Sans renaissances quel est l'intérêt du Dharma ?

chakyam

Ted

Mais s'il faut arrêter de s'interroger parce qu'une doctrine matérialiste aura conclu que c'était ce qu'il y avait de mieux pour nous, :shock: autant aller demander asile dans un pays totalitaire et rejouer 1984 d'Orwell.

Non merci.



Tout à fait d'accord. Matérialiste ou pas, Spiritualiste ou pas, Syncrétisme ou pas .... Ne laissons personne décider à notre place, même au nom du "lâcher prise" ou de "l'équanimité" ou de la "compassion"


FleurDeLotus Butterfly_tenryu
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Flocon
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Merci pour la suggestion de lecture, Dharmadhatu. Je connais quelques-un des textes qui exposent cette façon de présenter l'activité du Bouddha, mais probablement pas ceux que tu indiques.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
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Dharmadhatu
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Yudo a écrit :Je te rappelle simplement que les sûtras mahayaniques ne sont pas à prendre au pied de la lettre, parce que ce ne sont que des élaborations tardives du Dharma (ils n'en restent pas moins des élaborations du Dharma).
:D C'est manquer de nuance que de dire qu'aucun Sutra mahayaniste n'est à prendre littéralement. Certains ont des passages littéraux et de sens intentionnel, d'autres sont non littéraux et à prendre au sens ultime, etc. De la même façon qu'avec n'importe quelle écriture bouddhiste, qu'elle relève d'un véhicule ou d'un autre et d'une tradition ou d'une autre.

Le Zen aussi a ses propos non littéraux à moins que tu sois prêt à littéralement tuer un Bouddha littéral si tu le croises littéralement dans une rue.

TOUTE écriture est une élaboration écrite tardive par rapport à l'époque où le Bouddha avait son paranirmanakaya.
Ils n'ont aucune, et j'insiste bien sur le aucune valeur historique,
J'en conviens (avec ce que je rappelle juste au-dessus).
Ils n'ont aucune, et j'insiste bien sur le aucune valeur historique, et leur donner cette valeur historique pour en tirer des arguments dirimants est au mieux naïf, au pire malhonnête.
Ce qui est malhonnête, c'est de m'attribuer l'acte de désigner certains propos mahayanistes comme valides pour une raison historique.

J'ai clairement rappelé que ces passages scripturaux sont valides car appuyés par les raisons valides de l'expérience associée à l'inférence logique. Pour l'expérience, il y a un faisceau d'indices: plusieurs pratiquants, d'horizons bouddhistes ou non différents ont atténué voire éliminé une ou des sensations douloureuses en méditant. Si nous considérons que l'état de Bouddha implique une réalisation bien supérieure à ces simples expériences méditatives,

alors un Bouddha n'a plus de douleur.

:arrow: Sauf si:

ton école et/ou toi affirmez qu'une douleur advient sans cause,
que s'il y a une cause, ça peut être autre chose que le karma, (quoi ?)

sinon, qu'il peut y avoir karma pour un Bouddha ayant éradiqué l'ignorance fondamentale,

ce qui fait que: - ou bien la cause du karma est autre chose que l'ignorance fondamentale,
- ou bien un Bouddha n'a pas éradiqué l'ignorance fondamentale.

:?:
Et si les sûtras agamas sont eux aussi à prendre avec des pincettes,
Pas qu'eux: TOUTE écriture bouddhiste, qu'elle relève des buddhavacanas (tib. Kangyour) ou bien de la littérature commentariale (Tèngyour) des shastras.
même si ce qu'ils racontent est beaucoup plus vraisemblable en termes historiques,
Pour la grenouille du puits, l'océan n'a aucune vraisemblance... et pourtant. Ce n'est pas parce qu'on ne connaît ou n'appréhende pas un phénomène que celui est inexistant pour d'autres. Sinon, le thukdam expérimenté par des pratiquants du Vajrayana serait invalidé simplement parce qu'aucun zéniste ne l'aurait expérimenté. C'est lourd de sectarisme ce genre de cheminement conceptuel, non ?
que dire de textes rédigés trois siècles après la mort de leur sujet?
Si je suis ton raisonnement dans ses retranchements, aucun texte rédigé après le Bouddha n'est valide: alors aucun texte Zen n'est valide.

C'est oublier ce qui est sensé faire l'authenticité de nos écoles: la transmission. Ce qu'on appelle le Dharma de réalisation (tib. topké tch'eu), comparé au Dharma des écritures (loung gi tch'eu).

Et ça suppose qu'aucun des Maîtres qui se sont succédés en lignée n'était réalisé et que ce qu'il écrivait n'était que théorique.
J'ai tout juste tenté de vous prévenir. Vous aimez le merveilleux? Vous passerez à côté de ce qui l'est réellement.
Ceci est une raison fausse opposée pour un vajrayaniste puisque c'est justement notre regard qui attribue leur identité aux choses.

Quand tu dis être irrité par des conceptions autres que les tiennes, ceci est clairement demeurer dans la dualité et passer à côté de la vision pure de toute chose.

Quand tu vois les choses merveilleuses et fantasmagoriques, tu vois le pur mandala de la déité qui trône au fond de son coeur.

