Fêtes en paix, si c'est pas la fête.

Iskander

Je pense que le plus important est de prendre soin de toi et d'avoir une paix et une tranquillité d'esprit qui te permette d'avancer. Pour ce qui est de la famille, qui vivra verra.
kay a écrit :Oui, ce n'est pas très "Noêl", et ce n'est pas très "bouddhiste", de rompre avec sa famille, mais quand c'est une question de santé, d'équilibre, pour moi, c'est préférable.
Attends, je pense que ce n'est pas Siddharta Gotama qui pourra te donner des leçons, lui qui est parti en plantant femme, fils, etc ;-)

Chacun a ses circonstances, tu ne dois pas sentir un besoin de te justifier par rapport aux autres. Je n'ai pas de doute que tu y as beaucoup réfléchi, et essayé bien des choses auparavant. Et bien maintenant tu as choisi cette approche, et j'espère qu'elle sera plus bénéfique que tes essais précédents.

Et ne te sens pas rabat joie, je pense que en tant qu'adultes, on peut parler des bonnes et des mauvaises choses. Surtout dans un forum qui traite du sens de la vie et de spiritualité en général!
Sourire

Iskander a écrit :
kay a écrit :Oui, ce n'est pas très "Noêl", et ce n'est pas très "bouddhiste", de rompre avec sa famille, mais quand c'est une question de santé, d'équilibre, pour moi, c'est préférable.
Attends, je pense que ce n'est pas Siddharta Gotama qui pourra te donner des leçons, lui qui est parti en plantant femme, fils, etc ;-)
D'une certaine façon, on pourrait dire qu'au contraire, il faut rompre... Non avec la famille mais avec l'idée de famille
Puisque le sangha est aussi une famille.
Mais il peut être bon, au préalable, de faire comprendre à la famille cette idée, s'il y a des risques de la blesser par la rupture (ce qui sera sans doute le cas, si les liens d'affection existent encore)
Quand Siddharta est parti... Est-ce que sa femme et son fils ont compris sa décision ? Et son vieux père (qui après tout avait peut-être besoin de la présence de son héritier à ses côtés) ?
Si on part du principe que le sangha est une famille, passer les fêtes hors de sa famille à soi revient simplement à les passer avec une autre partie de la famille que celle avec laquelle on avait coutume de le faire...

Bien avec toi...


Tous les ans, j'accorde beaucoup d'importance au choix de mes cadeaux... En général, pour pas grand-chose, je dois dire. J'essaye d'éviter la foule des grosses ruées, et autant que possible je personnalise... Mais de plus en plus, je me sens extra-terrestre. :???: Le pire qu'on m'aie offert, l'an passé (et depuis longtemps), c'était la méga-boite même pas belle de chocolats immangeables.
kay

Namgyal,
:lol: Plus de quinze ans que je ne suis plus toxico.C'était lié à la névrose familiale. J'ai survécu. Je sniff de l'air, les yeux mi-clos, en "tailleur" sur un coussin rond, maintenant, mais ils ne comprennent pas mieux. :mrgreen: Plus je m'en sors, pire c'est même, on dirait, comme c'est bizarre. Mais c'est compliqué et très particulier tout ça. C'est pour chacun différent, chacun ces circonstances comme dit Iskander. Ce qu'il y a c'est la souffrance c'est tout. La compréhension est inclus dans la compassion.

Iskander, j'ai parfois du mal à croire que le Bouddha ait planté femme et enfant,_ il l'a peut-être fait pour devenir ascète moine, bon soit c'était courant à l'époque_ mais le Christ a connu une femme semble t-il aussi_ parce que je suis sûre qu'on peut-être Bouddha sans "abandon de famille", de nos jours, ici, bien au contraire. C'est simplement plus une question de vocation et des conditions un peu plus favorisantes.

C'est vrai que je ne veux pas me justifier ou rechercher une approbation dans ce que je fais, mais seulement garder un contact humain plus sain, constructif et bienveillant. Non exempt de défauts, mais plus simple et plus léger que ce qui m'entoure en général, rien que d'humain à humain. Dans cet espace de paix que je suis parvenue à m'établir, en me "battant" seule longtemps, il y a mon grand fils de temps en temps et mes chats, de la musique, des lecture et une place pour la véritable amitié. Aussi pour pratiquer zazen et affronter ces durs moments de vie, il faut cet espace de tranquillité. Cet "abri" au milieu des "tempêtes"... Et c'est ainsi que que les relations peuvent-être bien nourries et épanouies... Pour moi, c'est un juste équilibre entre solitude et relation. Interdépendance, harmonie. Je crois qu'on peut avoir des relations correctes, harmonieuses avec d'autres êtres que sa famille quand ce n'est pas possible, ailleurs, heureusement.

