Le ramadan et l'esprit du ramadan

ted

Je ne suis pas musulman.
Mais ça me parait évident, quand on connait les vertus du jeûne et les bénéfices spirituels qu'on en retire, qu'il ne faut pas se jeter sur la nourriture en fin de jeûne.
Que ce jeûne dure une journée, une semaine ou 1 mois.

C'est comme si on tordait de nouveau ce qui a été redressé.

Les religions du monde entier auront beau indiquer le chemin, tant que la recherche de plaisirs sensuels dominera dans l'esprit de l'homme, il ne progressera pas. :oops:

Le Ramadan, un business qui fait toujours recette


Paris (AFP) - Publicités ciblées, rayons dédiés, promotions: le Ramadan, ce mois de jeûne sacré pour les musulmans, qui a débuté samedi 27 mai en France, est aussi une opportunité commerciale pour les commerces alimentaires, qui multiplient les moyens marketing pour capter cette partie de la population.

"C'est indéniablement un temps fort commercial aujourd'hui", affirme Abbas Bendali, directeur de Solis, un cabinet d'études marketing. "Les commerces sont très actifs et ont intégré cette période dans leur calendrier, car les pratiquants consomment davantage", poursuit-il.

Ainsi selon lui, les dépenses alimentaires d'un ménage pratiquant le jeûne grimperaient de 40% durant le mois, passant de 282 euros en moyenne à 394 euros. Soit une dépense totale estimée à environ 350 millions d'euros ces dernières années en France.

Un chiffre qui devrait même progresser en 2017, car le Ramadan se déroule sur une période dépourvue de vacances scolaires, donc plus propice à la consommation à l'intérieur de l'hexagone.

"Je dépense deux fois plus que d'habitude !", s'exclame dans un rire Dalila. Cette mère de famille de 58 ans débourse environ 700 euros pour son foyer, composé de deux garçons.

- Surconsommation -

"J'achète beaucoup plus de boissons, de viande, et pas mal de produits traditionnels sur ce mois, comme les dattes, le lait fermenté ou encore les feuilles de brick", énumère-t-elle, avec l'aide de ses doigts. Sans citer le chocolat, les fraises et la crème chantilly, "pour le plaisir".

"Les musulmans pratiquants vont se faire plaisir et accueillir" de la famille, des amis, pour célébrer chaque soir la rupture du jeûne, "ce qui explique aussi cet impact sur le niveau des dépenses", analyse Abbas Bendali.

Cette surconsommation est une aubaine pour les acteurs de l'industrie alimentaire, qui déploient chaque année une batterie de moyens pour capter cette partie de la population.

A commencer par les prospectus envoyés quelques jours avant le début du Ramadan, où les enseignes n'hésitent pas à mettre en avant les offres promotionnelles sur la chorba (soupe), les épices ou autres produits vedettes de la période. A l'image de Leclerc qui résèrve dans ses publicités des pages "Spécial Ramadan", quand Cora évoque les "Saveurs d'Orient".

Cette stratégie marketing se poursuit aussi à l'intérieur des grandes surfaces. Comme dans cet hypermarché Carrefour, situé dans la petite couronne parisienne, où, dès l'entrée, l'oeil est rapidement attiré par les têtes de gondole où trônent des feuilles de brick dans leur emballage vert bouteille.

Sans compter les nombreuses affiches estampillées "Toutes les saveurs du Ramadan", invitant la clientèle musulmane à découvrir une sélection de produits dans un rayon qui leur est entièrement dédié. Ou encore les quelques ilôts de produits halal alignés le long d'une des allées centrales du magasin.

Même les couscoussiers, poêles et autres accessoires culinaires servent de prétexte pour soutenir les ventes de ces grandes enseignes.

- Opération séduction -

Une opération séduction qui n'a pas échappé pas à la jeune Sihem. La trentenaire, originaire de Lorraine, a tendance à s'orienter directement dans ces rayons spécialisés, "car tout y est regroupé et donc je gagne du temps en faisant mes courses", raconte-t-elle.

Elle complète parfois ses achats dans des commerces traditionnels -du type supérettes orientales et boucheries musulmanes, marchés- qui, en 2015, totalisaient sur ce segment 55% des parts de marché, selon le cabinet d'études Solis.

