Pierre Rabhi: Vers la sobriété heureuse.

ted

Passer ses journées à cultiver la terre pour produire ses propres repas ? :oops:
Et le jour où on est vieux et malade, on fait comment ?

Chacun son rôle, non ?
  • Les paysans cultivent "proprement" la terre
    Les professeurs enseignent aux enfants
    Les maçons bâtissent les maisons
    Les fonctionnaires fournissent un "service public" pour tous.
Bien sur, on pourrait avoir des lopins de terre qu'on irait cultiver quand on a le temps. Des sortes de jardins potagers. :cool: Mais il faudrait en mettre un peu partout. Pour ça, je suis d'accord. ba11
Mais chaque personne avec sa maison, (sa piscine :mrgreen: ), son verger, son poulailler et ses ruminants, ça va être difficile à mon avis... Même si c'est le rêve de beaucoup...
Katly

Il y a des aides-à-domicile dans les campagnes... :roll:
On ne peut être tous totalement "paysan" et vivre que de cela, Lausm est infirmier aussi je crois.
Les villes peuvent-être réinventées, plus de jardins-potagers, des terrasses... etc
Bien-sûr on a besoin de tout le monde, mais toutes ces fonctions aux service de l'humain, de la nature, et non pas argent-conso-pouvoir et tout ce qui s'y relie ...etc changer les priorités.
Bref, c'est pas le rêve de "rose-planète", non, c'est pas le but, mais c'est des rêves réalisables. :roll:
Enfin, chacun, trouvera l'équilibre qui lui convient, l'instinct, l'aspiration au vrai bien-être, et pour le futur y contribueront.
Quand on est en périphérie d'une ville qui ne cesse de grossir et de grouiller pour la conso, on a envie de faire son jardin zen sur le balcon, et faire pousser quelques pieds de tomates mais c'est no possible, alors, ça donne envie de s'en aller. :roll: On se dit qu'on pas sa place ici, que ça rétrécit trop, que c'est sombre et triste. Alors, c'est l'exil ? dans l'autre sens ?
Katly

Dans l'agriculture biologique, les nouvelles énergies ( dont nous aurons besoin pour les technologies indispensables à la vie courante ) comme celles des éoliennes, il y a des informaticiens...
Comme l'a dit komyo, ce sont des germes, des germes d'espoir pour aujourd'hui, pour le futur. C'est des débuts, des essais de toutes parts, cela a ses défauts, c'est pas parfait. Il y a une dure transition à faire, le tournant est violent aussi, mais il faut bien partir de quelques bases sur lesquelles bâtir encore quelque rêve humain valable.

La critique est constructive...

http://ecorev.org/spip.php?article495

Sinon, il y a le blog de Pierre Rabhi, dont je serai ravie de lire un de ces livres un de ces jours.

http://www.pierrerabhi.org/blog/index.p ... blications
FleurDeLotus

( Dans ma ville, une asso a manifesté avec des djembé devant la mairie, l'été dernier pour sauver des jardins-potagers, qu'on voulait raser pour faire une plate-forme de bêton, un parking, je crois... )
lausm

ted a écrit :Passer ses journées à cultiver la terre pour produire ses propres repas ? :oops:
Et le jour où on est vieux et malade, on fait comment ?

Chacun son rôle, non ?
  • Les paysans cultivent "proprement" la terre
    Les professeurs enseignent aux enfants
    Les maçons bâtissent les maisons
    Les fonctionnaires fournissent un "service public" pour tous.
Bien sur, on pourrait avoir des lopins de terre qu'on irait cultiver quand on a le temps. Des sortes de jardins potagers. :cool: Mais il faudrait en mettre un peu partout. Pour ça, je suis d'accord. ba11
Mais chaque personne avec sa maison, (sa piscine :mrgreen: ), son verger, son poulailler et ses ruminants, ça va être difficile à mon avis... Même si c'est le rêve de beaucoup...
En fait, dans les campagnes d'autrefois, les paysans s'entraidaient d'une maison à l'autre, alors qu'aujourd'hui, ce ne sont plus des paysans, mais des entreprises agricoles qui ne produisent plus du tout pour une écononomie de proximité. P.Rabhi décrit très bien le processus qu'il a vu dans son village, où il est passé d'une forme d'autonomie, à la dépendance à un système économique.
Avant de faire du jardin, et bien je n'en avais jamais fait.
Une collègue de dojo m'a dit un jour où je disais que je voulais cultiver des pommes de terre : "c'est du boulot".
Et ça, je le sais que c'est du boulot, mais tout est du boulot : faire manger c'est du boulot, élever un enfant c'est du boulot, meme travaillser sur soi est du boulot.
Mais n'est on pas capable de passer une énergie monstrueuse à avoir des activités dont l'utilité nous est accessoire, mais qui nous paraissent plus importantes que tout le reste parce que c'est de l'ordre du désir plus que du besoin, et qu'on ne remet pas en cause tant qu'une crise majeure ne nous y pousse pas? IL me semble que pourtant on en est là.
Perso, je pense qu'on devrai retrouver sa dimension de jardinier, de travailleur manuel, de professeur pour ses enfants, de fonctionnaire de sa propre vie, car toutes ces dimensions font partie de la vie de tous. Mais le monde évolue vers l'hyperspécialisation, et on perd des compétences qui sont pourtant nécessaires pour tous aspects de l'existence, et ce n'est pas pour autant ne pas etre compétent. Notre monde est devenu trop mental et gouverné par des écrans. Pour ma part, une connexion internet ne conditionne pas le fait que je sois en vie, pas plus que le téléphone portable qui passe très mal ici. Je vois des tas de jeunes qui maintenant marchent dans la rue avec le nez rivé leur portable,qui en fait ne voient meme plus ce qui les entoure, perdu dans un monde d'hypercommunication, hyperconnecté. Des adultes aussi, d'ailleurs.
Monportable passe mal ici, j'ai fait un bon sevrage d'internet cet hiver, je n'ai pas la télé, je n'ai pas de gps, et je pense etre normal voire plus.
mAIS je sais par contre que si on veut des patates, faut les replanter chaque printemps, refaire les memes gestes.
Mon résultat n'est pas encore extra, mais ça avance, car il me faudrait plus de temps.
Mais c'est le zen qui m'a rendu cette conscience envie d'une vie où l'on retrouve ce contact avec la terre. Je pense que ça manque trop de gens, on peut dire ce qu'on veut, mais en un siècle une société majoritairement rurale est devenue majoritairement urbaine, et on voudrait vivre à la campagne sur un modèle urbain. est-ce normal? Je ne crois pas vraiment.
Je vois disparaitre un peu plus chaque jour la dernière génération de vrais paysans, ceux capables de faire de la polyculture, d'élever quelques animaux, de cultiver de la céréale, de faire leur potager et leur verger, de faire leurs fromages. Ils arrivaient vivre de cela. Je pense que si l'on doit évoluer avec son temps, il faut retrouver les qualités qui ont été laissées pour compte de cette façon de vivre sous prétexte du progrès.
Le progrès sera de retrouver la capacité à devenir autonome. C'est le bouddhisme qui m'a donné cette conscience là, c'est pour ça que je souhaiterais créer une ferme zen, en tous cas un lieu où méditer et aller dans le jardin, pas que pour la contemplation esthétique (meme si ce n'est pas antinomique). Je trouve d'ailleurs qu'il y a peu de motivation dans ce sens dans le milieu bouddhiste, exceptés quelques uns.

