La Mort

ardjopa

tel que produit de notre esprit; penser à la mort ce serait comme penser à CECI ou à CELA, à telle chose ou à telle autre.
Je considère pour ma part que la mort est un "mythe" aussi illusoire que la vie, elle ne concerne que le mental, l'égo, et corps physique, autrement dit tout ce qui est impermanent et "non-soi" par nature, y compris la pensée, et la pensée de la mort en fait parti;
Je dirais même que c'est avec l'apparition de la pensée, donc de l'égo, que nous créons la naissance, la vie du monde et la mort illusoire
Notre vraie nature, ou "la réalité ultime" dans et au-delà de ces phénomènes, est libre depuis toujours,libre de pensées, de l'égo, du corps, donc de la mort,et elle ne nait ni ne meurt jamais
Derrière les nuages, le ciel
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jules
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ardjopa a écrit :
tel que produit de notre esprit; penser à la mort ce serait comme penser à CECI ou à CELA, à telle chose ou à telle autre.
Je considère pour ma part que la mort est un "mythe" aussi illusoire que la vie, elle ne concerne que le mental, l'égo, et corps physique, autrement dit tout ce qui est impermanent et "non-soi" par nature, y compris la pensée, et la pensée de la mort en fait parti;
Je dirais même que c'est avec l'apparition de la pensée, donc de l'égo, que nous créons la naissance, la vie du monde et la mort illusoire
Notre vraie nature, ou "la réalité ultime" dans et au-delà de ces phénomènes, est libre depuis toujours,libre de pensées, de l'égo, du corps, donc de la mort,et elle ne nait ni ne meurt jamais
Derrière les nuages, le ciel
Bonjour,
La mort, qui selon un assemblage conceptuel particulier, que l’apparition des conditions propices fera apparaître à notre esprit sous une forme* ou sous une autre, est en effet, certainement le fruit de notre patrimoine culturel et peut de ce fait, probablement, être comprise tel une variété de mythes différents selon la culture propre à chacun.
Ce seront ces mêmes mythes qui dans leurs formes persistantes du fait de leur poids culturel, s’imposeront à l’intelligence qui dans sa condition duelle, exprimera de manière contraignante ses limitations dans le fait de devoir réfuter ou légitimer les formes spécifiques propres à ces mythes.

*Pour plus de précisions, j’entends par « formes » dans ce contexte propre à l'interrogation que suscite la mort, le fait de croire que la mort serait ceci ou cela, par exemple : La fin de tout, le commencement de quelque chose, le néant, etc… Plus généralement, il s'agit de tout ce que nous pouvons concevoir à propos de la mort.

FleurDeLotus
namgyal

Iskander a écrit :
remind a écrit :Yes ! Et comme quoi la mort est bien une invention des vivants !
:D
La mort n'est pas une invention des vivants, mais c'est certainement un problème qui ne préoccupe que (certains) vivants.
yes!!!
et zapper la mort dans son itinéraire spirituel... est probablement un chemin de traverse. Butterfly_tenryu
Iskander

Curieusement, je viens de trouver un texte qui reprend l'essentiel de ce fil, et décrit la perception de la mort dans les diverses traditions Bouddhistes. Un bon résumé de la question, il me semble.
ted

Iskander a écrit :Curieusement, je viens de trouver un texte qui reprend l'essentiel de ce fil, et décrit la perception de la mort dans les diverses traditions Bouddhistes. Un bon résumé de la question, il me semble
Ah oui.. pas mal...

