Dans l'instant, dans la méditation, on est conscient de ses tensions, de ses limitations, des obstacles, des blocages. Tout cela sont les nuages. Mais être conscient est le soleil. Il s'agit de déplacer à ce moment là son attention du nuage vers "etre conscient", vers le soleil.
Par exemple dans l'expérience d'être agité, on est conscient de l'agitation, mais on ne peut s'apercevoir que l'on est agité que parce que la conscience est fondamentalement calme.
Même chose pour le bavardage du mental, il ne se remarque que par ce que la nature de la conscience est silencieuse.
Même chose pour la sensation claustrophobe d'être pris dans le labyrinthe des pensées, c'est parce que l'esprit est naturellement vaste.
Il s'agit juste de tourner son attention vers "ce qui est conscient de..."
L'etre humain à pris l'habitude de coller son esprit, de s'identifier à l'agitation, au bruit intérieur, et à l'étroitesse du labyrinthe des pensées. Le travail consiste à le réhabituer peu à peu reposer son esprit dans sa véritable nature qui est calme, silencieuse et ouverte, déployée, spacieuse. C'est une forme de rééducation progressive.
Ce qui est de plus magnifique, c'est qu'il y a aucun effort à faire pour être conscient, car rien n'est plus naturel pour l'esprit. Le seul boulot à faire est de maintenir une certaine dose d'effort pour rester lucide, mais dans la détente, comme le dit Matchik Labdreun: Drim gyi drim la lheu gi lheu, dé na tawé né tchik yeu (Tension, tension, détente, détente, il n'y a pas d'autre vue).
c'est du Maître Dawa Gyaltsen dont je voulais parler, ça c'est bien moi 
