
La haine ne s'apaise jamais ....

Charles BAUDELAIRE (1821-1867) a écrit :La Haine est le tonneau des pâles Danaïdes ;
La Vengeance éperdue aux bras rouges et forts
A beau précipiter dans ses ténèbres vides
De grands seaux pleins du sang et des larmes des morts,
Le Démon fait des trous secrets à ces abîmes,
Par où fuiraient mille ans de sueurs et d'efforts,
Quand même elle saurait ranimer ses victimes,
Et pour les pressurer ressusciter leurs corps.
La Haine est un ivrogne au fond d'une taverne,
Qui sent toujours la soif naître de la liqueur
Et se multiplier comme l'hydre de Lerne.
- Mais les buveurs heureux connaissent leur vainqueur,
Et la Haine est vouée à ce sort lamentable
De ne pouvoir jamais s'endormir sous la table.
- Dharmadhatu
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Magnifiques interventions ! love_3
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
- Dharmadhatu
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Yannick a écrit :Ne dit-on pas que la frontiére est mince entre l'amour et la haine. Et l'un peut facilement se substituer á l'autre...

Il semble que les deux soient antinomiques en psychologie bouddhiste et lorsqu'on en fait l'expérience aussi.
Amitié

apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Peut être que oui si tu parles d'amour bouddhiste (compassion), parce que pour ce qui est de l'amour sentimental, mon expérience personnelle m'a prouvé que la frontière était si fine que parfois on pouvait éprouver les deux en même temps crysmileyDharmadhatu a écrit :Peut-être lorsqu'il s'agit de l'amour/attachement, je ne sais pas...
Il semble que les deux soient antinomiques en psychologie bouddhiste et lorsqu'on en fait l'expérience aussi.
Hola,Dharmadhatu a écrit:
Peut-être lorsqu'il s'agit de l'amour/attachement, je ne sais pas...
Il semble que les deux soient antinomiques en psychologie bouddhiste et lorsqu'on en fait l'expérience aussi.
Peut être que oui si tu parles d'amour bouddhiste (compassion), parce que pour ce qui est de l'amour sentimental, mon expérience personnelle m'a prouvé que la frontière était si fine que parfois on pouvait éprouver les deux en même temps
Il me semble que notre "ami" Dharmadhatu dit à peu près la même chose que toi

L'amour au sens "universel", le metta bouddhiste, "apparait" ou réapparait, lorsque l'égo, la saisie dualiste et égotique disparait ou se dissipe, il est donc dénué d'interet personnel, et comme la compassion, il n'attend rien en retour, une forme d'empathie envers tous les êtres, quelqu'ils soient et quelquesoient leurs défauts ou comportements;
Ce que l'on appelle "amour" sur le plan "mondain", est évidement avant tout d'ordre passionnel, donc égotique/égoiste, souvent exclusif, du désir-attachement avant tout, affectif et/ou sexuel, et bien qu'il puisse aussi y avoir à un certain pourcentage de "metta" dans cette forme d'attachement, il est général tellement mélangé, en quantité infime, dans ce mixage de désirs, de passions, de pulsions, qu'à la moindre action ou apparence qui déplait à "l'amoureux(se)", la jalousie, la haine, la trahison, l'indifférence et autres ne manquent généralement pas d'apparaitre
C'est le simple jeu dualiste et contraire du monde, du "désir-haine", attraction-aversion, attachement-dégout, haut-bas, masculin-féminin, ombre-lumière, yin-yang, etc
C'est d'ailleurs à ça qu'on reconnait qu'il ne s'agit pas d'amour véritable
Ainsi tourne sans fin la roue du samsara
Avant d'aller au-delà
