c'est aussi une vue "occidentale" en asie on oppose souvent la naissance à la mort et non la vie love2Zopa2 a écrit :Au tout début du XIX siècle, le médecin Bichat proposait cette définition de la vie : " La vie est l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort."
les émotions
oui à ce qui est
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
Effectivement, il n'y a pas de vie sans mort, la mort étant changement plutôt que fin.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
Certes. Il est bien évident que croire que nous n'avons qu'une vie, ou en accepter une infinité, va avoir un impact très important sur la manière de concevoir les choses.ted a écrit :On ne parle pas de la même façon à des gens qui sont persuadés qu'ils n'ont qu'une vie. Et à des gens persuadés de renaître des milliards de fois au point que tous les êtres de la planète ont été un jour ou l'autre leur mère dans une existence antérieure !
On ne parle pas de la préciosité de la vie de la même façon à des êtres qui s'entraînent à traverser les bardos post-mortem. Qui sont convaincus qu'ils peuvent trouver l'éveil au moment de la claire lumière de la mort...
On est bouddhiste ou on ne l'est pas. Mais on peut essayer de comprendre ce qu'est une Vue Bouddhiste. Ce qu'est Powa. Ce que veut dire se remémorer ses vies antérieures. Pourquoi Nibbana est paix. Et pourquoi le Bouddha n'a pas eu de renaissance
Mais je ne vois pas bien le rapport avec ce que j'évoquais ci-avant.
En réponse à ce que tu évoquais (le risque de voir le goût du miel se transformer en gout du sang),
je parlais du risque inhérent à toute vie,
à la nécessaire prudence que cela implique (la prudence, bien considérée comme une vertu cardinale),
sans toutefois tomber dans l'extrême d'un évitement total de tout risque
(ce qui est d'ailleurs ni possible car le risque zéro n'existe pas,
ni souhaitable à mon avis car paralysant et mortifère).
J'avais cru que tu argumentais en trouvant normal, et donc acceptable, que la vie comporte des risques. Et donc qu'il n'y aurait pas de miel sans goût de sang en quelque part. La vie serait précieuse et à prendre telle quelle (style : la vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie).Zopa2 a écrit : En réponse à ce que tu évoquais (le risque de voir le goût du miel se transformer en gout du sang),
je parlais du risque inhérent à toute vie,
à la nécessaire prudence que cela implique (la prudence, bien considérée comme une vertu cardinale),
sans toutefois tomber dans l'extrême d'un évitement total de tout risque
(ce qui est d'ailleurs ni possible car le risque zéro n'existe pas,
ni souhaitable à mon avis car paralysant et mortifère).
Mais le sang dont parle l'adage tibétain, n'est pas le risque inhérent à toute vie, mais plutôt l'ignorance dans laquelle nous nous complaisons (le miel est plaisant). Nos plaisirs nous enfoncent dans un univers qui nous détruit petit à petit, parce que sa nature même est insatisfaisante au final.
Accepter le sang reviendrait à accepter de vivre dans l'ignorance en proclamant que la vie est précieuse. Plus précieuse que tout. Et bien, ce n'est pas une Vue Bouddhiste. La Vue Bouddhiste consiste à refuser le package "miel+sang" et non à l'accepter comme une fatalité ou un don du ciel.
La Vue Bouddhiste, c'est que le samsara est un monceau de souffrances et qu'il faut se barrer ! Et non un coin sympa qu'il faudrait savoir aimer, avec ses inconvénients inévitables.
Et pour en revenir aux émotions, cette émotion qui nous étreint la gorge quand nous pensons que la vie est précieuse, s'appuie simplement sur un conditionnement issu de bhava tanha (le désir d'existence). Avec vipassana, nous pouvons le déconstruire ou le garder temporairement, comme un outil, jusqu'à ce que nos objectifs soient atteints.
Le samsara, on y revient ou on y reste seulement pour aider les autres à se barrer !
Renoncer au samsara ce n'est pas s'isoler du monde, c'est changer son approche. Un renonçant peut regarder l'euro, mais il ne faut pas s'y attacher bien sûr...
Je me souviens qu'un film sur des petits moines tibétains avait été tourné avec pour toile de fond le mondial 1998 en France. De mon souvenir, les petits moines cherchaient un poste de télévision ou une antenne pour pouvoir regarder les matchs... ba11

S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
Bon, je vais peut être choquer mais franchement, regarder un match de foot à la télé, ça n' a aucun intérêt. Quelle perte de temps ! C'est un assemblage parfait de bêtise : les cris idiots des supporters, des joueurs qui se prennent pour la crème de l'humanité, une éthique déplorable, une compétition malsaine, des billets de dollars qui tombent du ciel sur des êtres immatures, des supporters alcoolisés qui se battent entre eux. Orgueil, jalousie, et haine... Et j'en passe... Il est beau le tableau ! shuuuut_8
Merci ZopaZopa2 a écrit :Ted,
Si tu veux te barrer au plus vite du samsara, commence par renoncer à regarder l'euro 2016

1) Ce n'est pas moi qui regarde, mais mon ado.

