Les bouddhistes....

Mgs

sont-ils tous végétariens ? Faut-il être végétarien pour devenir bouddhiste ?

Merci d'avance pour vos réponses <<metta>>
Iskander

Dans la pratique bouddhiste, il existe 5 préceptes de base qui sont des idéaux de bonne conduite. Le premier de ceux-ci est de ne pas prendre la vie. Comme de plus dans le bouddhisme on estime que les principes moraux s'appliquent non seulement aux rapports entre les hommes, mais aussi entre ceux-ci et les animaux, et le monde en général, cette injonction les concerne aussi.

Il est donc naturel que de nombreux bouddhistes préférent devenir végétariens pour éviter d'avoir à prendre la vie d'animaux (ou d'en être responsables). Mais ceci n'est qu'une des interprétations possibles, et tous les bouddhistes ne sont pas végétariens, loin de là.

Ceci étant dit, on considère que historiquement le bouddhisme a joué un rôle important dans la popularization de la pratique végétarienne dans les cultures asiatiques.
Mgs

Merci pour vos réponses ;-)
Cathrine

Beaucoup deviennent végétariens sans référence au Bouddhisme.
je crois que c'est Iskander qui a écrit qu'au lieu de voir un steak dans son assiette il voyait un animal terrifié essayant d'échapper à son bourreau.ça fait réfléchir, non?
je connais des bouddhistes non- végétariens et des végétariens non bouddhistes. Alors ma réponse à la question c'est que la question ne se pose pas en ces termes. ::mr yellow::
Sourire

Quand je mange du saucisson (acheté au marché, artisanal, c'est bien meilleurs et souvent moins cher), je pense à la symbolique celte du sanglier de la sagesse... Ou alors je ne pense à rien.

Quand je prépare du soja, je pense aux infinies possibilités de cette plante... Ou alors je pense aux légumes que je mets avec et au goût que ça va avoir.
Lupka

Sourire a écrit :Quand je mange du saucisson (acheté au marché, artisanal, c'est bien meilleurs et souvent moins cher), je pense à la symbolique celte du sanglier de la sagesse...
Merci ! j'vais enfin pouvoir déculpabiliser :mrgreen: :mrgreen:
hoshin

Dans les monastères en Birmanie, de la viande et du poisson sont servis et sont mangés... même par les moines.

Le précepte "Ne pas tuer" n'implique pas nécessairement qu'on ne mange pas de viande. Si de la viande est disponible, on peut en manger. Se rend-t-on responsable ou au moins complice de la mort de cet animal? Je l'ai demandé... mais n'ai pas encore reçu de réponse qui solutionne le paradoxe. Le point qui me parle le plus, c'est que l'acte de manger la viande n'est pas propulsé par l'intention de tuer un animal. Or, c'est l'intention qui produit le kamma.
Lupka

Karma = intention / action / résultat

Donc même si l'action (manger de la viande) et le résultat (animal tué) sont là ... l'intention n'y étais pas à moins que quand tu bouffes un steack tu le fasses aussi pour le "plaisir" de zigouiller une meumeuh :mrgreen:
Iskander

Je ne pense pas qu'il y ait un réel paradoxe, mais simplement une question d'échelle de valeurs.

Lorsque je mange de la viande, il faut voir comment elle est arrivée là. Si j'ai acheté cette viande, je stimule par mon acte une activité commerciale qui entraîne la prise de la vie de certains animaux. De même si je mange de la viande dans un restaurant.

Par contre, si je mange des aliments jetés aux poubelles, mais encore propres à la consommation, c'est différent. Quelque part, c'est du gaspillage de ne pas manger de la viande, dont la production a déjà eu un coût pour la planète. En fait si je la mange, je dois acheter moins d'autres aliments, et donc exerce moins de pression sur l'écosystème, et toutes les conséquences qui y sont associées.

Même chose si je suis dans une situation d'urgence, et que parmi les aliments envoyés par l'action humanitaire il y a de la viande. Je n'ai pas commandé cette viande, et la consommer va diminuer mes besoins et pression sur mon environnement altéré par la catastrophe.

Bref, je crois que si on veut avoir une action juste, on doit être capable de démêler l'écheveau des causes et conséquences de nos actes, pour mesurer les implications de nos gestes, et la portée de nos choix.
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