Australie: des musulmans demandent des lieux où tenir des propos "incendiaires"
AFP
Sydney (AFP) - Un conseil islamique australien a demandé la création de refuges où les jeunes musulmans pourraient exprimer sans crainte des points de vue "incendiaires", un appel dénoncé jeudi par les autorités comme perturbant et malvenu.
Dans une requête adressée à une commission d'enquête parlementaire sur la liberté de religion, le conseil islamique de l'Etat de Victoria a expliqué que ces espaces pourraient être financés sur des fonds publics destinés à des programmes antiterroristes et anti-extrémistes.
Cette demande est révélée alors que l'Australie sort à peine d'une prise d'otage considérée comme terroriste par les enquêteurs.
Les fonds pourraient "créer des espaces sûrs dont les jeunes musulmans ont un besoin urgent afin de pouvoir se rencontrer et discuter d'une série de sujets en termes émotionnels", écrit le conseil islamique.
"Un (refuge) où ils pourraient faire preuve de franchise et même utiliser des termes qui, dans l'espace public, seraient considérés comme incendiaires".
Le Premier ministre de l'Etat de Victoria Daniel Andrews s'est dit "très perturbé" par cette idée.
"Il n'y a aucun moyen sûr de se lancer dans des tirades contre l'Occident", a-t-il dit à la presse. "Il n'y a aucun moyen sûr de lancer des tirades contre les valeurs qui nous sont chères".
"Je suis très perturbé par la suggestion que nous pourrions avoir des espaces où les gens pourraient se montrer extrémiste dans le cadre d'un programme de déradicalisation. Cela n'a absolument aucun sens à mes yeux".
Il a exclu tout financement de ce type d'initiative.
Le conseil islamique a fait valoir que la montée de la rhétorique d'extrême droite avait débouché sur "un climat de surveillance de nos familles".
"Les jeunes musulmans en particulier sont surveillés partout, chaque jour, et ils commencent à intérioriser cette surveillance sept jours sur sept, il y a de plus en plus de problèmes graves de santé mentale chez de nombreux musulmans, ce qui augmente les tensions familiales".
Pour le conseil, les mots sont "davantage perçus comme des crimes que ne le sont les actions", ce qui limite la liberté des jeunes "de s'exprimer", plus que chez les jeunes non-musulmans.
Lundi à Melbourne, un homme d'origine somalienne a été abattu par la police après avoir pris en otage une escort-girl. Yacqub Khayre, 29 ans, est aussi soupçonné d'avoir tué un Australien d'origine chinoise.
Il avait été inculpé et acquitté dans un projet avorté d'attaque terroriste contre une caserne de Sydney en 2009. Trois de ses co-accusés avaient été reconnus coupables de ce projet de représailles contre les opérations militaires australiennes au Proche-Orient.
Douze attentats ont été déjoués en Australie et 61 personnes inculpées depuis que le niveau d'alerte a été relevé, en septembre 2014.
Je ne sais pas ce qui me stupéfie le plus, l'idée ou le fait que des personnes aient pensé pouvoir la proposer ouvertement ?

Si on a besoin d'extérioriser sa violence on peut faire un sport de combat ou du théatre (en jouant des personnage violents).
Il y a quelques années l'acteur qui avait incarné Hitler dans le film Le Bunker , en 2012, avait expliqué a quel point c'était perturbant d'entrer dans la peau du dictateur. A quel point ensuite en sortir et se laver de toute cette haine était difficile. Psychologiquement perturbant.
Ma compagne voulait savoir si elle pouvait avoir des coins réserver ou elle pourrait exprimer librement toute sa haine de l'Islam. C'est possible ?

Cela me fait penser à 1984 de Georges Orwell et ses "2 minutes de haines" institutionnalisées à l'encontre d'un traître au régime dont l'image apparaît sur l'écran. Et si mes souvenirs sont bon la TV vous film aussi pour être sûre que vous êtes bien devant l'écran à heure dite pour exprimer votre haine.
Est ce que c'est thérapeutique ?
Au Japon une société il y a quelques années a proposé un service pour les personnes frustrées afin extérioriser leur stress, on pouvait dans un immeuble désaffecté réservé à cet effet défoncer des murs a coup de masse en toute liberté avec toute la violence que l'on voulait, c'était payant évidemment.
Notre société (celle du monde) va vraiment mal. Demander à ce que soit créer des espaces réservés pour exprimer en toute liberté des propos non juste clairement reconnus comme tels.
Mais qu'on me dise de quels maux exactement souffrent les gens qui proposent cela ? J'ai bien des idées mais se sont mes idées, pas la réalité. J'aimerais vraiment beaucoup discuter avec un Imam, qu'il m'explique.