L’au-delà ?

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tirru...
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Tu as raison sur ce point précis Florent, je ne crois pas qu’il y ait des membres qui soutiennent le fait que le bouddhisme soit déterministe ! C’est effectivement une erreur.
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davi
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En quoi le bouddhisme n'est pas déterministe ?
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
ted

davi a écrit :
19 décembre 2017, 17:49
En quoi le bouddhisme n'est pas déterministe ?

Zopa2 a écrit :
10 juin 2017, 21:32
ted a écrit :
08 juin 2017, 22:35
Compagnon a écrit :
08 juin 2017, 21:20
Un peu comme des "programmes" ou des "logiciels" automatiques préprogrammés, rentrés dans le disque dur de notre flux de conscience, et dont on a oublié qu'ils ont été implantés, résultat ils se déclenchent automatiquement et nous font réagir d'une telle façon plutôt qu'une autre. On réagis d'une certaine façon mais on ne sait pas pourquoi on le fait.

C'est plus explicite là ?
Tu devrais peut-être, lacher temporairement le Nianfo et reprendre de façon intensive anapanasati et samatha.

Là, tu t'apercevrais qu'à chaque réaction de ta part que tu crois spontanée, automatique, inconsciente, naturelle, incontrôlable, il y a en réalité une petite fenêtre très brève, d'environ 1/4 de seconde, où tu peux arrêter le processus. C'est fugitif. Ca peut passer inaperçu si on est pris par surprise, d'où la nécessité de développer une sorte d'inertie mentale stable. C'est une faculté qui donne l'impression que ton petit quart de seconde dure beaucoup plus longtemps.

Ce quart de seconde, c'est lui qui fait la différence entre celui qui passe à l'acte et celui qui, in extremis, ne presse pas la détente ou ne donne pas le coup de couteau.

Ce quart de seconde existe pour tous les actes. C'est un pur moment de libre-arbitre. C'est notre véritable liberté. On peut l'observer aussi en rêve, juste au moment de perdre ou pas la lucidité du rêveur, de perdre le citta subtil d'observation, et d'être emporté par le rêve, qu'on vivra alors comme s'il était une réalité.

Si tu n'as pas conscience de cette petite fenêtre, si tu penses que tes réactions sont des automatismes, conditionnés par tes vies antérieures (ou par ton enfance, ou par un hypnotiseur, etc... ) c'est que tu n'as pas assez développé samatha, le calme mental stable. C'est tout.

A ma connaissance, même les pratiquants de la terre pure pratiquent le calme stable en pratique secondaire. Et s'ils ne le font pas, c'est que la récitation agit comme un mantra et conduit aussi au calme stable.

Tant que le pratiquant ne constate pas cette petite fenêtre fugitive de libre-arbitre d'1/4 de seconde environ, avant chaque acte, il devrait persévérer dans sa pratique, quelle qu'elle soit. C'est juste mon avis.

Et bien sûr, on a beau développer le calme mental stable au dojo, si notre esprit est trop agité dans les activités quotidiennes, le calme du dojo va s'évaporer à la première contrariété. C'est pas ça le calme stable. Il doit s'élargir en dehors de la méditation formelle, comme une onde sur l'eau.

ba11

C'est tout à fait cela ! C'est ce fameux libre arbitre d'1/4 de seconde (voire même d'un peu plus) que la pratique méditative engendre, et qui permet de choisir en toute lucidité, entre accomplir un acte qui va produire le bonheur, et une action - en réalité maladroite - qui sera une cause supplémentaire de souffrance.

D'une certaine façon, c'est prendre du recul et de la hauteur par rapport à nos schémas comportementaux habituels afin de créer un espace temporel sur le flux de notre conscience, espace qui sera la possibilité de la manifestation d'une authentique liberté.
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davi
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Foi et compassion dans le bouddhisme

"Apprenez par vous-même" a dit le Bouddha. Dans une religion qui est un chemin d’expérience, comment comprendre une notion telle que la foi ? La vision bouddhiste renouvelle également notre compréhension de la compassion.

