Un sens à la vie ?

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chercheur
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Je me rappelle adolescent, cette question pressante : Quel sens à tout ça, ce monde, la société, cette existence ?.. Cette obsession de LA réponse universelle. J'avoue que cette question me taraude toujours un peu, sauf que maintenant je me demande s'il faut vraiment y trouver un sens à la vie, voir lui en donner...

N'est-ce pas le mental qui se donne une raison de plus d'être frustré en se posant cette question ? Ou bien cette question vient-elle du coeur même de l'insatisfaction ?
Dernière modification par chercheur le 14 septembre 2017, 09:13, modifié 1 fois.
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ShraWaKa
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Je me souviens avoir eu assez tôt les mêmes réflexions que toi.
J'ai cherché la réponse au travers de nombreuses activités, j'ai regardé vers le passé, les étoiles, parcouru le ciel, rampé sous terre, nagé sous l'eau...
Tel un pécheur infortuné à chaque fois que je lançais mon filet celui ci revenait désespérément vide...
Finalement j'ai découvert avec le Bouddhisme que cette réponse se trouvait à l'intérieur.
Pour moi le sens de la vie se trouve dans le non soi au delà de la compréhension cognitive.
Oui cela peu paraître paradoxal, mais c'est le seul endroit où il n'y a ni question ni réponse...
flower_mid
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jules
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Je vois dans cette intervention une forme de réponse :

viewtopic.php?f=86&t=8590&start=345#p52589
Florent

je pense que nous avons tous eu ce genre de questionnement, et je dirais que la quasi-totalité des êtres humains l'ont eu à un moment ou un autre. Je n'ai jamais pu répondre à cette question, sauf à lui donner le sens que je voudrais, pourrais lui donner...

En fait la vrai question ne serait-elle pas plutôt de savoir si la vie existe en soi ?
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chercheur
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[concernant le : "C'est !"]oui c'est ma conclusion (pour le moment :lol: ) Je l'ai eu en regardant mon chien, qui n'est pas bouddhiste ;-) en train de vivre sa vie, ou mes poules en train de picorer le grain dans leur enclos, ou tout simplement en regardant les arbres et les montagnes. Là où je vis, je suis entouré de nature (collines, forêts, animaux...) et c'est vrai qu'elle ne se pose pas beaucoup de question, elle continue son "oeuvre" seconde après seconde en silence.
En fait la vrai question ne serait-elle pas plutôt de savoir si la vie existe en soi ?
Intéressant. On pourrait dire qu'elle n'existe pas en soi, mais ne voit-on pas son "oeuvre" tous les jours ? *Jusqu'à quel point pouvons-nous réfuter ce qui est sous nos yeux ? On pourrait sans doute s'étendre sur les concepts de l'illusion, ou du mirage...

C'est pour ça qu'en ce moment je pense beaucoup à l'image d'une pièce de monnaie avec deux côtés. Je crois qu'il y a une vérité dans cette image de la pièce. Existence ET non-existence de soi.
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jules
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chercheur : [concernant le : "C'est !"]oui c'est ma conclusion (pour le moment :lol: ) Je l'ai eu en regardant mon chien, qui n'est pas bouddhiste ;-) en train de vivre sa vie, ou mes poules en train de picorer le grain dans leur enclos, ou tout simplement en regardant les arbres et les montagnes. Là où je vis, je suis entouré de nature (collines, forêts, animaux...) et c'est vrai qu'elle ne se pose pas beaucoup de question, elle continue son "oeuvre" seconde après seconde en silence.
Bah justement, Deshimaru dans l'un de ses bouquins prend les pigeons comme exemple.
Question :

Peut-on dire que le tigre, le chat, les animaux en général vivent le vrai zen?