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
FA

Question: Votre Sainteté, existe-t-il une conscience individuelle ? Quelle partie de la conscience subsiste après la mort ? Y a-t-il dissolution totale de la conscience lorsqu'on atteint la bouddhéité ?

Sa Sainteté le Dalaï Lama: La conscience ne disparaît pas, même si un certain type de conscience cesse d'exister. Par exemple, la conscience tactile qui est présente dans le corps humain cesse d'agir quand le corps meurt. Il en va de même des consciences influencées par l'ignorance, la colère ou l'attachement. En réalité, tous les niveaux grossiers de la conscience cessent d'agir. Mais la conscience subtile la plus profonde, la conscience ultime et fondamentale, ne disparaît jamais. Elle n'a ni commencement ni fin. Cette conscience demeurera toujours. Quand nous atteignons la bouddhéité, elle devient l'omniscience éveillée, mais elle reste quelque chose d'individuel. La conscience du Bouddha Shâkyamuni et celle du Bouddha Kashyapa, par exemple, sont distinctes. L'individualité de la conscience ne disparaît pas avec la bouddhéité. Les esprits de tous les Bouddhas ont les mêmes qualités - dans le sens où leurs consciences sont similaires -, mais ils préservent leur individualité.


Y

De la a en déduire que la conscience subtile est personnelle et en déduire la validité de la doctrine d une forme individualisée de transmigration il n y a qu un pas qui a du bien arranger le régime féodal des dalaï lamas...

Hors il n en est rien.la Bouddheite est une réalisation individualisée d une réalité impersonnelle du moins pour l observateur Qui tente imposSible a savoir : objectiviste l éveil ( un comble!). Pour un bouddhaa conscience du point de vue de sa réalisation n'est ni individuelle ni personnelle...elle est juste ce qui Est....l'ainsissable aiseite.

Fa

5 Entretiens (pp. 80-1).[/quote]

C'est pour ça aussi que Sa Sainteté rappelle ailleurs (The Gelug/Kagyü Tradition of Mahamudra) que pour les kagyupas, la conscience subtile est le dharmakaya de base.

FleurDeLotus[/quote]
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Dharmadhatu
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Fa a écrit :De la a en déduire que la conscience subtile est personnelle et en déduire la validité de la doctrine d une forme individualisée de transmigration il n y a qu un pas
:idea: Ceci n'est pas une déduction mais bien une affirmation. S'il n'y avait pas de conscience personnelle, dès qu'un être s'éveille, tous les autres s'éveilleraient aussi en même temps. Ca, c'est une déduction à l'arbsurde.

Pour un bouddhaa conscience du point de vue de sa réalisation n'est ni individuelle ni personnelle...elle est juste ce qui Est....l'ainsissable aiseite.
Ceci n'est pas correct car si la conscience d'un Bouddha n'était que l'ainsité, elle ne serait que vacuité et ne serait plus une conscience; or le Dharmakaya est distingué dans le Mahayana indien traditionnel en svabhavikakaya et en jñanadharmakaya: donc, non seulement la vacuité mais aussi ce qu'elle qualifie et ce qui la réalise: une sagesse primordiale indifférenciée.

C'est à ce titre que tous les Dharmakayas sont semblables, mais "semblables" ne signifie aucunement "unique".

Le Dharmakaya étant un continuum sans fin, c'est bien une conscience et chaque être a la sienne, sinon voir la déduction ci-dessus.

Or tu sembles acquiescer en disant:
la Bouddheite est une réalisation individualisée d une réalité impersonnelle du moins pour l observateur
La réalité est bien impersonnelle, mais ce qui la réalise est individuel.

C'est ce que le Bouddhisme indo-tibétain appelle la claire lumière sujet réalisant la claire lumière objet. Une réalisation indissociable (seulement conceptuellement disssociable): comme de l'eau pure versée dans le l'eau pure.

Bien sûr, pour les systèmes relevant de l'Anuttarayoga Tantra, la claire lumière sujet doit être la plus subtile pour que l'Eveil advienne, celle qui n'a ni début ni fin; le Dharmakaya de base exposé par les kagyupas.

FleurDeLotus
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Dharmadhatu
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Chakyam a écrit :Il en est parmi nous certains qui non seulement ne sont d'accord avec personne mais se figurent qu'en étant le dernier à s'exprimer ils auront le dernier mot et en conséquence, auront gagner ...(!!)
:D Je ne suis pas en désaccord avec tout le monde puisqu'en accord avec Ted, Subarys et d'autres... Simplement en désaccord depuis quelque temps avec quelques pratiquants se réclamant du Zen (pas tous car Ted pratique dans cette tradition).

Et puis ce n'est pas forcément celui qui a parlé en dernier qui a gagné sinon tu aurais gagné le débat sur Karma et Paramita en parlant le dernier, ce qui n'est pas le cas puisque tu n'as pas répondu à mes questions simples. C'est là qu'on perd un débat.

FleurDeLotus
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Dharmadhatu
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:D Ce n'est pas en inventant des mots que tu auras raison, une conscience universelle n'est autre que l'omnisciente bouddhéité, si ça s'applique à autre chose, c'est une aberration.

Voilà ma poule, tu as ta réponse !

FleurDeLotus
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Voir dans la double vacuité quelque chose d'individuel...j'appelle cela un non- sens, une hérésie....
ted

Il y a des individus, même s'ils sont vides de Soi.
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