La vraie fête c'est être bien ensemble simplement, sans artifice, paix et joie partagées.

<<metta>>
Iskander

Sourire a écrit :Quand Siddharta est parti... Est-ce que sa femme et son fils ont compris sa décision ? Et son vieux père (qui après tout avait peut-être besoin de la présence de son héritier à ses côtés) ?
kay a écrit :Iskander, j'ai parfois du mal à croire que le Bouddha ait planté femme et enfant,_ il l'a peut-être fait pour devenir ascète moine, bon soit c'était courant à l'époque_ mais le Christ a connu une femme semble t-il aussi_ parce que je suis sûre qu'on peut-être Bouddha sans "abandon de famille", de nos jours, ici, bien au contraire. C'est simplement plus une question de vocation et des conditions un peu plus favorisantes.
Je pense que quand on quitte le foyer au milieu de la nuit comme un voleur, on peut raisonnablement concevoir que la famille n'aura pas compris ou partagé la décision. Personnellement, j'aime beaucoup cet épisode de sa vie, car il montre la profonde humanité de Siddharta.

En clair, il s'est retrouvé dans une situation inextricable, pour laquelle il n'y avait plus de "bonne solution". En réalité, il aurait dû partir avant de se laisser marier et avoir un enfant, mais bien entendu lorsqu'on regarde le passé il est facile de dire ce qu'on aurait du faire, c'est beaucoup plus difficile de le faire lorsqu'on est au présent et le futur est inconnu. Au moment où il a fini par avoir les moyens de prendre une décision, il n'y avait plus d'issue sans dommage, des oeufs allaient être cassés de toute façon, qu'il reste ou qu'il parte. Comme on dit, il avait ses circonstances. Heureusement pour lui, sa famille lui a pardonné, mais c'est quelque chose qui ne dépendait plus de lui et ni ses choix.

Kay, bien sûr aujourd'hui le contexte est différent, mais il y a toujours des situations sans "bonne solution", des circonstances où même lorsqu'on veut faire les choses au mieux, il y aura des larmes et des ressentiments. Sans doute te trouves-tu dans ce genre de situation. Mais même lorsqu'on est dans une situation inextricable, il reste très important de faire au mieux.

En dépit de tes aventures, je ne doute pas que tu pourras passer un Noël plein d'amour et tendresse avec les tiens, humains et félidés inclus ::mr yellow::
Sourire

Iskander a écrit :Je pense que quand on quitte le foyer au milieu de la nuit comme un voleur, on peut raisonnablement concevoir que la famille n'aura pas compris ou partagé la décision. Personnellement, j'aime beaucoup cet épisode de sa vie, car il montre la profonde humanité de Siddharta.

En clair, il s'est retrouvé dans une situation inextricable, pour laquelle il n'y avait plus de "bonne solution". En réalité, il aurait dû partir avant de se laisser marier et avoir un enfant
Pas forcément.
S'il était parti avant d'avoir eu un fils, il aurait laissé sa famille sans futur chef, c'est à dire son père sans héritier et le clan des sakyas livré à toutes les inconnues du samsara.
Les années passent vite... Elles passaient encore plus vite en ce temps-là... Le fils de Siddhartha n'était pas un homme mais il en deviendrait un.
Donc, il n'était plus aussi indispensable que son père reste là.

Il ne faut pas toujours envisager les situations par le biais des sentiments familiaux...
Quand on parle d'êtres qui dirigent un groupe humain, il peut y avoir d'autres sentiments qui priment.

Par exemple = ces jours-ci, je potasse l'Enéide...
Où Enée, prince troyen ayant fui sa cité détruite avec un groupe de compagnons, son vieux père (décédé en route) et son fils, tombe amoureux lors d'une escale d'Elyssa, princesse phénicienne ayant fui sa cité en proie à des troubles internes également avec un groupe de compagnons. Elyssa (dite aussi Didon) est en train de fonder une ville. Enée cherche un endroit où s'installer. La solution semble très simple, non ?
Sauf qu'Enée cherche l'endroit qui correspondra à un oracle que les dieux ont envoyé... Et non seulement la cité d'Elissa ne correspond pas mais un oracle contraire se manifeste. Enée pourrait laisser ses sentiments pour Elissa primer sur son devoir de chef et laisser ses compagnons partir sans lui... Mais alors, qui prendrait sa place ?

