faire des rituels, des purifications etc... Ca peut aider.
Par exemple, chaque fois que je commençais une retraite à la maison, j'avais pleins d'emmerdes qui se déclenchaient : tout me tombait dessus juste le premier jour : inondations, clé perdue, problème avec un enfant, agressivité d'autrui, malchanche répétée. Tout se passe comme si une force essaie de s'opposer à ce que tu fasses quelque chose de vertueux. Mais en fait, c'est pas tout à fait ça... Je commence à comprendre le truc. Lausm, c'est quelque chose que tu fais sans doute naturellement, inconsciemment, automatiquement, avec ton zazen. Mais j'ai un coté intello qui a encore besoin de quelques explications.

Il y a 1 an, on m'a conseillé en MP quelques pratiques du BT qui ont très bien fonctionné (merci tutu). Je devrais peut être aller chez les Guéloug... :D

Pour résumer : on peut neutraliser certains karmas en évitant certaines situations. Je crois que, dit comme ça, tout le monde sera d'accord. Appelons ça le développement de l'intuition, pour ceux qui n'aiment pas les trucs mystérieux. :)
ted

onmyway a écrit :
ted a écrit :Restons concret. Le but du fil étant de proposer des moyens simples pour se libérer du karma. Ou en tout cas, le neutraliser, le temps de prendre les bonnes habitudes.
Si tu veux te libérer du monde, qui est souffrance en bonne part, il n'y a pas de "bonnes habitudes"; à mon sens;
C'est comme si tu demandais à quelqu'un "que faire pour avoir de bonnes habitudes dans ma maison qui brule ?"
Un "sage" ne te dira surement pas d'y vivre comme si de rien n"était, ni d'y mettre une glacière ou des glaçons;
Il te dira plutôt "quitte cette maison qui brule au plus vite, et libére t'en; A problème global, solution radicale ;-)
La maison qui brûle, c'est pas notre appart dans une ville pourrie. C'est l'esprit ordinaire en flamme, brûlé par le désir, rongé par la rage. Partir à vélo n'est pas forcément la solution pour tout le monde. L'esprit ordinaire pédale très bien lui aussi.
onmyway a écrit :
ted a écrit :J'ai dit que le Bouddha proposait une Voie pour se libérer de la souffrance et on m'a rétorqué qu'il n'avait pas annoncé que cela.
A mon sens, on se ne libére pas de la souffrance comme on met de la pommade sur un bleu ou une douleur physique; car alors l'apaisement ne sera que temporaire, et d'autres coups et douleurs reviendront toujours; Le corps et le mental "sont souffrance" du début à la fin, c'est dans leur nature intrinsèque; mais nous ne sommes pas ce corps-mental éphémère;
La fin de la souffrance n'est donc pas la fin de la souffrance dans ce corps-mental ou le monde, mais la fin de la fausse identification envers eux, et l'émancipation de l'esprit, au -delà
Je ne dis pas le contraire. Mais je ne demande pas la méthode pour une libération définitive, ça je crois avoir compris. Mais plutôt les moyens d'obtenir des conditions plus favorables pour pratiquer. Un peu comme les pratiques pour renaître en terre pure, tu vois ?
Dhammadanam

ted a écrit :Tout se passe comme si une force essaie de s'opposer à ce que tu fasses quelque chose de vertueux.
:roll: tu peux développer (ou pas) ?
onmyway

à Ted, si tu crois que "ma voie spirituelle" c'est de partir à vélo, en bateau ou de vivre sauvage dans la nature, tu te trompes à mon sujet ;-)
Ce genre de choses restent 'secondaires" et facultatif, c'est seulement un '"choix de vie", pas trop à voir avec une pratique ou chemin spirituel, qui est interieur et nous suit partout et toujours, en tous cas s'il existe; à ce niveau il ne dépend pas vraiment du lieu ou mode de vie, s'il est authentique;
Par contre, comme tu le dis, il y a des situations ou modes de vie qui "favorisent" ou peuvent améliorer son cheminement spirituel, et d'autres qui le ralentissent ou y font obstacles, à moins d'être déjà totalement détaché,libéré, éveillé;
Un mode de vie "moderne", métro (ou, bus, voiture), boulot, dodo, me parait souvent antinomique avec un chemin de paix et de liberté, (de l'esprit avant tout); Contrairement à une vie plus tranquille et indépendante proche de la nature, comme semble être celle de Lausm, (mais je ne sais pas de quoi il vit ;-) ); En tous cas pour ma part, je sais que je ne pourrais pas vivre (longtemps) dans une vie urbaine, avec des contraintes d'horaires ou d'une famille "nombreuse" avec gamins à faire vivre par exemple; mais chacun ses choix ou contraintes;
Lamark (l'adversaire de Darwin sur la théorie de la sélection naturelle dans l'évolution des espèces), affirmait sa théorie "la fonction crée l'organe", autrement dit on pourrait dire en langage spirituel, "on est ou on devient ce que l'on fait";
Si le but d'un être est de bosser très longtemps dans la mécanique il devient mécano, si un autre est attiré par le trafic de drogue ou courrir les femmes, il devient trafiquant, ou peut-être pervers; Si son but est d'atteindre ou de se rapprocher du "nirvana" ou de "dieu", il essaira à mon sens d'aller vers un mode de vie favorisant la paix interieure, le détachement;
S"il n'est pas fait pour une vie monastique communautaire, il peut devenir sannyasin, renonçant solitaire, ou autres;
Mais ces choix de vie, ne devraient être que la conséquence logique de l'évolution de son esprit, et non la cause (factice dans ce cas); Rouler à vélo plus ou moins longtemps, ou naviguer sur la mer, ou vivre dans une cabane au canada, n'est pas une fin ou un but en soi, mais cela peut participer à une recherche d'un "idéal" qui le dépasse, ou un état d'esprit avant tout
ted