Par Jean-François Gantois

Dans le bouddhisme, la foi n’est ni un don de Dieu, il n’en connaît point, ni une révélation. Les textes parlent de confiance sereine et de science intérieure. Une confiance fondée sur une expérience spirituelle réussie, une confiance en les enseignements et en le Bouddha, qui sont indifférenciés : le Dharma (les enseignements) est le Bouddha, le Bouddha est le Dharma. Et cette confiance est sans cesse confortée par la validité de l’expérience. Et cette science intérieure qui est connaissance vécue permet, ultimement, d’éviter toute erreur et d’aller à la certitude.

Le bouddhisme n’exige aucune croyance inconditionnelle, aucune dévotion absolue, c’est pourquoi le Noble Sentier octuple ne débute pas par la foi mais par la vue correcte, qui n’est pas une simple compréhension théorique mais plutôt une constatation, une habileté à voir les choses telles quelles sont.

La foi n’a donc rien dune croyance ni d’une adhésion à un système de croyances.

Le Bouddha a dit : Ne vous laissez pas guider par les discours, les traditions, ou louï-dire ; ne vous laissez pas guider par lautorité des textes religieux, eux-mêmes objets de manipulations ; ne vous laissez pas guider par la seule logique ou dialectique, ni par la considération des apparences, ni par le plaisir de philosopher, ni par la vraisemblance ni par lautorité des maîtres et des supérieurs. Apprenez par vous-mêmes à reconnaître ce qui est mauvais, faux et méchant et, l’ayant observé et approfondi, ayant compris quil génère négativité et souffrance, abandonnez-le. Apprenez par vous-mêmes à reconnaître ce qui est utile, méritoire bon et, l’ayant observé et approfondi, ayant compris quil génère bénéfice et félicité, acceptez-le et suivez-le.

Dans ce soutra, le Bouddha désigne cinq facteurs constituant la base d’une croyance : la foi aveugle, linclination, la tradition, la considération des apparences et la spéculation sur les opinions. Il explique que la véracité dune chose ne peut être prouvée par l’un ou l’autre de ces cinq facteurs.

La bakhti, la vénération envers le maître, n’est pas non plus une foi aveugle, mais la reconnaissance envers celui qui nous offre ce qui est le plus précieux : le moyen de se libérer et d’aider tous les êtres à se libérer de la souffrance dont la cause première est l’ignorance. Cette vénération repose aussi sur l’expérience.

Le Bouddha a parlé de ce qu’il avait compris lui-même correctement par son expérience. Les Ecritures mentionnent ayant compris par lui-même... par ses propres connaissances spécifiques... ou encore, le Bouddha déclare : « Je sais... jai vu... jai compris, » etc. ou « Se sont élevées en moi la vision, la connaissance, la sagesse, la science, la lumière... autant de synonymes de compréhension vécue.

On peut aussi dire que les hommes de foi sont ceux qui ont mené loin l’expérience spirituelle, la compréhension vécue, cest-à-dire les bodhisattvas, ou l’ont mené à terme : les bouddhas.

http://www.buddhaline.net/Foi-et-compassion-dans-le
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davi
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La renaissance selon le bouddhisme ancien

Y a-t-il une vie avant et après la mort ? Comment trouver l’harmonie intérieure et extérieure ? Quelques réponses à ces questions.

Par Michel Henri Dufour

Selon les enseignements anciens du Bouddha la renaissance est un processus de régénération, de restructuration. C’est la nouvelle manifestation d’une existence, d’une vie, en dépendance des énergies développées dans le passé par les actions volontaires et conscientes (kamma, Kamma étant l’équivalent, en Pali, du mot Sanscrit Karma), corollaire direct de la théorie de la causalité exprimée ainsi :

« Quand ceci est, cela est ; ceci apparaissant, cela apparaît. Quand ceci n’est pas, cela n’est pas ; ceci cessant, cela cesse. » (Majjhima Nikâya)

Illustration la plus immédiate de l’interdépendance, elle est inséparable du kamma et permet aux effets du kamma de se manifester dans des conditions particulières :

« Ainsi celui qui s’abstient de tuer des êtres vivants, de commettre des vols, de s’engager dans des actes sexuels illégitimes, de proférer des mensonges, des paroles calomnieuses, des paroles grossières, des propos frivoles, qui s’abstient de convoiter, possède une pensée sans aversion et se complaît dans des opinions non fausses, obtient des résultats agréables, qui se produisent tantôt dans cette vie même, tantôt dans la vie suivante, tantôt dans d’autres occasions se produisant au-delà de la vie suivante. » (Mahâkamma Vibhanga Sutta)

Le bouddhisme donne avant tout une explication psychologique de la renaissance, exemplifiée dans le premier verset du Dhammapada :

« Le mental est l’avant-coureur des conditions, le mental en est le chef, et les conditions sont façonnées par le mental. »

La renaissance se manifeste d’instant en instant ; c’est un processus impersonnel auquel les termes de “réincarnation” ou “transmigration” ne peuvent convenir :

« – Vénérable Nâgasena, la renaissance est-elle possible sans transmigration ?

