Pour un athéisme constructif

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axiste
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Temps de Planck = 0,000000000000000000000000000000000000000054 millisecondes
… !

Oui, les unités de conscience apparaissent puis cessent comme des éclairs lumineux… Comment se représenter cette vitesse ? Cela est vertigineux...
Cela dit, ultimement, le message nerveux est constitué de potentiels d'actions, qui sont des petites unités d'activation. En quelque sorte, ce sont les particules de l'esprit. Et donc l'esprit n'est pas vraiment continu à ce niveau-là.
Oui, je peux bien entendre ça.
Ah ben cela dépend des théories. Si on s'intéresse à l'expérience subjective, les théories scientifiques qui en parlent sont les neurosciences, la neurobiologie et la psychologie dans le sens général du terme. La psychologie en est encore à ses balbutiements, parce que ce n'est pas facile d'étudier la pensée.
Oui, le terme sciences est un peu flou…
Mais les sciences dites objectives ne le sont qu'en passant pas la subjectivité non ? (comment on pourrait connaître sans personne pour le faire ? Enfin, il n'y a pas que l'objet à saisir, il y a l'expérimentateur derrière tout ça…)j'ai beaucoup de mal à comprendre comment on peut faire naître une équation toute seule, il y a toujours quelqu'un derrière, donc un expérimentateur…mais c'est bien abstrait pour moi je crois… :???:

Je me dis que les choses peuvent être plus ou moins constantes. Certaines choses sont temporaires, et d'autres durables. Il y a plein de degrés. Il est utile de savoir ce qui est constant, et aussi de savoir ce qui est temporaire, mais si on s'accroche à ce qui est temporaire, là ça fait bobo.
Hum, c'est difficile oui…je me dis qu'il faut voir les deux en même temps: tout est temporaire mais l'instant est total…de toutes les façons, on a pas trop le choix…mais la constance j'y crois pas trop, c'est pour se rassurer….
il y a des superpositions de durées, comme des couches un peu…de toutes les façons, qu'est-ce qui dure et disparaît ? ce sont des aspects de la réalité…je dure parce que je respire toujours mais en même temps je ne dure pas…telle expérience dure mais c'est seulement certaines facettes qui persistent et durent un peu plus que d'autres. Elles me permettent de créer des continuités temporaires, mais les situations évoluent…j'ai l'impression parfois que les choses sont plus ou moins constantes, mais ce ne sont que des tranches d'évènements que je compare à d'autres, des interprétations…
Tout se meut inexorablement et c'est fantastique comment j'arrive à relier les instants…on arrive à des visions fractales un peu, tout dépend de ce que l'on regarde pour créer l'impression de la continuité…

Alors on finit par trouver de la continuité dans le changement…! Les choses se relativisent d'elles mêmes bien souvent...
Oui, mais on peut aussi aimer comprendre.
Oui, et je te remercie pour tous les partages que tu permets… :)
J'aurais tendance à penser que notre esprit a une étendue et peut être en relation avec d'autres esprits de façon plus ou moins poreuse, donc un peu comme les particules quantiques, difficile de dire où il est ni ou est le bord puisqu'il est flou.
Oui mais là je sèche un peu beaucoup ...
"La réalité matérielle extérieure n'en a rien à faire de ce que l'on peut penser ou ressentir" dis tu…mais de quelle réalité matérielle parles tu ? la connais tu véritablement ?
J'aurais beau demander à un coussin de me caresser la joue, je peux toujours rêver. Pas la peine de connaitre la structure du coussin pour s'en rendre compte.
La réalité matérielle se fiche peut-être de nos ressentis, mais elle nous offre un cadre pour grandir et comprendre…
Je dirais même qu'elle le fait d'une façon époustouflante !
Elle se plie en mille pour nous et se transforme à volonté …
Je ne prête pas d'intention toute faite à la matière, c'est celle de mon esprit, c'est un reflet, et je sais bien que la matière se transforme souvent en dépendance avec nos actions…et nous construisons beaucoup !
Mais qu'importe, c'est là et très palpable: je peux choisir de trouver cela complètement normal (je me sers et et le monde n'a qu'à bien se tenir) ou d'éprouver une forme de gratitude envers les choses (en fait, je ne vois pas de distance réelle entre les choses et nous...il y a des effets qui nous changent …Il y a ces effets miroir entre le monde et nous…)
Nos intention changent les rapports aux choses