Au cours du Ramadan, où elle débourse environ 200 euros, contre une centaine lors d'un mois classique, Sihem achète des produits qu'elle ne consomme pas "en temps normal", comme des pâtisseries orientales et des boissons gazeuses, mais aussi "plus de marques".

Mais elle s'en veut de "gaspiller beaucoup trop de nourriture", avoue-t-elle, écarquillant ses yeux marrons, avant de s'arrêter quelques secondes et de reprendre. "C'est un peu devenu comme Noël, une fête commerciale, alors que c'est un mois sacré", regrette-t-elle.

Si elle n'arrive pas à réduire ses dépenses en alimentation, elle se réjouit toutefois de lâcher du lest sur le shopping. Et dans un large sourire, finit la conversation, comme pour la résumer : "pendant le Ramadan, pour moi c'est "plus de bouffe et moins de fringues"".

https://fr.yahoo.com/news/ramadan-busin ... 57683.html
Compagnon

Pour savoir de quoi l'on parle exactement :

Le site du monde des religions a publiés cet article :

Qu'est-ce que le ramadan ?

Par la rédaction du Monde des Religions - publié le 30/05/2017

Ce jeûne commémore la révélation du Coran au prophète Mahomet (sourate 2, 185). Voici, en huit points, le sens de ce mois sacré.

Le ramadan fait partie des cinq piliers de l'islam, les prescriptions qui incombent impérativement aux musulmans. Il est considéré comme obligatoire, au même titre que la shahâda (profession de foi qui atteste qu’il n’y a de dieu que Dieu et que Muhammad est son messager), la salât (la prière, à la fréquence de cinq par jour), la zakât (aumône annuelle) et le hajj (pèlerinage aux lieux saints de La Mecque).

De quand date le ramadan   ?


Le mot ramadan signifie, en arabe, « grande chaleur » et désigne le 9e mois du calendrier musulman. Dans la société arabe préislamique, il nommait un mois sacré de trêve qui avait, peut-être, une lointaine parenté avec les périodes sacrées du christianisme (carême) ou du judaïsme. Il pouvait aussi correspondre à une nécessaire inactivité civile et militaire en période de canicule. Le 27e jour du ramadan commémore la « nuit du destin », quand l’ange Gabriel serait apparu pour la première fois au prophète Mahomet afin de lui révéler le Coran.

Ce mois a donc une signification proprement musulmane, ainsi que des origines probablement polythéistes, un peu comme les fêtes chrétiennes sont issues du judaïsme et de la religion cananéenne, voire romaine, ou de célébrations païennes (Pâques est une ancienne fête de printemps et Noël une célébration du solstice d’hiver).

Au temps du Prophète (VIIe siècle), un jour de jeûne (l'Achoura) avait d’abord lieu pendant la même période que le jeûne juif de Yom Kippour, avant que des brouilles entre les deux communautés ne poussent Mahomet à choisir un autre temps d’abstinence, plus étendu et plus contraignant. C’est, depuis, ramadan, le neuvième mois du calendrier lunaire musulman.


Quand commence le ramadan ?

Le 9e mois étant mobile (il avance de dix jours chaque année), la « grande chaleur » peut parfois être célébrée… en plein hiver. La période de jeûne commence au début de la nouvelle lune, et s’achève au début du cycle lunaire suivant. Les savants musulmans observent l’astre à l’œil nu ou à l’aide d’instruments optiques pour déclarer l’ouverture ainsi que l’achèvement du ramadan – ce qui laisse toujours une incertitude quant aux dates exactes, car même si les calculs astronomiques permettent de connaître précisément le jour de la nouvelle lune, la tradition exige que l’astre soit observable par l’œil humain.

Que dit le Coran ?

La sourate 2, 185-187 précise :

« Le Coran a été révélé durant le mois de Ramadan.

C'est une Direction pour les hommes ;

une manifestation claire de la Direction et de la Loi.

Quiconque d'entre vous verra la nouvelle lune,

jeûnera le mois entier. Celui qui est malade ou celui

qui voyagera jeûnera ensuite le même nombre de jours.

Dieu veut la facilité pour vous, il ne veut pas,

pour vous, la contrainte.