– Oui, ô Roi.

– Mais comment, Vénérable, la renaissance est-elle possible sans qu’il y ait quoi que ce soit qui passe d’une vie à l’autre ? Donne-moi une comparaison.

– Si on allume un flambeau à un autre flambeau, peut-on dire que le premier a transmigré dans le second ?


– Non Vénérable !

– De même la renaissance peut s’effectuer sans transmigration . »
(Milinda Pañha)

En fait, au sens ultime :

« Il n’y a pas d’auteur pour les actes commis ni quelqu’un qui reçoit les sensations venant des résultats. Seuls s’écoulent les facteurs constituants. Sur ce sujet, cela est la vue correcte. » (Visuddhimagga)

« – Vénérable, qu’est-ce qui doit renaître ?

– Seule une combinaison psychophysique renaît, ô Roi.

– Mais de quelle façon, Vénérable ? Est-ce la même combinaison que celle qui existe actuellement ?

– Non, ô Roi. Mais la combinaison psychophysique présente produit des activités volitionnelles fastes et néfastes, et c’est par l’intermédiaire de ce kamma qu’une nouvelle combinaison psychophysique sera suscitée. »
(Milinda Pañha)

Toutes questions sur la renaissance et ses modalités sont fortement découragées dans le bouddhisme originel. Les réponses que l’on peut construire, à défaut d’être issues de la vision profonde engendrée par l’Éveil, constituent des obstacles sur la voie de la libération de l’insatisfaction et de la souffrance :

« L’être non éveillé, non instruit, s’interroge ainsi d’une façon impropre : Ai-je existé dans le passé ?, N’ai-je pas existé dans le passé ? Qu’ai-je été dans le passé ? Serai-je dans le futur ? Ne serai-je pas dans le futur ? Que serai-je dans le futur ? Comment serai-je dans le futur ? » (Sabbâsava Sutta)

Plutôt que de spéculer sur les modalités de la renaissance, le bouddhisme invite avant tout à comprendre les causes de cette renaissance :

« C’est cette soif qui produit la re-existence et le redevenir, qui est liée à une avidité passionnée et qui trouve une nouvelle jouissance tantôt ici tantôt là, c’est-à-dire la soif des plaisirs des sens, la soir de l’existence et du devenir et la soif de non-existence. » (Samyutta Nikâya)

Un pratiquant bouddhiste sincère ne cherche pas vraiment à savoir ce qui se passe après la mort et ne spécule pas sur les différentes hypothèses fournies par les traditions religieuses ou matérialistes en termes d’éternalisme ou d’annihilationisme ; il est plutôt inviter à examiner la question « Y-a-t-il une vie avant la mort ? » et à vivre dans la culture de la vigilance et des actions conduisant à l’harmonie intérieure et extérieur.

« Pour l’individu libéré, ce qui est ancien est achevé. Il n’y a plus de production à nouveau. Sa pensée est détachée vis-à-vis des existences nouvelles. De tels sages qui ont ainsi détruit les germes de l’existence future, dépourvus de désirs de redevenir, s’éteignent comme une lampe s’éteint. » (Sutta Nipâta)

http://www.buddhaline.net/La-renaissanc ... bouddhisme
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yves
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ted a écrit :
19 décembre 2017, 17:21
Je comprends pas où tu veux en venir...
vu l'incohérence des propos:
Florent a écrit :
19 décembre 2017, 11:42
Faire des expériences ne prouve pas qu'elles soient valides
je crois que florent veut surtout avoir raison, il est là pour que nous prenions conscience loveeeee
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tout change
tout est maintenant
être tout
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Zopa2
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ted a écrit :
19 décembre 2017, 14:28
Le sujet du fil, c'est l'au delà.
(...)
Je t'accorde qu'il y a chez toi et moi une croyance fondamentale : celle de notre appartenance à une continuité plus vaste, qui n'est pas soumise à la mort.