Quant au coussin, pourquoi lui demander un truc pareil ? :lol:

J'ai une question là qui me revient : comment se fait-il que tous ces champs d'énergies en constantes interaction nous apparaissent solides ?
<<metta>>
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
existence

axiste a écrit :Mais les sciences dites objectives ne le sont qu'en passant pas la subjectivité non ?
lol oui, il y a une autoréférence d'une certaine façon puisque l'esprit parle de l'esprit. C'est ici que l'apport des neurosciences est intéressant, puisqu'il permet de ramener à des considérations matérielles, donc qui ne sont pas subjectives et mesurables par des instruments de mesures matériels également. Bien entendu, on ne peut pas tout ramener à des considérations matérielles, mais par exemple avec la corrélation entre activité neuronale et activité de l'esprit, on peut remarquer des activités de l'esprit qui ne sont pas forcément conscientes, essayer de déduire comment on pense, avec quelles aires cérébrales etc. En effet, il est difficile de se rendre compte par soi-même quelles parties du cerveau on utilise, tout cela est tellement habituel pour nous qu'on ne réalise pas forcément les merveilles de structures neuronales qui produisent nos pensées.
j'ai beaucoup de mal à comprendre comment on peut faire naître une équation toute seule, il y a toujours quelqu'un derrière, donc un expérimentateur…mais c'est bien abstrait pour moi je crois… :???:
Ben quand on fait de la science, on s'en remet à l'expérience. C'est-à-dire qu'il est permis d'avoir des a priori sur la réalité, mais on doit les tester mais une méthode qui permettent la falsification, c'est-à-dire une expérience qui peut donner ou bien le résultat qu'on pense ou bien un autre résultat. Si le résultat ne correspond pas à ce qui est attendu, alors on a pas d'autre choix que de remettre en question la théorie ou le protocole utilisé pour l'expérience. Ce faisant, on progresse vers la vérité par tâtonnements. Et on trouve des équations auxquelles on aurait pas pensé sans faire des expériences. Parfois aussi des scientifiques ont des intuitions sur la réalité, les mettent en équation, et ces équations se trouvent vérifiées. Tout cela n'est pas facile, et c'est au cours des siècles que la connaissance a progressé. Cela dit, cela peut aller relativement rapidement finalement. Cette démarche de connaissance de la réalité n'est pas complètement du hasard. En effet, certains chercheurs trouvent les mêmes vérités de façon indépendante, parce qu'il y a des paliers d'approximations de la réalité qui correspondent à une progression dans la complexité mathématique. Par exemple, la gravité de Newton est assez simple alors que la relativité générale d'Einstein est compliquée. Il est donc assez probable que quelqu'un découvre la première avnt de découvrir la deuxième, qui, bien que beaucoup plus complexe, ne fait qu'apporter un petit peu de précision aux résultats qui étaient déjà apportés par la première.
Hum, c'est difficile oui…je me dis qu'il faut voir les deux en même temps: tout est temporaire mais l'instant est total…de toutes les façons, on a pas trop le choix…mais la constance j'y crois pas trop, c'est pour se rassurer….
Je ne pense pas. On peut vouloir se rassurer avec des constantes simplistes, mais les constances dont je te parles, c'est plutôt par exemple les constances des lois de la physique, les constances des lois psychologiques, de la volonté de puissance, de la structure du système solaire, des grandes lois sur l'évolution, etc. Certaines choses restent les mêmes parce qu'elles découlent des lois fondamentales, du génome etc. De ce fait, elles ont très peu de chance de changer.
il y a des superpositions de durées, comme des couches un peu…de toutes les façons, qu'est-ce qui dure et disparaît ? ce sont des aspects de la réalité…je dure parce que je respire toujours mais en même temps je ne dure pas…telle expérience dure mais c'est seulement certaines facettes qui persistent et durent un peu plus que d'autres. Elles me permettent de créer des continuités temporaires, mais les situations évoluent…
Oui à un niveau humain, c'est clair qu'il y a peu de constance.
Alors on finit par trouver de la continuité dans le changement…!
Eh oui, parce que la continuité peut être plus générale que le changement.
Mais qu'importe, c'est là et très palpable: je peux choisir de trouver cela complètement normal (je me sers et et le monde n'a qu'à bien se tenir) ou d'éprouver une forme de gratitude envers les choses (en fait, je ne vois pas de distance réelle entre les choses et nous...il y a des effets qui nous changent …Il y a ces effets miroir entre le monde et nous…)
Nos intention changent les rapports aux choses
Oui, tout est entremêlé à ce niveau.
Quant au coussin, pourquoi lui demander un truc pareil ? :lol:
Parce que les coussins c'est doux.
J'ai une question là qui me revient : comment se fait-il que tous ces champs d'énergies en constantes interaction nous apparaissent solides ?
<<metta>>
Bonne question.

