
Libre à nous de nous détourner du but premier de la sexualité et d'en faire une source d'équilibre personnel. Ca fait des siècles que l'homme a évolué dans ce sens. Mais comme disait Jean (je crois) inutile de vouloir mêler le bouddhisme à ça et de vouloir lui faire prendre position.
Donc, qu'on soit homosexuel ou hétérosexuel, il faut comprendre que le bouddhisme combat les étiquettes qui créent des attachements. On ne va pas tenter de se désidentifier de l'égo d'une part, pour d'autre part, aller revendiquer une "identité" sexuelle !

Maintenant, y a t'il des pratiques hétérosexuelles ou homosexuelles qui constitueraient des obstacles à notre progression sur la Voie ? J'aurais presqu'envie de ricaner : faire une queue de poisson à un automobiliste, en jurant, est déjà un obstacle à notre progression !
Je laisse aux maîtres et érudits des traditions, le soin de dresser les listes de choses kusalas ou akusalas. C'est à chaque pratiquant, suivant son coeur et sa conscience, d'arrêter de se mentir et d'examiner ces recommandations consciencieusement.
En ce qui me concerne, je sais qu'il m'est très difficile de renoncer à certains comportements ou habitudes sexuelles ou autres. Je sais aussi que les textes et enseignements ont été quelquefois ajustés pour mieux coller aux usages culturels de différentes époques.
Devant tant d'indécision, il nous reste à développer prajna et à savoir par nous mêmes, tout au fond de nous mêmes, ce qui est juste. Un tel état d'esprit s'accommode mal avec un esprit avide de désirs, moralisateur, ou militant.
Je parle bien sur des pratiquants laïques. Les moines, nonnes et renonçants (tes) n'ont pas ce souci puisqu'ils ou elles, ont fait voeu d'abstinence.