C'est peut-être très dur, ça peut sembler sans-coeur, mais si on envisage les choses du point de vue du devenir du groupe, ne vaut-il pas mieux laisser un fils qui sera, logiquement; élevé pour cette vie à laquelle son père rechigne mais qui a été celle de son grand-père ?
Quand au départ nocturne... Je rappelle à tout hasard que Siddartha était au début des a quête spirituelle, donc pas du tout sûr de lui ! Rien ne dit, effectivement que la chose n'aie pas fait beaucoup de peine, ;-) mais qui sait si sa femme n'a pas, bien avant lui, su accepter les souffrances et les joies comme elles viennent ?
namgyal

@ kay,
suis un pauvre homme, en suis pas là ou on me crois être, mais je suis pas non plus ou on me mets si facilement... genre au 36 eme dessous. Ya dans l'expérience de la souffrance une certaine lucidité que l'érudition froide et sèche ne rejoint pas. et ma seule arme dans cette guerre des égos est la placidité, le sourire.
plus je m'en sors pire c'est
FleurDeLotus
Syou

La vraie fête c'est être bien ensemble simplement, sans artifice, paix et joie partagées.
jap_8
kay

Iskander a écrit :
Sourire a écrit :Quand Siddharta est parti... Est-ce que sa femme et son fils ont compris sa décision ? Et son vieux père (qui après tout avait peut-être besoin de la présence de son héritier à ses côtés) ?
kay a écrit :Iskander, j'ai parfois du mal à croire que le Bouddha ait planté femme et enfant,_ il l'a peut-être fait pour devenir ascète moine, bon soit c'était courant à l'époque_ mais le Christ a connu une femme semble t-il aussi_ parce que je suis sûre qu'on peut-être Bouddha sans "abandon de famille", de nos jours, ici, bien au contraire. C'est simplement plus une question de vocation et des conditions un peu plus favorisantes.
Je pense que quand on quitte le foyer au milieu de la nuit comme un voleur, on peut raisonnablement concevoir que la famille n'aura pas compris ou partagé la décision. Personnellement, j'aime beaucoup cet épisode de sa vie, car il montre la profonde humanité de Siddharta.
<<metta>>
En clair, il s'est retrouvé dans une situation inextricable, pour laquelle il n'y avait plus de "bonne solution". En réalité, il aurait dû partir avant de se laisser marier et avoir un enfant, mais bien entendu lorsqu'on regarde le passé il est facile de dire ce qu'on aurait du faire, c'est beaucoup plus difficile de le faire lorsqu'on est au présent et le futur est inconnu. Au moment où il a fini par avoir les moyens de prendre une décision, il n'y avait plus d'issue sans dommage, des oeufs allaient être cassés de toute façon, qu'il reste ou qu'il parte. Comme on dit, il avait ses circonstances. Heureusement pour lui, sa famille lui a pardonné, mais c'est quelque chose qui ne dépendait plus de lui et ni ses choix.

Kay, bien sûr aujourd'hui le contexte est différent, mais il y a toujours des situations sans "bonne solution", des circonstances où même lorsqu'on veut faire les choses au mieux, il y aura des larmes et des ressentiments. Sans doute te trouves-tu dans ce genre de situation. Mais même lorsqu'on est dans une situation inextricable, il reste très important de faire au mieux.
jap_8
En dépit de tes aventures, je ne doute pas que tu pourras passer un Noël plein d'amour et tendresse avec les tiens, humains et félidés inclus ::mr yellow::
Butterfly_tenryu


Siddharta n'a pas eu de "mauvais retour" de sa famille... il a pu prendre son chemin, sa décision a été respectée, comprise plus tard...


En fait c'était même avant ma naissance que tout était conditionné... et dans ce parcours et ces dilemmes, j'ai fais auparavant d'autres choix très rudes, qui n'ont pas été à mon avantage, mais en considérant tous. Je fais au mieux de mes capacités.
Le respect, la compréhension, l'amour, je l'ai attendu durant trente ans. Je suis à peu près à la moitié de la moyenne de ma vie maintenant.
Sourire a évoqué la Sangha. On a une famille génétique et une famille spirituelle. Je suis plus heureuse avec ma famille spirituelle et j'ai plus de chance de rendre heureux les autres ainsi.

FleurDeLotus
kay

namgyal a écrit :@ kay,
suis un pauvre homme, en suis pas là ou on me crois être, mais je suis pas non plus ou on me mets si facilement... genre au 36 eme dessous. Ya dans l'expérience de la souffrance une certaine lucidité que l'érudition froide et sèche ne rejoint pas. et ma seule arme dans cette guerre des égos est la placidité, le sourire.
plus je m'en sors pire c'est
FleurDeLotus
<<metta>> jap_8

Plus je m'en sors, plus je les sors du déni, de l'obscurité, et de cette souffrance, en prenant chacun sa part de responsabilité, sa part du fardeau, se réveiller et un jour s'ouvrir au pardon, je ne peux pas le faire à leur place. Il ne veulent pas. Alors quand on ne peut pas s'en sortir ensemble, il faut s'éloigner, se séparer. Sur mon chemin je n'ai pas emporté la haine, j'ai le pardon dans le coeur. Mais trop c'est trop. Alors stop.
Répondre