Simplement le bouddhisme dit que cette continuité ne nous appartient pas. Que c'est nous qui lui appartenons.

En répondant à Florent, Ted- mon ami- tu réponds à mes questions initiales.

Concernant Florent, je suis assez d'accord avec lui au sujet des notions de " croyance " et de " confiance", lorsqu'il dit, notamment, qu'employer le terme "confiance" à la place de "croyance", c'est un peu jouer avec les mots car un chrétien dirait en effet qu'il a confiance en Dieu.

Je suis aussi d'accord avec Florent lorsqu'il émet des réserves sur le fait que le bouddhisme soit une science, au sens strict du terme.

Par ailleurs, même si on n' utilise généralement pas ce terme, il y a aussi, me semble-t-il, une sorte de Révélation dans le bouddhisme : celle sur les 4 nobles vérités. Les commentaires tibétains disent que ce sont des vérités pour ceux qui parviennent à percevoir directement la vacuité, et qu'on appellera désormais des aryas, des nobles. Ceux là auraient la capacité de reconnaitre que ce sont vraiment des vérités. Quant aux autres - l'infinité des êtres ordinaires - ils ne perçoivent pas que ce sont des vérités. Pour ceux-là, qui n'y ont pas directement accès, il s'agira donc d'une sorte de Révélation, énoncée par le Bouddha. Certains d'entre eux, en réalité une toute petite minorité, vont y adhérer, vont y croire, sur la base que le Bouddha est une personne digne de confiance et en espérant un jour pouvoir vérifier personnellement leur authenticité, en suivant pas-à-pas le chemin ainsi révélé.

Pendant ce temps... à chaque nouveau printemps, dans tous les jardins, les champs et les forêts, dans les immensités cultivées ou sauvages, sur chaque centimètre carré de terre non déserte, c'est le déploiement silencieux et lent de
" l'amour végétal".
Chaque fleur est un sexe. Y avez-vous pensé quand vous respirez une rose ? flower_333

Dans la moitié du monde, en quelques semaines, plantes et arbres libèrent des milliards de tonnes de pollen dont les grains microscopiques vont pour la plupart se perdre au vent. Quelques-uns, par la grâce de la brise ou des insectes, atteindront un pistil dans son érection figée et iront féconder les ovules. Pour que la vie continue.

Pour que la vie continue, le règne animal à son tour s'émeut. Dans les forêts et les champs, sous les cailloux, sous les écorces, dans l'épaisseur de la terre et dans le vent, toutes les espèces animales jettent leurs mâles à l'assaut des femelles. Dans chaque trou d'eau, les femelles des poissons pondent des milliards d'oeufs sur lesquels les mâles viennent projeter leur semence. Pendant quelques jours, les eaux vivantes ne sont plus qu'un immense brassage séminal. Mais dès que les alevins jaillissent en bouquets de ce magma générateur, leur agitation naïve attire vers eux les gueules affamées...la plupart seront aspirés, avalés, digérés dans les premiers instants de leur existence...Quelques uns auront le temps de mûrir et de devenir poissons et de pondre à leur tour avant d'être avalés. Quelques-uns. Assez pour que la vie continue.

L'homme se plaît à penser qu'il est un être total, indépendant, qui sait ce qu'il fait et fait ce qu'il veut, dans le cadre des lois et des usages. En réalité, son existence individuelle n'est qu'une illusion destinée à lui donner, pendant le temps utile à l'espèce, le goût de la vie, afin qu'il la conserve et la transmette. Il naît, pense, apprend, travaille, se bat, espère, souffre. Au regard de l'espèce humaine, il n'est qu'un porteur de germes. Chaque fois qu'il fait l'amour, le mâle humain jette à l'assaut de la cellule femelle plusieurs dizaines de millions de spermatozoïdes. Plus que la population de la France ! Les hommes sont commandés par le besoin d'éprouver les délices charnelles de l'amour. Le désir pousse l'individu vers ces joies avant même qu'il ait atteint la maturité nécessaire à sa fonction, c'est la grande volonté de l'espèce, impérative, inexorable, universelle. Qu'il en soit conscient ou qu'il l'ignore, qu'il y obéisse ou se révolte, tout être humain subit cette volonté aussi fatalement que la présence de son corps.

