Y a t'il un bouddhisme populaire et un bouddhisme érudit ?
Si oui, lequel choisir pour progresser le plus rapidement vers la fin de la souffrance ?
Quel bouddhisme choisir ?
Déjà il faudrait savoir ce que tu entend par bouddhisme populaire et bouddhisme érudit, les définir.
Par contre je peux te répondre que le bouddhisme qui amène le plus rapidement vers la fin de dukkha est celui des 4 nobles vérités et du noble octuple chemin.
Par contre je peux te répondre que le bouddhisme qui amène le plus rapidement vers la fin de dukkha est celui des 4 nobles vérités et du noble octuple chemin.
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07

Ce qui est sûr, c'est qu'on peut tous faire en sorte de préserver notre tradition si riche avec nos moyens; celui qui veut être professeur peut devenir érudit afin de répondre aux interrogations des gens qui ont de l'inclination pour le Dharma; celui qui veut diffuser le Dharma peut devenir traducteur et apprendre soit le sanskrit, soit le pali, soit une autre langue proche des textes initiaux, etc. Mais sans oublier que la substantifique moelle est malgré tout apportée par la pratique; ou plus particulièrement par la pratique généralement associée à l'étude (comme les deux ailes d'un oiseau). Sinon ça devient du Bouddhisme académique qui perd tout son sens.
Ceci confirme des cohérences profondes au sein des vues bouddhistes, comme le fait pour Dharmakirti (roi des logiciens) qu'une inférence ne puisse être valide que si elle repose sur des constats empiriques. Des constats valides bien sûr car il existe nombre d'expériences factices qui ne sont pas reconnues comme telles par manque de connaissance ou au contraire parce que certaines connaissances entendues ou lues suggèrent telle ou telle expérience alors qu'en fait ce n'est pas le cas. C'est pourquoi Dzogchen Rinpoché dit n'enseigner la Grande Perfection qu'aux gens simples n'ayant jamais ouvert un seul bouquin. C'est une méthode parmi d'autres.
Là réside toute une question épistémologique: la relation qu'entretiennent la connaissance et l'expérience directe. Ce qui est intéressant c'est que pour le Mahayana originel indien puis tibétain, l'expérience finale est la connaissance de toute chose, sauf que dans le cas, ce n'est plus de l'érudition.
Amitié

apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
"Déjà il faudrait savoir ce que tu entend par bouddhisme populaire et bouddhisme érudit, les définir." (Florent)
Le bouddhisme populaire est pratiqué par le peuple et le bouddhisme érudit par les érudits ?
heu...
"Il n'y'a pas de bouddhisme
et puisqu'il n'y'a rien a chercher il n'y'a rien a trouver." (Lupka)
Et hop ! Un éveillé sur le forum...
"C'est pourquoi Dzogchen Rinpoché dit n'enseigner la Grande Perfection qu'aux gens simples n'ayant jamais ouvert un seul bouquin. C'est une méthode parmi d'autres. "(Dharmadhatu)
En même temps, de nos jours, ça ne doit pas être facile à trouver, ce genre de profils... Les gens vont à l'école.
"Là réside toute une question épistémologique: la relation qu'entretiennent la connaissance et l'expérience directe." (Dharmadhatu)
Si la finalité de l'érudition, c'est de baliser l'expérience directe, alors, faut pas hésiter à s'informer. Je le vois un peu comme ça.
Le bouddhisme populaire est pratiqué par le peuple et le bouddhisme érudit par les érudits ?

heu...

"Il n'y'a pas de bouddhisme

Et hop ! Un éveillé sur le forum...


"C'est pourquoi Dzogchen Rinpoché dit n'enseigner la Grande Perfection qu'aux gens simples n'ayant jamais ouvert un seul bouquin. C'est une méthode parmi d'autres. "(Dharmadhatu)
En même temps, de nos jours, ça ne doit pas être facile à trouver, ce genre de profils... Les gens vont à l'école.
"Là réside toute une question épistémologique: la relation qu'entretiennent la connaissance et l'expérience directe." (Dharmadhatu)
Si la finalité de l'érudition, c'est de baliser l'expérience directe, alors, faut pas hésiter à s'informer. Je le vois un peu comme ça.
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Ted a écrit :Si la finalité de l'érudition, c'est de baliser l'expérience directe, alors, faut pas hésiter à s'informer. Je le vois un peu comme ça.

Amitié

apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
J'ai quand même l'impression que dans le vajrayana, ont décrit de façon plus détaillée les expériences à venir...Dharmadhatu a écrit :Oui, ou bien (dans la mesure où l'érudition est parfois considérée comme un gros mot), simplement la connaissance correspondante au contexte de l'expérience en question.

