La conscience

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jules
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Quant au point de vue des adeptes de l'esprit seulement,
Ceux dont la fortune est grande y renoncent aussi.
Oui, les Bouddhas y renoncent quand les bodhisattvas décident d'y laisser l'orteil, ou disons plutôt le talon.
ted

chercheur a écrit :
07 août 2017, 08:27
Soit une conscience, ou un média (le cerveau ?)est en arrière-plan de tout ça et fait la "synthèse" des informations et la transmission d'éléments de la conscience A vers la conscience B. Cette idée est rejetée alors qu'elle me semble la plus logique pour l'instant... :cry:
C'est toi qui fait la synthèse chercheur. Toi.
Mais si tu essaies de te trouver, tu ne trouveras personne. Et tu ne trouveras pas de synthèse non plus. Juste un flux qui s'écoule et auxquel tu auras participé par tes actions.
Ton libre-arbitre aura alimenté le flux d'information d'une certaine manière.
C'est toi qui fait la synthèse. Et toi, qui es tu ?
ted

davi a écrit :
07 août 2017, 11:59
Quand le sage enseigne
Que "tout n'est qu'esprit",
C'est pour calmer la peur
Des êtres puérils: il n'en est pas réellement ainsi.
Dans l'infini dans la paume de la main Matthieu Ricard (*) dit que la conscience et la matière sont entremêlées de façon tellement intimes depuis la nuit des temps, qu'elles sont devenues inséparables.

Donc, si tout est imprégné de conscience, l'approche chittamatrin est correcte, à mon avis. Et l'approche matérialiste va devoir étudier les interactions avec l'observateur, sous peine d'arriver à des conclusions fausses.

(*) Matthieu Ricard : terminal en évolution de classe N, en contact avec de nombreux terminaux très évolués.
:mrgreen: :D
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davi
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L'approche des chittamatrin est juste jusqu'à un certain point; pas quand ils affirment une septième (souillée) et une huitième conscience (base de tout); pour les prasangikas, il n'y a que 6 consciences parce qu'il n'y a que 6 objets de la conscience. Pour les chittamatrin les phénomènes existent vraiment à l'intérieur de l'esprit, un peu comme si l'on disait que les phénomènes vus dans les rêves existent vraiment de leur côté, même s'ils n'existent pas en dehors des rêves. Le Bouddha a enseigné la vue philosophique chittamatrine pour nous rapprocher de la vue philosophique juste des prasangikas (dixit ceux-ci) et nous aider à nous détacher des attirances envers les objets extérieurs. Cependant la septième et la huitième conscience sont des constructions intellectuelles de l'esprit.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
ted

davi a écrit :
07 août 2017, 14:53
Cependant la septième et la huitième conscience sont des constructions intellectuelles de l'esprit.
Je crois que ça répond à la question d'Yves.

yves a écrit :
07 août 2017, 01:40
ted a écrit :
07 août 2017, 00:30
yves a écrit :
07 août 2017, 00:00
qu'est ce que notre "propre essence"? c'est ce qui est dit dans le sutta Mulapariyaya "une connaissance directe du tout" l'être humain qui fait l'expérience de la "connaissance directe du tout" le fait au sein de sa propre conscience
Non. Ca c'est faux.
pourquoi? (c'est là qu'est l'unique question)
viewtopic.php?f=87&t=9014#p53989
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yves
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davi a écrit :
07 août 2017, 14:53
Cependant la septième et la huitième conscience sont des constructions intellectuelles de l'esprit.
jap_8

