ted a écrit :Coucou Christophe
En fait, j'ai simplement dit à Dumè qu'à mon avis, nibbana était différent de l'état naturel. J'ai pas dit qu'il était inférieur mais différent. Maintenant, tu précises qu'il serait inférieur du point de vue Mahayana. Cependant, Monsieur Dumé nous annonce que Mahayana n'a pas été enseigné par le Bouddha.
Donc, on va s'embrouiller je crois.
Effectivement, je me souviens que tu as souvent répété que nibbana n'enlevait pas le voile cognitif. Mais peut on affirmer ça sans sous entendre que le Bouddha historique ne s'était pas défait de son voile cognitif ?

seule la vue prasangika échappe effectivement aux extrêmes: celui du nihilisme par la vacuité et celui de l'éternalisme/absolutisme par l'existence dépendante (pour les autres écoles on échappe au nihilisme par l'existence dépendante et à l'absolutisme par la vacuité).

Dans ce cas-là, ce qui n'est pas une vue juste mais qui tend vers elle ou qui est sur la bonne voie est considéré comme inférieur, mais peut (et devrait) être respecté comme un propédeutique; et ce qui est juste ou factuellement concordant, est considéré comme supérieur ou suprême car libérateur (vu qu'être en porte à faux avec la réalité est source du samsara).
Pour répondre à ta question, les systèmes mahayanistes diront: qui peut le plus peut le moins = le Bouddha est comme un professeur de niveau universitaire qui enseigne aussi au Lycée.
