Dans la vie, on a souvent deux possibilités :
1) Essayer de faire les choses
2) Faire les choses
Curieusement, ceux qui choisissent de faire le 1, sont persuadés, parfois en toute sincérité, d'avoir choisi le 2.
La dictature occulte de l'égo
En fait, c'est comme dans la filière bio.
Quelqu'un vient pour certifier que vous avez mis en place les moyens pour faire du bio.
Mais rien ne prouve que vous le ferez. On vous laisse le bénéfice du doute.
Celui qui fait du bio en se levant le matin, chez lui, au fond des Pyrénées, n'a pas besoin de certification. Oui mais, voilà, il ne pourra pas prétendre officiellement faire du bio.
Quelqu'un vient pour certifier que vous avez mis en place les moyens pour faire du bio.
Mais rien ne prouve que vous le ferez. On vous laisse le bénéfice du doute.
Celui qui fait du bio en se levant le matin, chez lui, au fond des Pyrénées, n'a pas besoin de certification. Oui mais, voilà, il ne pourra pas prétendre officiellement faire du bio.
Celui qui cherche la reconnaissance du système de certification aura une bonne image publique. Cette image subsistera même s'il ne s'engage pas à fond. Même s'il triche.
Celui qui produit pour sa consommation personnelle ou qui partage sa production avec une communauté de coeur où la confiance l'emporte sur la certification, celui là mangera et vivra sainement. Mais il ne sera pas reconnu par le système.
Celui qui produit pour sa consommation personnelle ou qui partage sa production avec une communauté de coeur où la confiance l'emporte sur la certification, celui là mangera et vivra sainement. Mais il ne sera pas reconnu par le système.
L'égo cherche la reconnaissance du système, l'approbation publique des masses, la satisfaction orgueilleuse. Il comprend vite qu'avec le système de certification, il pourra tricher sans se faire prendre. Ainsi naissent les religions, hantées par des gens sincèrement engagés dans l'amour universel, mais qui n'ont, en aucune façon, l'intention de devenir des saints.
Pratiquer pour devenir un saint, c'est un peu comme croire au père Noël : c'est réservé aux enfants et aux naïfs.
Pratiquer pour devenir un saint, c'est un peu comme croire au père Noël : c'est réservé aux enfants et aux naïfs.
Pas question d'abandonner nos droits sur les terrains en indivision, ni notre xénophobie, ni notre attirance pour l'alcool, la cigarette, la coke, la viande, le porno, l'argent, la réussite sociale, MAIS on essaie (si, si). La preuve ? On est certifié. On a pris refuge etc...On lit des textes, on s'intéresse...
Si on n'est pas encore un saint, c'est parce que c'est long... D'ailleurs, il faut plusieurs vies, c'est écrit.
Cool !
Et si on est chrétien, on sera toujours sous l'emprise du péché originel, quoi qu'on fasse.
Donc, chrétien ou bouddhiste, on se fait certifier comme quoi on s'engage à faire du bio, on jouit de cette image, et puis, hop... l'égo se frotte les mains et poursuit ses activités à l'abri de cette imposture.
Si on n'est pas encore un saint, c'est parce que c'est long... D'ailleurs, il faut plusieurs vies, c'est écrit.
Cool !
Et si on est chrétien, on sera toujours sous l'emprise du péché originel, quoi qu'on fasse.
Donc, chrétien ou bouddhiste, on se fait certifier comme quoi on s'engage à faire du bio, on jouit de cette image, et puis, hop... l'égo se frotte les mains et poursuit ses activités à l'abri de cette imposture.
Pourtant, il existe une autre voie : silencieuse, anonyme, loin des paillettes et des certifications. Une voie de perception immédiate et de lacher-prise. Une voie où le don d'une grappe d'oranges amères est un trésor de compassion et de bienveillance. Une voie où la terre originelle ignore ce qu'est le bio, de même qu'un homme vraiment libre ignore ce qu'est la liberté.
Une voie où la sainteté n'est qu'une suite d'actes quotidiens d'une banalité tranquille. Où les saints sont coincés dans des bouchons et ont des fins de mois difficiles.
Une voie où la sainteté est aussi facile que "faire" au lieu "d'essayer de faire".
Une voie où la sainteté n'est qu'une suite d'actes quotidiens d'une banalité tranquille. Où les saints sont coincés dans des bouchons et ont des fins de mois difficiles.
Une voie où la sainteté est aussi facile que "faire" au lieu "d'essayer de faire".
Cette voie est au delà de la pensée. Le sauveteur ne réfléchit pas quand il plonge pour sauver l'enfant tombé dans les tourbillons de la rivière. S'il réfléchissait, il ne plongerait pas... en tout cas, pas suffisamment vite pour sauver le gamin.
Certains sauveteurs en perdent la vie. D'autres survivent miraculeusement.
Celui qui pratique la Voie, la Voie le protège (dicton Zen).
Pour faire les choses, il suffit de les faire. Sans les justifier par la pensée, ni vérifier leur conformité à la certification. L'acte juste, véritable, harmonieux, saint, jaillit du coeur de l'être.
Une seconde d'hésitation et un milliard de purulences s'invitent. Un terrible système de protection de l'égo s'élève et, telles les danseuses de Mara, nous détournent de la fraicheur de l'action juste.
Certains sauveteurs en perdent la vie. D'autres survivent miraculeusement.
Celui qui pratique la Voie, la Voie le protège (dicton Zen).
Pour faire les choses, il suffit de les faire. Sans les justifier par la pensée, ni vérifier leur conformité à la certification. L'acte juste, véritable, harmonieux, saint, jaillit du coeur de l'être.
Une seconde d'hésitation et un milliard de purulences s'invitent. Un terrible système de protection de l'égo s'élève et, telles les danseuses de Mara, nous détournent de la fraicheur de l'action juste.
Tu as raison, quand on agit, on ne pense pas.
Alors souvent on n'agit pas.
On réagit.
Mais qu'est-ce qui nous pousse ainsi à sortir de nous mêmes ? Les kilesas, les défilements, les mécanismes qu'il nous faut traquer en les observant dans tous les coins...le plus fou c'est qu'ils remontent comme des ombres et souvent on les voit après l'évènement.
L'acte juste est beau pourtant, mais c'est lui qui nous prend, nous n'y sommes pas, et quand nous revenons, nous avons peur de nous mêmes...l'égo est terrible, il saccage tout, alors il nous reste encore à le prendre dans nos bras...on peut au moins faire ça.

Alors souvent on n'agit pas.
On réagit.
Mais qu'est-ce qui nous pousse ainsi à sortir de nous mêmes ? Les kilesas, les défilements, les mécanismes qu'il nous faut traquer en les observant dans tous les coins...le plus fou c'est qu'ils remontent comme des ombres et souvent on les voit après l'évènement.
L'acte juste est beau pourtant, mais c'est lui qui nous prend, nous n'y sommes pas, et quand nous revenons, nous avons peur de nous mêmes...l'égo est terrible, il saccage tout, alors il nous reste encore à le prendre dans nos bras...on peut au moins faire ça.

Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."