D'ailleurs Pierre Rabhi a aidé des nonnes orthodoxes à gèrer un domaine fermier, c'est le monastère de Solan. Tout en biodynamique. Allez voir leur site internet.
IL y a aussi la démarche de la communauté de l'Arche, vers Alès.
C'est là que j'ai découvert pour la première fois les toilettes sèches, la soirée éclairée à la bougie, la toilette à l'eau chauffée au feu de bois, qui fait réfléchir à sa consommation d'eau.

Je pense que si on passait ne serait-ce qu'un tiers du temps qu'on passe devant les écrans, à remettre les mains dans la terre, ce serait déjà pas mal, il y aurait du résultat.
et puis des gens font du potager sur terrasses, en pots, il existe plein de solutions possibles pour tenter quel soit son milieu de vie.
Pour que les choses changent, il faut agir, et faire de choix et parfois des renoncements. Qui je crois seront un jour nécessaires.
Katly

Nous communiquerions différemment entre êtres humains, dans d'autres conditions... pour ce qui est du proche, et un portable peut sauver une vie, la technologie permet le contact lointain, d'un pays, continent à l'autre... flower_333 Butterfly_tenryu

Et il y a une communication silencieuse avec la nature, qui comblent naturellement... flower_333

Maisons de demain ?
Certaines zéro énergie, équipées toutes technologies, toutes robotisées, de l'aspirateur ( balai, laveur, vitres ), le tout électro-ménager ( et wc, douche auto-nettoyants ) et médical, jusqu'à la tondeuse pour la pelouse décorée de trois arbustes, jardin avec ou sans piscine au milieu. ça pousse comme des champignons dans les agglomérations, des quartiers entiers, et parcs avec portail automatique.
Si ces maisons là, qui ont des côtés positifs feront gagner du temps, ce sera pour quoi ? après le travail, consommer ? le plaisir ?
Déjà que beaucoup de gens veulent vivre dans leur habitation de rêve sans les inconvénients, ce qu'ils considèrent comme inconvénients, nettoyer, balayer, le carrelage, faire la vaisselle... etc Pourquoi se fatiguer ? Mais ils s'ennuient, ont des problèmes de santé, sont stressés, insatisfaits, addicts, malheureux, coupé de la nature, de l'instant présent. :roll:
D'un autre côté, il y a les vieilles maisonnettes, les fermettes qu'on rase pour construire des zones commerciales grandissantes. Et les jardins-potagers qu'on veut recouvrir de béton... Des gens toujours plus reculés, dans des quartiers de plus en plus pauvres où la grosse circulation en périphérie ne permet pas la paix sonore. Les H.L.M sur lesquelles on fait quelques travaux esthétiques. Le reste c'est des caravanes alentours et des huttes de cartons sur les trottoirs, par-ci, par-là... <<metta>>
Ceux-là, pour ces habitants de la planète, est-ce que cela doit-être leur rêve ? cette modernité ? pour un futur qu'ils ne verront même pas pour les moins jeunes, les autres ne se font pas d'illusions.

Rêvons, mais éveillés !
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Dharmadhatu
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Ted a écrit :Des sortes de jardins potagers. Mais il faudrait en mettre un peu partout. Pour ça, je suis d'accord.
jap_8 C'est un idéal que je partage aussi et que j'ai retrouvé en partie dans Vondervotteimittiss d'Edgar Poe.

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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