Vajrayana

Lorsque les symptômes de la mort sont sur le point d’être réunis, on exhorte le mourant à prendre la disposition de l’esprit d’éveil. Chuchotant doucement à son oreille, on lui dit :

  • « Noble fils, ne laisse pas ta pensée se distraire ! Tu es parvenu maintenant à ce qu’on appelle la mort, prends la disposition de l’esprit d’éveil de la manière suivante : Hélas, maintenant que pour moi est venue l’heure de la mort, je ne veux, grâce à l’avantage de cette mort, qu’éveiller en moi l’amour, la compassion et la disposition de l’esprit d’éveil. Puissé-je pour le bien de tous les êtres qui s’étendent jusqu’aux confins de l’espace, atteindre ainsi le parfait éveil et l’épanouissement appelé état de Bouddha’... »
  • « Ô noble fils, reconnais que tous les phénomènes que tu constates, toutes les impressions effrayantes, sont tes propres projections. N’aie pas peur, lorsque cela t’apparaît. Puisque tu es un corps-mental produit de tes tendances inconscientes, tu ne peux mourir en réalité, même si l’on te tue ou te hache en morceaux. En réalité ta forme n’est que vacuité, de sorte que tu n’as rien à craindre. Et puisque les émissaires de la mort sont également tes propres projections, il n’existe en eux aucune réalité matérielle. Et la vacuité ne peut point blesser la vacuité ! Sois certain que les divinités paisibles et courroucées, les buveurs de sang à têtes multiples, les lumières d’arc-en-ciel et les terrifiantes formes du Seigneur de la Mort, et d’autres encore, n’ont pas de réalité, de substance propre, qu’ils émanent seulement du jeu de ton esprit. Si tu comprends cela, toute peur est naturellement bannie... Reconnais que la claire lumière est ta propre connaissance, ta propre irradiation. Si de cette manière, tu obtiens la vue pénétrante, sans le moindre doute, sur-le-champ, tu seras devenu un Bouddha. »
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http://cusi.free.fr/fra/APPROCHE_BOUDDH ... A_MORT.pdf

Cuti : le décès

La mort, si elle est l'une des fonctions de la conscience, est un bhavaṅga, une subconscience. Les dix neuf consciences qui jouent le rôle de paṭisandi et de bhavaṅga sont aussi celles qui jouent le rôle de décès.
Après le décès survient simplement un nouveau paṭisandi, ce qu'exprime la roue des existences, le Saṃsāra.


Selon le theravâda, la mort peut avoir quatre causes :

* Trois morts «normales» :
  • - L'épuisement du janaka kamma ; la force reproductrice de la vie. Cette mort concerne la cessation qui n'est pas mort de vieillesse mais ne décrit pas l'atteinte du nirvana.
    - La mort naturelle : le terme de la vie expire. À chaque plan d'existence, loka, correspond un âge limite.
    - Les deux causes précédentes réunies.

* L'action brutale d'un karma qui agit en dehors des deux premières causes


Une analyse détaille les instants de conscience qui précèdent la mort, auxquels s'ajoutent la conscience du décès et la conscience de la naissance :

1) Depuis ce moment de pensée, le karma ne produit plus aucune apparence physique, rupa. Mais le physique qui existe persiste jusqu'au moment de la mort. Un signe, nimitta, apparait alors : c'est l'objet de la conscience. Si un très puissant karma, garuka kamma, a été engendré pendant la vie, ce sera lui ; autrement apparaîtra un karma proche dans le temps : asana kamma. Ce peut être enfin une action souvent entreprise, voire un karma quelconque.

2) Bhavaṅga 3) Bhavaṅga 4) Bhavaṅga 5) Bhavaṅga 6) Bhavaṅga

7) La conscience est interrompue : atita bhavaṅga
8) Elle vacille un premier instant de pensée,bhavaṅga calana
9) Puis elle vacille un second, c'est la «subconscience de cessation», bhavaṅga upaccheda
10) Apparait la conscience de la porte de l'esprit, manodvaravajjana
11) Il se produit une impulsion, javana, de seulement cinq instants de conscience, car cette impulsion est faible. Cette impulsion déterminera la renaissance.

12) Javana 13) Javana 14) Javana 15) Javana

16) Conscience d'enregistrement, tadalambana
17) Conscience du décès, cuticitta
18) Conscience de renaissance, paṭisandi
19) De nouveau se produit un instant de conscience bhavaṅga, etc.
[/size]
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vi%C3%B1%C ... %87a-kicca
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