Ce corps, c'est une organisation semblant indépendante de sa conscience et de ses décisions, et, qui le maintient en vie. A aucun moment, l'homme continue d'exister parce qu'il le veut. L'intelligence de l'homme est trop faible, son attention trop instable, son ignorance trop grande pour qu'il puisse assurer cette tâche, même pendant quelques instants. Si un individu devenait tout à coup responsable de son corps, celui-ci sombrerait aussitôt dans le désordre et le chaos. Le gouvernement d'un monde aussi complexe que le corps humain réclame une connaissance totale des ressources de la matière et de lois de notre univers. Il exige une éveil perpétuel, une attention ininterrompue, une capacité de réception, de coordination et de décision qui ne laisse en dehors du circuit de la vie aucune parcelle de l'organisme. Tout cela est très au-dessus des possibilités de connaissance, de compréhension et de volonté humaines. Produit de la transformation de la cellule initiale et de l'activité de milliards de cellules-usines, l'homme ne peut diriger leur travail. Il est leur résultat, non leur maître. Il les maltraite, les empoisonne, les asphyxie, les mutile. Elles font face, tant qu'elles peuvent...

Les individus vivants, milliards de milliards, de mouches ou de pissenlits, ne sont que des véhicules. La vie se fait porter par eux à travers le temps et l'espace.... La vie apparente, celle de l'individu, n'est qu'une vie bornée, un fragment temporel. La vie véritable, qui se continue sans interruption depuis le premier vivant, est celle de cette substance multipliée dans l'espace et continue dans le temps, la même chez tous les individus d'une espèce, et peut être la même à travers tous les vivants de toutes les espèces. Une sorte d'immense corps vivant. Ce vivant unique et multiple, réparti à travers tous les êtres vivants, est-il le véritable au-delà ?

Certains diront : " Il n'y a qu'à vivre, puisqu'il y a la vie et que nous sommes dedans ! "
Mais il suffit d'un instant... Tu es assis là, sur une pierre ou sur le sable chaud de la plage, ou sur le bois poli de la chaise où tu t'assieds jour après jour pour travailler. Tu te reposes ou tu travailles, ou tu manges ou tu bois ton café. Toute la vie coule autour de toi. Depuis vingt ans ou quarante ou soixante, tu fais partie du tout. Tu nais, tu vis, tu fais des enfants, tu travailles pour eux, pour les autres, contre les autres, tu aimes, tu hais, tu es heureux, malheureux... Et puis soudain, en un instant, en un éclair, tu disparais dans la poussière et les étoiles...
Dernière modification par Zopa2 le 19 décembre 2017, 22:01, modifié 2 fois.
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tirru...
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ted

Zopa2 a écrit :
19 décembre 2017, 21:39
Et puis soudain, en un instant, en un éclair, tu disparais dans la poussière et les étoiles...
Bé non, justement ! :D Tu ne disparais pas dans la poussière et les étoiles. :D
Mais ceux qui en sont convaincus perdent un temps fou à essayer d'en convaincre les autres, on se demande bien pourquoi ? :mad:

Ca me rappelle un pote qui voulait absolument me dissuader de courir pour attraper un train sur le départ.

"Laisse tomber" me disait-il
J'ai couru en lui disant "Viens !"
Il a traîné des pieds en me criant : "Ca sert à rien. On ne l'aura pas."
- "Mais viens bon sang"

Resultat, je suis monté dans le train et lui a commencé à courir trop tard.

Il est rentré à la caserne.

Quant à cette vision poétique de la vie, qui exclut aussi bien le minéral que le sans-forme, baaaah c'est navrant de rabaisser l'homme à un jet de sperme fécondant un ovule. :) C'est une vision matérialiste. Les matérialistes n'ont jamais étudié leur esprit ni expérimenté quoi que ce soit de paranormal, ça se voit. :)
ted

tirru... a écrit :
19 décembre 2017, 21:58
Saddhu 3 x Zopa jap_8
Ah bon ? :shock:
Bref.... chacun son truc. :) :cool:
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