Si on parle de la solidité comme la forme constante d'un objet, cela est dû au fait que les ondes qui constituent les particules font du surplace, et que les particules s'attirent les unes les autres. Par exemple, les électrons autour du noyau d'un atome tournent en rond (en fait, leur densité de présence fait le tour du noyau). De ce fait, les ondes des électrons font du surplace à côté du noyau et pareil pour le noyau. Ensuite, les atomes sont reliés ensembles aussi. En quelque sorte les ondes sont attirées les unes par les autres et en même temps se repoussent quand elles sont trop proches, ce qui fait qu'il y a une distance moyenne "de liaison" entre les particules. Cette distance résulte de cette attraction-répulsion, et cela donne un maillage, comme un tissus. Ensuite, si ce maillage est tridimensionnel, cela peut donner une forme rigide à l'objet. Par exemple, si tu as quatre points qui se tiennent à égal distance, cela forme toujours un tétraèdre. Tu peux aussi avoir une structure à moitié rigide. Par exemple si tu as huit points à égal distance, cela peut donner un cube, mais dont une face peut se tordre à 45° par rapport à la face opposée.

Bon en fait, ce qui est le plus étonnant, c'est le passage de "onde" à "structure". Il faudrait que je me renseigne encore sur la mécanique quantique, mais il me semble que la densité de probabilité peut faire du surplace. Tu te souviens peut-être je t'avais parlé de deux composantes pour la densité de probabilité. Je suppose que la densité peut osciller entre les deux composantes sans se déplacer. C'est-à-dire, pour reprendre l'image du cercle, que la densité tourne sur place. Cela dit, bien entendu, les particules sont très agitées. Ce qui à notre échelle semble tranquille, comme un verre d'eau, est un mélange incessant à l'échelle de la molécule d'eau.
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axiste
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J'ai pas trop le temps de faire le tour des mots pour l'instant…Je me sens comme un grain de sable offrant mes bords à l'océan: je m'érode certainement…en attendant, je vais prendre un moment pour contempler d'autres étoiles !
Je reviens la semaine prochaine… merci encore pour ce partage <<metta>>
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A une prochaine alors. jap_8
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axiste
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Je reviens en douceur...
Oui à un niveau humain, c'est clair qu'il y a peu de constance.
Nous sommes humains.
Nous pouvons placer nos regards un peu partout, mais ils resteront certainement humains avant tout. Sinon on prend le risque de se déconnecter de ce qui est...
Eh oui, parce que la continuité peut être plus générale que le changement.
Tout dépend de la fenêtre par laquelle on regarde les choses...le changement apparaît davantage à un certain niveau de lecture, mais c'est peut-être une question d'échelle: où se porte notre regard ? Et quel effet cela a t-il sur notre compréhension du monde ? Ce sont certainement des questions essentielles...parce que c'est une attitude qui peut nous déconnecter de la vie : l'important, c'est sans doute de voir le changement et la continuité à la fois, et non pas l'un ou l'autre...rien ne prime en fait...tout est là à la fois, très imbriqué, et c'est ce qui fait la différence entre la réalité et le poids des mots souvent trop trop réducteurs. Le langage est un outil bien relatif...