d'ou as-tu cette information stp?
oui à ce qui est
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
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jules
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Il est vrai que par inférence on peut déduire que parce qu'il y-a expérience du toucher, il doit y-avoir une conscience du toucher, que parce qu'il y-a expérience de la vue des objets, il doit y avoir une conscience visuelle, pareil pour les sons, les goûts, les odeurs et les formations mentales. Mais quelle expérience concrète pourrait bien nous permettre de dire qu'il existe une conscience autre que ces six là qui sont mentionnées dans le bouddhisme ?
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jules
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Peut-être la conscience de ces six consciences ?
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chercheur
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Justement on suppose que ce/ces instruments existent, par inférence comme tu dis, cela parce qu'on ne peux pas imaginer une connaissance sans principe connaissant. Mais la question que je me pose, c'est comment ce principe connaissant pourrait bien se connaître lui-même, à savoir se poser comme objet d'investigation, alors que sa nature n'est pas d'être un objet, mais d'être cela qui appréhende les objets. C'est pourquoi je pense que l'investigation sur ce principe est de l'ordre du samsara car c'est prendre la lumière (ce principe) pour ce qu'elle illumine (les objets).
"Sa nature n'est pas d'être un objet, mais d'être cela qui appréhende les objets". Peut-être que sa nature est autre que le seul fait d'appréhender un objet. Dans un moment de conscience l'objet se trouve "dans" le champ de la conscience. Au début du fil j'ai posé une question sur l'apparition d'un objet. Ne dit-on pas que l'objet se reflète dans la conscience, tel dans un miroir. Le miroir reflète l'objet extérieur, mais il est aussi miroir. Dans un écran apparaît les images, dessine des formes des couleurs des actions etc... mais il reste que tout cela se passe sur un écran qui a ses qualités. Pour moi, le terminal c'est la conscience si vous voulez.

Mais un terminal spécial ;-) non-limité car c'est un espace d’accueil d'images, de mots, de sensations, de perceptions, de concepts, d'états...
C'est toi qui fait la synthèse chercheur. Toi.
Mais si tu essaies de te trouver, tu ne trouveras personne. Et tu ne trouveras pas de synthèse non plus. Juste un flux qui s'écoule et auxquel tu auras participé par tes actions.
Ton libre-arbitre aura alimenté le flux d'information d'une certaine manière.
C'est toi qui fait la synthèse. Et toi, qui es tu ?
Un objet est éclairé par la lumière de la conscience, comme le dit si bien jules. Et même l'absence d'un objet est éclairée par celle-ci.

Pour dire que je suis ou que je ne suis pas, il faut bien que me je me pose la question en utilisant la conscience. Tout état est une connaissance. Il n'y a pas une expérience qui est vécu hors du champ de ma conscience. C'est par ma conscience qu'il y a présence ou absence. Pour qu'une chose ne soit pas il faut bien qu'il y ait connaissance de ce fait. Si je suis éveillé je dois bien le vivre, l'expérimenter si il y a éveil c'est bien dans le champ de la conscience.

Si je retourne mon attention pour me connaître, et que j'essaye de répondre à la question "qui suis-je?" il y a quelque chose qui cloche. Je ne trouve pas les mots. Je n'arrive pas à définir ni appréhender "ce que je suis". C'est comme une tension vers quelque chose qui s'éloigne qui ne sera jamais pris ou appréhender, mais dans cet élan il y a une expansion... et à ce moment-là je suis conscient de quelque chose de plus vaste qu'une simple information.

A ce moment je suis, je le sais et je ne peux pas nier mon existence. Et même si je voudrais la nier je dois être conscient pour le faire. Ce n'est pas comme le dit Descartes "je pense, donc je suis", non, je suis, j'en suis conscient. Ca dépasse le concept. C'est une évidence.

Si tout n'apparaissait pas dans le champ de la conscience,il n'y aura plus que ténèbres, or l'esprit est lumineux. S'il n'y aurait pas la conscience, il n'y a aurait aucune expérience ou conscience d'aucun état. Il n'y aurait rien.

S'il y a continuum, c'est un continuum de conscience, pas juste un flux d'informations.
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jules
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Quelque part, il me semble que la seule chose qui ait véritablement un sens relativement à la définition de la conscience, c'est, au travers de cette tentative de la définir, de produire le détachement, raison pour laquelle parler de conscience devrait être un moyen habile.
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