On fait un peu l'amour à l'univers, non ?

Lupka

Florent a écrit :
C'est ce que j'ai compris et a priori je ne me trompe pas si je m'en réfère aux textes. D'ailleurs beaucoup de grands maitres nous préviennent de dépasser le samadhi qui deviendrait un piège pour le pratiquant s'il n'arrive pas à se dé-saisir de ces états sublime que sont les samadhis.

Voila.
jap_8

Cf: viewtopic.php?f=61&t=6409
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Flocon
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ted a écrit :Il y a une gigantesque hypocrisie, (ou un non-dit comme on veut), qui est de ne pas évoquer les états quasi orgasmiques que traversent les méditants en samadhi.
C'est vrai, et je me demande pourquoi. C'est un peu dommage, ça pourrait attirer du monde. :?: Evidemment, comme avec les drogues, ou le plaisir sexuel, ou tout type de plaisir, il y a le risque de développer une addiction : mais quand même...
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
Lupka

ted a écrit : S'ils ont des difficultés à accepter la chose, s'ils repoussent cette vague en la considérant comme impure ou immorale, ou que sais-je, ils auront sans doute du mal à accéder aux niveaux supérieurs de conscience.



jap_8

On repousse pas ... on observe et on laisse passer (sans rechercher de nouveau et/ou s'attacher)

color_3
ardjopa

J'ajouterais un bémol sur la comparaison "béatitude spirituelle" et plaisir du sexe, car ces deux "recherches" sont en réalité diamétralement opposées au niveau de l'intention, et dans leur nature ultime;
Le désir sexuel est celui de l'égo, du mental-corps, il le recherche car il souffre, c'est un désir (égoiste donc) qui pousse les êtres, humains, animaux dont l'humain fait parti, à chercher à copuler et s'accoupler, et il fait donc parti d'une des formes d'avidités, comme la faim, la haine, etc, qui pousse à "reproduire" (avec ou sans jeu de mot ;-) ) le "samsara", et donc la souffrance et les entraves liées au monde;
L'aspiration spirituelle, est une attitude inverse, elle ne cherche pas le "plaisir terrestre"et éphémère (très bref en général) mais la liberté, un bonheur spirituel, stable et indépendant des êtres ou des choses extérieures; son but n'est pas de reproduire du "plaisir" (qui est souffrance en réalité aussi), mais à se libérer de la souffrance; Son but n'est pas de désirer ou s'accoupler (ce que les êtres "ignorants" ou plongés dans le samsara prennent pour de "l'amour") mais dê cultiver la bienveillance et l'amour véritable, qui n'est ni exclusif, ni du désir, ni pour en obtenir des interets personnels ;-)
ted

ardjopa a écrit :Le désir sexuel est celui de l'égo, du mental-corps, il le recherche car il souffre
...
L'aspiration spirituelle, est une attitude inverse...
L'aspiration spirituelle est aussi un désir de l'égo, non ?
D'ailleurs, il la récupère assez bien... :)
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Dharmadhatu
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ted a écrit :
ardjopa a écrit :Le désir sexuel est celui de l'égo, du mental-corps, il le recherche car il souffre
...
L'aspiration spirituelle, est une attitude inverse...
L'aspiration spirituelle est aussi un désir de l'égo, non ?
D'ailleurs, il la récupère assez bien... :)
:D Pas bête ça. Il y a une base, deux voies: soit l'ego fait une récupération de la pratique spirituelle et s'en tient là pendant un moment; soit la pratique spirituelle finit par être plus puissante et arrive à détruire l'ego.

On se sert de l'ego (de toute façon, avons-nous le choix) pour l'éradiquer, comme les bouts de bois qu'on frotte l'un contre l'autre pour les consumer finalement.

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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