Question de débutant Ted
On ne choisit pas un "bouddhisme" ou une voie spirituelle comme on va en supermarcher acheter du riz basmati, ou népalais , des chaussures adidas ou reebok ou que sais-je;
Tu veux choisir un bouddhisme dans quel but ?
Si ton but est "d'être bouddhiste", ou même "d'atteindre un jour improbable "l'éveil insurpassable", cette question viendra surement
Si ton but est simplement d'être toi-même, ou mieux d'être ou non-être ! simplement,
ce genre de questions ne se posera pas
Si tu veux "être ou suivre quelquechose", tu as déjà tout perdu, ici ou ailleurs
Si tu ne cherches et ne veut rien, tu as déjà tout depuis toujours

On ne choisit pas un "bouddhisme" ou une voie spirituelle comme on va en supermarcher acheter du riz basmati, ou népalais , des chaussures adidas ou reebok ou que sais-je;
Tu veux choisir un bouddhisme dans quel but ?
Si ton but est "d'être bouddhiste", ou même "d'atteindre un jour improbable "l'éveil insurpassable", cette question viendra surement
Si ton but est simplement d'être toi-même, ou mieux d'être ou non-être ! simplement,
ce genre de questions ne se posera pas
Si tu veux "être ou suivre quelquechose", tu as déjà tout perdu, ici ou ailleurs
Si tu ne cherches et ne veut rien, tu as déjà tout depuis toujours
Chacun construit son bouddhisme, Ardjopa, comme il tresserait une corde
Mais chacun choisit les fils avec lesquels il va tresser cette corde, en empruntant ici et là selon ce dont il se sent proche
Il n'est même pas, je crois, obligatoire de se cantonner aux écoles du bouddhisme pour construire cette corde qui nous est intérieure et personnelle
Mais il peut être bon, pour bien connaître une école, d'en avoir examiné un maximum de fils
Et c'est ici qu'il faudra, peut-être, choisir entre approfondir celui-ci ou bien celui-là
Mais chacun choisit les fils avec lesquels il va tresser cette corde, en empruntant ici et là selon ce dont il se sent proche
Il n'est même pas, je crois, obligatoire de se cantonner aux écoles du bouddhisme pour construire cette corde qui nous est intérieure et personnelle
Mais il peut être bon, pour bien connaître une école, d'en avoir examiné un maximum de fils
Et c'est ici qu'il faudra, peut-être, choisir entre approfondir celui-ci ou bien celui-là
Donc, quel bouddhisme choisir ?
En un sens je comprends Ardjopa, dans le sens où l’on peut avoir l’impression que la société de consommation est aussi là...
Alors disons que sur les points où il y a un relatif consensus entre les différents courants et écoles on ressent une certaine attirance, quelque chose nous parle, on a une curiosité, ce genre de choses.
Aussi, on va se dire, ce bouddhisme, cela me semble intéressant, et si cela me concernait ? Mais là on se retrouve devant différents courants (« quelquefois » en conflit pour ce qui est des vues) et une multiplicité d’écoles...
Donc quel chemin bouddhiste emprunter ? Dans la mesure où chacun des chemins propose une présentation intellectuelle et des pratiques qui ne se ressemblent pas toujours...
Ou bien plutôt que de se demander « quel bouddhisme choisir ? », peut être pourrait-on se demander sur quels critères choisir.
Pour moi ces critères sont variables, car très liés à la personnalité qui recherche et à son parcours individuel (celui qu’on connaît mais il y a aussi tout un aspect auquel on a pas accès et qui est le karma), mais ce n’est que mon avis. Aussi y a-t-il vraiment choix ? Ou alors on trouve ou retrouve ce qu’on est amené à trouver ou à retrouver, en fonction du karma individuel ? (tout le monde est d’accord sur la loi de causalité dans le bouddhisme)

En un sens je comprends Ardjopa, dans le sens où l’on peut avoir l’impression que la société de consommation est aussi là...
Alors disons que sur les points où il y a un relatif consensus entre les différents courants et écoles on ressent une certaine attirance, quelque chose nous parle, on a une curiosité, ce genre de choses.
Aussi, on va se dire, ce bouddhisme, cela me semble intéressant, et si cela me concernait ? Mais là on se retrouve devant différents courants (« quelquefois » en conflit pour ce qui est des vues) et une multiplicité d’écoles...
Donc quel chemin bouddhiste emprunter ? Dans la mesure où chacun des chemins propose une présentation intellectuelle et des pratiques qui ne se ressemblent pas toujours...
Ou bien plutôt que de se demander « quel bouddhisme choisir ? », peut être pourrait-on se demander sur quels critères choisir.
Pour moi ces critères sont variables, car très liés à la personnalité qui recherche et à son parcours individuel (celui qu’on connaît mais il y a aussi tout un aspect auquel on a pas accès et qui est le karma), mais ce n’est que mon avis. Aussi y a-t-il vraiment choix ? Ou alors on trouve ou retrouve ce qu’on est amené à trouver ou à retrouver, en fonction du karma individuel ? (tout le monde est d’accord sur la loi de causalité dans le bouddhisme)

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