Achevez cette période de jeûne ; exaltez la grandeur

de Dieu qui vous a dirigés (…). »


Quelles obligations s'imposent au croyant ?

Le ramadan est d’abord un mois où le/la croyant(e) s’abstient de manger et de boire, de fumer ainsi que d’avoir des relations sexuelles tout au long de la journée. Les jeunes enfants, les personnes âgées, les malades et les femmes enceintes ne sont pas, compte tenu de leur état, tenus de respecter le jeûne. Avant le lever du soleil (entre 4 h 30 et 5 h du matin cette année en Europe), le croyant se lève pour se nourrir et s’hydrater pour la journée et effectue la première prière. Un peu après le coucher du soleil (« l orsqu’il n’est plus possible de distinguer le fil noir du fil blanc », dit la tradition), la journée s’achève avec la rupture du jeûne, généralement au moyen d’une datte et d’un verre de lait ou d’eau, en disant « Bismillah » (« Au nom de Dieu »).

Un repas copieux (l’iftar) est ensuite pris, généralement en famille ou à la mosquée. Une cinquième et ultime prière a lieu au début de la nuit (entre 22 h et 23 h), avant que le cycle ne reprenne le jour suivant.


Quels sont les moments clés ?

Deux fêtes fondamentales sont célébrées pendant le mois de ramadan : Laylat al-Qadr (« La nuit du destin ») et Aïd al-Fitr. La nuit du destin – qui se situe généralement vers la fin du mois de jeûne – est considérée comme une des nuits les plus saintes de l’année, et correspond à la première nuit de révélation du Coran par l’archange Gabriel au prophète Mahomet. À cette occasion, de nombreux musulmans prient une partie ou toute la nuit et se recueillent dans les mosquées.

Aïd al-Fitr est la fête de fin du ramadan, le premier jour du mois lunaire suivant, et constitue une des plus grandes fêtes dans tout le monde musulman. Des visites aux parents et amis sont effectuées, des grands repas sont organisés, des présents sont offerts aux enfants et les gens se vêtissent de beaux habits. Le dernier jour du ramadan est également l’occasion d’offrir une aumône spéciale (zakât al-fitr) pour les nécessiteux et les indigents.

Au-delà des aspects techniques et purement physiques du jeûne, le mois du ramadan est aussi un mois de profonde piété et de dévotion. De nombreux croyants, parfois moins fervents le reste de l’année, profitent de cette occasion pour se rendre dans les mosquées et prier. Il est conseillé aux musulmans de réciter le Coran dans sa totalité, au rythme de 1/30 e par soir.


Quel est le sens spirituel du jeûne ?

Une place toute particulière est attribuée à l’intention du croyant : ainsi, pour que le jeûne soit « accepté », ou « validé » par Dieu, il est indispensable qu’il soit pratiqué avec sérieux et dévotion, et non de manière mécanique ou détachée. Le sens spirituel du jeûne, qui vise à purifier, à se tourner tout entier vers Dieu, à se détacher des biens matériels afin de se rappeler de l’essentiel grâce à une discipline stricte est fondamental. C’est également l’occasion de se tourner vers les autres, de manifester son amour, son altruisme et sa générosité envers ses proches. Enfin, le ramadan est la période où les musulmans du monde entier sont en communion, se réunissent dans les mosquées, et tournent leur être tout entier vers Allah, « celui qui fait miséricorde, le Miséricordieux ».

En quoi le ramadan est-il différent du carême   ?

Le carême (du latin quadragesimus) est une période de 40 jours avant Pâques. Il commémore la retraite de Jésus 40 jours dans le désert, allusion aux 40 ans passés par le peuple juif dans le Sinaï lors de l'Exode d'Égypte. Les obligations du carême ont beaucoup évolué au cours de l'histoire. Elles comportaient au Moyen Âge de strictes exigences de jeûne et d'abstinence sexuelle. Aujourd'hui, seuls le mercredi des Cendres et le vendredi saint comportent, en France, une proposition de jeûne pour les adultes. Comme le ramadan, le carême est un temps de prière et de partage. Mais son origine religieuse est distincte.

Combien de musulmans pratiquent le ramadan ?