Réponse :

Oui, les animaux vivent le vrai zen. Puisque les animaux sont comme cela, l'homme doit être en progrès par rapport à eux. Les pigeons sont très simples, très paisibles, pas du tout compliqués, Parfois, vous devez suivre la vie des animaux, mais vous devez aussi vous servir de votre cerveau frontal.Les Européens aiment être tout d'un côté ou tout de l'autre ou ils aiment la religion ou ils la haïssent; toujours l'histoire des oppositions. (...)
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Bien qu'issu de la nature, l'homme est arrivé à construire et à coller ses pensées et opinions, sur la réalité, et à se divertir avec ça. D'ailleurs dans l'etymologie de divertir, il y l'idée de se détourner de l'essentiel. Et je pense que l'homme, narcissiquement, préfère sa construction (culture, loisirs.. ) à celle de la nature, ce qui fait qu'on pourrait presque se demander si avec les siècles on ne s'éloigne pas (du point de vue relatif) davantage de ce fameux état de nature...

En même temps, je suis conscient qu'il ne faut pas trop idéaliser la nature non plus. Si je porte des vêtements et que je dors dans une maison c'est grâce à l'activité humaine :) il y a aussi une certaine dureté dans la nature, dureté physique, matérielle, mais peut-être plus douce que la dureté du coeur des hommes...

Je me demande si le non-soi n'est pas au final ce qui nous rapprocherait plus du sens, ou de la réalité de cette vie, en nous écartant finalement de ces constructions "humaines" qu'est l'ego par exemple...

Autre réflexion concernant dukkha
N'est-ce pas le mental qui se donne une raison de plus d'être frustré en se posant cette question ? Ou bien cette question vient-elle du coeur même de l'insatisfaction ?
Je me dis que quand on souffre on perd la signification de la vie. C'est comme s'il y avait un refus, une négation presque totale du rôle que peut jouer la souffrance dans notre existence. Mais en même temps on recherche aussi un sens à tout ce qui nous arrive car on a besoin de se donner le sentiment que les choses n'existent pas en vain.
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jules
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chercheur : Je me dis que quand on souffre on perd la signification de la vie. C'est comme s'il y avait un refus, une négation presque totale du rôle que peut jouer la souffrance dans notre existence. Mais en même temps on recherche aussi un sens à tout ce qui nous arrive car on a besoin de se donner le sentiment que les choses n'existent pas en vain.
Se pourrait-il que les choses puissent être dénuées de sens sans pour autant être vaines ?
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chercheur
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On a l'habitude d'agir avec une intention, donc avec un sens implicitement.

Le sens que l'on donne à une action est liée à l'intention et aussi à l'interprétation de l'effet que cette action produit. Ce sens est utile dans la vie courante. "En vain", selon le dico, ça veut dire ne portant l'effet souhaité, ou sans valeur ni fondement, inutile, on s'attache peut-être trop au sens que devrait avoir les phenomènes, je crois que c'est toujours lié au besoin de se sécuriser.

Les maîtres zen utilisent les koans comme moyen habile pour lâcher le connu et la sécurité qui nous (ré?)conforte. Je pense que c'est une des raisons pourquoi tant de gens trouve ça stupide ce genre de question : « Quel est le son d'une seule main qui applaudit ? » car ça n'a aucun sens en soi :lol:
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chercheur
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Se pourrait-il que les choses puissent être dénuées de sens sans pour autant être vaines ?
J'ai un peu répondu à côté ^^, quelque part le côté vain, c'est nous qui le donnons. C'est comme le sens que l'on veut donner à la vie, c'est nous qui lui donnons par notre pensée, nos actions, etc... Il n'y pas LE sens, il y a des sens et en cela le Sens n'a pas d'existence propre.

Pour être plus précis, je penses que les phénomènes peuvent avoir un sens, subjectif voir relatif, parfois nécessaire à nos activités, et par habitude nous cherchons à y "coller" un sens.

Mais il y a des accidents qui arrivent et qui n'ont pas de sens en soi. On essaye d'en trouver un sur le coup, mais cela nous fait souffrir davantage. Parfois on peut en trouver un plus tard qui nous aide à accepter. Acceptation que l'on peut avoir plus tôt, quand on accepte simplement l'idée que les accidents n'ont pas de sens....
Dernière modification par chercheur le 14 septembre 2017, 21:25, modifié 1 fois.
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