Eh oui, autre variation sur le thème "le karma pour les nuls" : les mêmes causes engendrent les mêmes effets.
Mais pour argumenter la dernière réponse que j'ai faite à Dharmadhatu, je dirai que pour comprendre l'égalité "omniscience de Bouddha" et "vacuité", il faut revenir sur la même égalité qui lie Dhyana à Prajna dans le Zen ou encore la flamme (d'une lampe) et sa lumière. Tout le Zen est construit sur cette égalité. Mais concernant l'égalité dans le Dharmakaya de l'omniscience de Bouddha et de la vacuité, le raisonnement n'y est absolument pas accessible et c'est la raison pour laquelle je dis qu'il faut expérimenter.
Voici ce que dit Tao-sin, le quatrième patriarche du Zen, c'est à dire le maître de Hung jen, lequel fut, à son tour, le maître de Huineng, le sixième patriarche, père du Zen actuel :
Tao-sin a écrit :L'esprit qui considère le Bouddha n'a rien à considérer. Il n'y a pas d'autre Bouddha que l'esprit, pas d'autre esprit que le Bouddha... La conscience n'a pas de forme et le Bouddha pas d'apparence. Quand vous comprenez cette vérité, votre esprit se détend dans l'évocation perpétuelle du Bouddha, plus rien ne vous distrait et tout se dissout dans le sans apparence, la non duelle égalité. En entrant dans cet état, votre esprit qui évoquait le Bouddha disparait, et il n'est plus besoin de rien prouver. C'est cet état débordant de conscience qu'on appelle "Corps Réel du Tathâgata", "Saint Dharma", "Eveil", "Nirvana".... Cet événement essentiel et unique porte une infinité de noms qui ne désigne nullement une contemplation et son objet. Il faut affirmer cet état de conscience jusqu'à ce qu'il demeure toujours présent et qu'il n'y ait plus une seule situation susceptible d'y jeter le trouble.