Dhammadanam a écrit :
ted a écrit :Tout se passe comme si une force essaie de s'opposer à ce que tu fasses quelque chose de vertueux.
:roll: tu peux développer (ou pas) ?
... Pas spécialement... C'est une image qui parle d'elle même...
onmyway a écrit :à Ted, si tu crois que "ma voie spirituelle" c'est de partir à vélo, en bateau ou de vivre sauvage dans la nature, tu te trompes à mon sujet ;-)
Excuse-moi... J'avais compris ça... :oops: Comme quoi, la communication par forum interposé... :)
Dhammadanam

ted a écrit :
Dhammadanam a écrit :
ted a écrit :Tout se passe comme si une force essaie de s'opposer à ce que tu fasses quelque chose de vertueux.
:roll: tu peux développer (ou pas) ?
... Pas spécialement... C'est une image qui parle d'elle même...
Bah faut croire que non puisque je te pose la question mais laisse béton mecton

oiseau2julie
onmyway

La maison qui brûle, c'est pas notre appart dans une ville pourrie. C'est l'esprit ordinaire en flamme, brûlé par le désir, rongé par la rage.
Tout est en flamme, autant son propre esprit,s'il n'est pas libéré, autant le monde et les êtres autour;
Comme le dit Siddhârta, le monde est brulé par le désir et la haine; et pour avoir sur un temps fait diverses rencontres il y a quelques années, au départ dans le but de "sympathiser", amitié et plus si comme on dit... !, j'ai vu à ma façon "le désir et la rage" des autres aussi, et de beaucoup de femmes entre autre (des hommes aussi bien sur);
Et je ne suis pas le seul à penser, que le premier "karma lourd" qui retient à terre, c'est le désir sensuel, le sexe, l'attirance pour "la femelle" ou le male (ce que les humains appellent hypocritement "l'amour" en général; à ce niveau l'humain reste un animal des plus primaires, dirigé par ses pulsions copulatrices et reproductrices; (enfin reproduction pas pour tous, s'il ne veulent pas);
J'ai vu souvent lors de ces rencontres, mais pas que, le désir ou la rage de filles/femmes qui lorsqu'on ne corresponds pas à "leurs désirs", toute la haine ou le mépris dont est capable l'humain; ou inversement l'avidité, l'attachement quand on les interesse d'un coup, ou qu'un autre les attire; Certain(es) peuvent être au summum de leur haine-rage, lorsqu'ils/elles sont au summum de leur passion-pulsion dite "amoureuse", par jalousie, par peur d'être seules, qu'une autre leur prenne leur "mec", ou de perdre leur "partenaire" de leur choix; comme elles peuvent développer une rage insensée si un humain essaye de faire du mal à leur progéniture, rage digne des tigres ou plus qui veulent garder leurs rejettons du danger;
C'est pourquoi sous le faux vernis de "l'amour", homme-femme, se cache toujours une haine-avidité, qui peut aller jusqu'aux crimes passionnels; La société de consommation actuelle, reflete tout à fait le comportement general des femmes et hommes, ou la plupart, dans ce désir d'accouplement : avidité, consommation ou rejet, ou indifférence, comme on choisit les "produits" dans les rayons du supermarché, qu'on prends ce qui attise notre désir égoiste, qu'on rejette ce qu'on déteste ou nous déplait, ou qu'on ne prette aucune attention à ce qui nous indiffére
C'est pourquoi "l'amour-désir (qui n'est pas de l'amour au sens bienveillance désinteressée, qui n'attend rien pour soi) est aussi souffrance, et que son versant de haine-rage, l'accompagne toujours, faisant tourner la roue des désirs-aversions, des "plaisirs et des souffrances", des naissances et des morts, du "samsara"
Ce karma là est un des plus lourds, et si on ne voit pas cette réalité des faits, il peut etre encore bien plus lourds
ted

onmyway a écrit :
La maison qui brûle, c'est pas notre appart dans une ville pourrie. C'est l'esprit ordinaire en flamme, brûlé par le désir, rongé par la rage.
Tout est en flamme, autant son propre esprit, s'il n'est pas libéré, autant le monde et les êtres autour;
OnMyWay, le monde et les êtres autour, c'est ton propre esprit !
C'est ton propre esprit...

Si tu comprends ça, tu peux développer la bodhicitta...
onmyway

Ca c'est une phrase "assez facile" à dire, le monde est perçu par mon esprit, mais il n'empêche que les êtres nuisibles, ou quand ton patron (si t'en as un) te balance des choses peu aimable, ce sont ces êtres illusionnés aussi, qui les profèrent et non toi;
Le monde et les êtres, est perçu par son propre être, mais dans ce monde relatif, je ne suis pas "ces autres êtres"
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