Période ascétique extrême du Bouddha

Katly

Seulement mono-diète et cure détox pour moi, pas plus, pour raisons de santé.
Et pamplemousse ! :D Mais mise en garde ! associé à certains médicaments si vous en prenez, ce n'est pas mon cas. <<metta>>

Zut ! j'ai loupé mon zafu ! :shock: chronopost est passé, j'étais pas làaaa ! crysmiley :arrow:

A plus bon w-e.
FA

Bonjour,

Ma compréhension de la période ascétique extrême du Bouddha est que sa recherche se fondait sur la théorie de l'Atman le présupposé de l'époque, c'est à dire la croyance en l'existence d'une entité permanente, indépendante du corps.
Sa pratique se basant sur cette position philosophique on comprend aisément que les pratiques puissent consister à rejeter le corps, pour trouver cette esprit indépendant. C'est ce qui a amené Siddhartha au bord du trépas,
jusqu'à ce qu'un bergère qui passe par là lui suggère qu'un esprit saint ne saurait exister sans un corps saint. Un esprit saint ne saurait se manifester sans l'agrégat matériel, donc pas d'Atman. Corps et esprit ne sont pas des entités séparées,
il n'y a pas un esprit dans un corps, le corps n'est pas le contenant de l'esprit, corps est esprits sont vides d'existence inhérente, corps et esprit se manifestent en dépendance l'un de l'autre. quand ceci est , cela est...Voilà poindre
la réalisation du non-soi, de l'Anatman,de la coproduction conditionnée, avec son corollaire la vacuité !

Une conception erronée de la période ascétique du Bouddha serait de penser que c'est cet ascétisme qui serait à l'origine de l'éveil du Bouddha. L'ascétisme du Bouddha provenait d'une pratique orientée dans une mauvaise direction, et c'est le fait
de se rendre compte qu'il était dans la mauvaise direction qu'il s'est éveillé à une autre approche.

Aujourd'hui comme nous connaissons la doctrine du Bouddha, il n'y a plus besoin de repasser par des pratiques ascétiques de ce type...D'autre approches méditatives plus douces nous permettent d'arriver à la réalisation du Bouddha.
Le Bouddha Gautama a défriché le terrain, et a fait un travail de pionnier...

jap_8
FA
lausm

Oui mais quand il est mort, on a vite fait de cèder à la tentation d'en revenir à un truc plus rigide.
Mahakasyapa a été présenté comme le grand successeur, mais il est bien celui qui n'a jamais abandonné les pratiques ascétiques.
Par contre, Ananda, plus ouvert notamment aux femmes, a été un peu malmené.
C'est un peu les mêmes réactions de retour à la loi mosaïque qu'on a vu à la mort de Jésus.

dur dur de lâcher prise, même d'une pratique spirituelle. Ou plutôt de voir que l'esprit ne dépend en fin de compte pas de la pratique. Mais qu'elle ne reste qu'un moyen.
FA

Bonsoir,

Après tout dépend de la sensibilité du pratiquant :

Bouddha-pour-soi ou Bodhisattva.
Le Bouddha-pour-soi met peut-être plus l'accent sur la vacuité, et donc pour lui le Samadhi prend une place prépondérante, incompatible avec une vie mondaine.

Le Bodhisattva, met plus l'accent sur la réalité conventionnelle, et moins sur le Samadhi. Sa réalisation est peut-être plus stable, ce qui lui permet d'aller sur la place du marché
avec des mains secourables, et donc à l'extase du Samadhi il préfèrera les libres jeux de l'omniscience.

jap_8
FA
Avatar de l’utilisateur
Dharmadhatu
Messages : 3690
Inscription : 02 juillet 2008, 18:07

Lausm a écrit :Chacun peut faire sa cure de jeûne, faire sa cure de réduction des désirs.
jap_8 D'ailleurs chacun de nous fait plus ou moins ce genre de cure quand il est en retraite, bien qu'il soit difficile de parler pour les autres.