Au fond, je ne crois pas que l'on puisse puisse un jour décrire toutes les choses ou saisir leur nature véritable.On ne peut mettre le réel en équations ou se le représenter en mots... Par contre, on peut en donner des interprétations possibles, on peut tenter de dire… mais on s'arrête toujours au seuil de l'indicible…pour moi, la science, c'est encore un tableau, comme une ébauche du possible…mais le réel n'est pas quelque chose à se représenter.

En fait, les lois que l'on peut décrire (celles dites constantes) sont encore des angles de vue d'une réalité qui ne peut être mise à distance, ni par des mots, ni par des théories, ni par des lois que l'on distinguerait…ainsi les dimensions que nous prêtons au réel sont certainement très relatives…

Comment dire ? Tout est sans doute une question de perspectives…

Sur le passage d'ondes à structures, voulais tu dire que les particules d'un flux d'énergie (leur densité de probabilité) dans un cas fait du surplace, (alors on obtient de la matière dense) et dans un autre cas, elle se propageraient dans l'espace et l'on verrait alors une onde (sorte de matière sans structure) ? (hum, d'ailleurs, je n'ai peut-être rien compris parce que c'est un voyage très abstrait delphinus )

Beaucoup de circonvolutions jalonnent mes mots, parce que toute affirmation est une négation d'un flou qui est aussi vital que l'air que l'on respire: inspiration, je reçois la totalité du monde, et j'expire des points morts, des mots, des affirmations qui ne sont vraies qu'au sein de leur évènement...d'où mon ralentissement sur le fil...

Mais d'autres y verront sans doute un autre paysage...un autre souffle possible...

Bonne journée flower_333
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Je ne sais pas trop quoi répondre pour le moment. Butterfly_tenryu
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axiste
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Bah….ça doit être le principe d'incertitude qui vit en nous :)

Merci pour tous ces échanges Existence anjalimetta
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axiste a écrit : En fait, les lois que l'on peut décrire (celles dites constantes) sont encore des angles de vue d'une réalité qui ne peut être mise à distance, ni par des mots, ni par des théories, ni par des lois que l'on distinguerait…ainsi les dimensions que nous prêtons au réel sont certainement très relatives…
Certes, mais à ce moment-là, tout presque tout est relatif.

J'ai le sentiment que l'idée que la réalité soit insaisissable est une façon de se préserver parce que penser la réalité en terme déterministes mettrait du déterminisme en nous, ce qui ne serait pas agréable.
Sur le passage d'ondes à structures, voulais tu dire que les particules d'un flux d'énergie (leur densité de probabilité) dans un cas fait du surplace, (alors on obtient de la matière dense) et dans un autre cas, elle se propageraient dans l'espace et l'on verrait alors une onde (sorte de matière sans structure) ?
Je pense que c'est à peu près cela, à ce que j'ai compris de la mécanique quantique. Et puis, si la structure entière se déplace, les particules ne font plus du surplace, mais se déplacent en gardant une certaine position les unes par rapport aux autres, et donc on garde l'aspect de solidité. Enfin, il y a aussi les fluides, où les particules ne sont pas figées les unes par rapport aux autres, mais ne sont pas complètement indépendantes et interagissent tout le temps.

Les particules passent d'état en état de façon ondulatoire. Un état peut être une position dans l'espace, une vitesse, une polarisation de la lumière etc. Selon la situation où se trouve les particules qu'on considèrent, elles pourront onduler d'un état à un autre. S'il n'y a pas de contrainte particulière, la position peut se propager et alors cela fait comme une onde qui se déplace effectivement.

Le cas d'une particule qui se déplace est une onde qui a une certaine forme :
Image
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