D'après le ministère de l'Intérieur, il y aurait en France 5 à 6 millions de musulmans. Selon un sondage Ifop/La Croix réalisé en 2011, 71 % des musulmans en France déclarent suivre le jeûne du ramadan, soit 11 % de plus que dans le même sondage réalisé en 1989.

jap_8
ted

Compagnon a écrit :
05 juin 2017, 06:38
Le Coran a été révélé durant le mois de Ramadan.
Merci... Je ne savais pas...
Avatar de l’utilisateur
Circé
Messages : 612
Inscription : 21 novembre 2016, 18:54

Ted, tout est bien expliqué dans l'article que tu cites.
Le ramadan est devenu avec le temps, l'évolution de la société , une occasion de partager un repas en famille, au sens large du terme. Et ce repas, on le veut abondant et savoureux, d'où les dépenses supplémentaires. Tout ça n'a pas échappé aux commerce et finalement le ramadan se retrouve un peu comme Noêl pour les chrétiens, une occasion de s'amuser et de faire une bonne bouffe.Le côté spirituel s'estompe, bouffé par la société de consommation.
dans les pays arabes, la rupture du jeûne de ramadan était aussi l'occasion d'acceuillir à sa table les nécessiteux, les gens riches faisaient table ouverte pour tous. La charité est aussi un devoir du croyant. J'ai vu un type faire ça en Egypte, il y a quelques années, il nous a même proposé à nous, koufars, de manger un morceau avec eux.
Petite anecdote: une année où ramadan tombait en fin d'année, un de mes élèves m'a dit " c'est chouette, ramadan sera fini pour Noël, on pourra faire la fête" god-17c6 Pragmatique le gamin.
Compagnon

Evangile de Jean chapitre 2 13-16 :

« Le jour où les Juifs célèbrent la fête de la Pâque était proche et Jésus se rendit à Jérusalem. Il trouva, dans la cour du Temple, des marchands de bœufs, de brebis et de pigeons, ainsi que des changeurs d'argent, installés à leurs comptoirs. Alors il prit des cordes, en fit un fouet, et les chassa tous de l'enceinte sacrée avec les brebis et les bœufs ; il jeta par terre l'argent des changeurs et renversa leurs comptoirs, puis il dit aux marchands de pigeons : "Otez cela d'ici ! C'est la maison de mon Père. N'en faites pas une maison de commerce". »





La chanson est une satire du télévangélisme. Il me semble qu'elle avait été écrite et diffusée suite à un scandale bien particulier aux US.

Business et religion c'est pas nouveau.

Les constructions des pyramides et des tombeaux égyptiens il y avait aussi des gros sous derrières, cela faisait travailler du monde.
ted

Circé a écrit :
05 juin 2017, 20:30
Ted, tout est bien expliqué dans l'article que tu cites.
Le ramadan est devenu avec le temps, l'évolution de la société , une occasion de partager un repas en famille, au sens large du terme. Et ce repas, on le veut abondant et savoureux, d'où les dépenses supplémentaires. Tout ça n'a pas échappé aux commerce et finalement le ramadan se retrouve un peu comme Noêl pour les chrétiens, une occasion de s'amuser et de faire une bonne bouffe.Le côté spirituel s'estompe, bouffé par la société de consommation.
C'est pour ça que je dis que les religions, c'est fini.
La nouvelle religion c'est la bouffe, le fric, le sexe, le portable, facebook, twitter, snapchat, instagram...
Avatar de l’utilisateur
Circé
Messages : 612
Inscription : 21 novembre 2016, 18:54

Le mot " religion" est à éviter; c'est un carcan, un mot qui fait référence à des structures figées.
Parlons de spiritualité, de foi, mais pas de religion.
Anecdote: mes élèves musulmans appelaient le ramadan: le " ramdam", mignon, non?Ailleurs qu'en France on les aurait lapidés hihihihi!!!( tu vois Ted, la banlieue, la cité, je connais)
Compagnon

@Ted : c'est pas nouveau : lassé d'attendre Moïse au pied du Mont Sinaï les Hébreux ont fondu tous leur bijoux d'or et se sont reforgé une idole païenne, un veau, le veau d'or. Mal leur en a prix d'ailleurs.
Répondre