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Sourire

Katly a écrit :Zut ! j'ai loupé mon zafu ! :shock: chronopost est passé, j'étais pas làaaa ! crysmiley :arrow:
pourquoi tu ne le fais pas toi-même ?
Katly a écrit :A plus bon w-e.
loveeeee
Katly

Bonsoir sourire !

Excuse-moi de te répondre en coup de vent, mais rentrée tard et fin de semaine. diffcilereveil :) ( Et désolée pour ce bref HS. )

J'ai fais mon futon moi-même avec un morceau de couette rembourré, ça me fait un carré "matelassé".
En forêt, j'affectionne un rocher, sur un petit plateau au dessus des arbres, et des champs. Il y a un creux qui convient à ma taille. :oops: Cet été, j'y mettais des feuilles, des herbes et des grands chatons tout doux que je ramassais par-terre,
qui ressemblait à ça :

Image

Mais pour le zafu, "à la maison", j'apprécie la fabrication naturelle par d'autres.

jap_8
Katly

FA a écrit :Bonjour,

Ma compréhension de la période ascétique extrême du Bouddha est que sa recherche se fondait sur la théorie de l'Atman le présupposé de l'époque, c'est à dire la croyance en l'existence d'une entité permanente, indépendante du corps.
Sa pratique se basant sur cette position philosophique on comprend aisément que les pratiques puissent consister à rejeter le corps, pour trouver cette esprit indépendant. C'est ce qui a amené Siddhartha au bord du trépas,
jusqu'à ce qu'un bergère qui passe par là lui suggère qu'un esprit saint ne saurait exister sans un corps saint. Un esprit saint ne saurait se manifester sans l'agrégat matériel, donc pas d'Atman. Corps et esprit ne sont pas des entités séparées,
il n'y a pas un esprit dans un corps, le corps n'est pas le contenant de l'esprit, corps est esprits sont vides d'existence inhérente, corps et esprit se manifestent en dépendance l'un de l'autre. quand ceci est , cela est...Voilà poindre
la réalisation du non-soi, de l'Anatman,de la coproduction conditionnée, avec son corollaire la vacuité !

Une conception erronée de la période ascétique du Bouddha serait de penser que c'est cet ascétisme qui serait à l'origine de l'éveil du Bouddha. L'ascétisme du Bouddha provenait d'une pratique orientée dans une mauvaise direction, et c'est le fait
de se rendre compte qu'il était dans la mauvaise direction qu'il s'est éveillé à une autre approche.

Aujourd'hui comme nous connaissons la doctrine du Bouddha, il n'y a plus besoin de repasser par des pratiques ascétiques de ce type...D'autre approches méditatives plus douces nous permettent d'arriver à la réalisation du Bouddha.
Le Bouddha Gautama a défriché le terrain, et a fait un travail de pionnier...

jap_8
FA

Merci Fa pour ta réponse.. :) jap_8
lausm

FA a écrit :Bonsoir,

Après tout dépend de la sensibilité du pratiquant :

Bouddha-pour-soi ou Bodhisattva.
Le Bouddha-pour-soi met peut-être plus l'accent sur la vacuité, et donc pour lui le Samadhi prend une place prépondérante, incompatible avec une vie mondaine.

Le Bodhisattva, met plus l'accent sur la réalité conventionnelle, et moins sur le Samadhi. Sa réalisation est peut-être plus stable, ce qui lui permet d'aller sur la place du marché
avec des mains secourables, et donc à l'extase du Samadhi il préfèrera les libres jeux de l'omniscience.

jap_8
FA
Le mieux, c'est que tout seul, on pratique bouddha pour soi, et quand on est en société, on pratique bodhisattva.
On a toujours des moments seuls et d'autres en société.
Parfois une tendance prend le dessus sur l'autre, mais je pense qu'il est bon d'voir l'équilibre entre les deux.

A mon avis les deux peuvent se nourrir mutuellement.
Cultiver une seule des deux attitudes me semble cultiver encore un dualisme.
Le mieux me semble de cultiver les deux et aller au-delà de cette apparente opposition.
Katly

Cela me parait tout à fait judicieux Lausm. jap_8
Répondre