2) Il y a bien des pratiques qu'on peut effectuer tu sais.
3) Un jugement trop sévère est aussi un attachement de plus, faut faire gaffe.

Cela voudrait dire que tout ce que font les hommes (cultiver, construire, améliorer le monde, etc) c'est par dépendance d'une vue d'ignorance; mais c'est tout simplement absurde de dire cela... L'homme a la pulsion (et le désir) de vivre et ce qu'il fait pour que la vie perdure ne dépend en aucun cas d'une vue d'ignorance mais de son désir de vivre et bien vivre si possible tout simplement.davi a écrit :Ces forces, ces pulsions, nous poussent à agir en dépendance d'un conditionnement, c'est-à-dire en dépendance d'une vue qui est l'ignorance.Robi a écrit : je ne vois pas ces trois désirs comme des conditionnements mais comme des forces ou des pulsions en nous.
Les émotions sont liées aux attachements. Prends les émotions de base: joie tristesse colère dégoût peur mépris, elles sont toutes liées à un attachement. Dissoudre nos attachements c'est perdre nos émotions.yves a écrit :Robi tu dis qu'une vie sans émotion c'est trop triste, je te répond que c'est l'attachement qu'on veut dissoudre pas les émotions donc il n'y a pas de raison de craindre la "perte" des émotions ba11
Je ne trouve pas la vie précieuse parce que j'aurai peur de mourir ou parce que je voudrais sentir que mes proches m'aiment, je la trouve précieuse parce qu'elle m'offre de sentir que mes proches m'aiment sans que je l'ai voulu (c'est un don, ce n'est pas un vouloir de ma part).yves a écrit :ensuite pour ce qui est l'emploi des termes "vie précieuse" sweatdrop-1--1b9
si la vie est précieuse par ce que tu as peur de mourir, par ce que tu veux "sentir" que tes proches t'aime, ce sont des attachements à dissoudre![]()
Un homme ne devrait pas être attaché à sa femme? à ses enfants? un ami à son ami? un maître à son chien? Et pis quoi encore? Je suis un être humain pas un légume...yves a écrit :en parlant de la sorte tu exprimes de fort attachements et ils sont à dissoudreRobi a écrit :Le bouddhisme ne parle-t-il pas d'interdépendance donc aussi de dépendance vis à vis des autres. Couper cette dépendance, l'attachement aux autres, le relationnel, c'est pour moi mourir mais sans renaître à rien, bref pour moi ce n'est pas un état désirable, ce n'est pas une vie humaine.![]()
tes proches t'aimeront ou ne t'aimeront pas, le jour où ils te le montreront tu verras bien ce que tu ressentiras comme émotions (mais si ta fille te dit qu'elle t'aime je pense que tu auras de la joie au coeur)
Si si interdépendance a à voir avec dépendance (inter-dépendance). Le nirvana c'est la fin de toute vue. Le samsara dans sa vue juste c'est que tout est en dépendance (ou interdépendance), le samsara dans sa vue fausse c'est que chaque phénomène (et particulièrement l'ego, le sujet) serait indépendant (qu'entre autre par exemple le sujet ne dépendrait pas de l'objet).yves a écrit :interdépendance n'a rien à voir avec la dépendance; l'interdépendance c'est : tout est un (le nibbana); la dépendance : c'est la dualité sujet/objet (le samsara) color_3Robi a écrit : Le bouddhisme ne parle-t-il pas d'interdépendance donc aussi de dépendance vis à vis des autres.
Et pourtant. Les hommes pensent qu'en améliorant leurs conditions de vie extérieures ils trouveront le bonheur. Mais les hommes d'aujourd'hui sont-ils plus heureux que les hommes d'hier ? Ils vivent plus longtemps, mais sont-ils plus heureux ? Ils sont insatisfaits quoiqu'ils fassent. C'est du à l'ignorance. Ils ne savent pas ce qui rend véritablement heureux ; ils ne savent pas que ce n'est pas l'extérieur qu'il leur faut changer mais leur esprit. En changeant leur esprit ils trouveront naturellement le bonheur et ils n'auront rien à faire pour en jouir. Le bouddhiste ne cherche pas un meilleur devenir, mais à ne plus devenir.Robi a écrit :Cela voudrait dire que tout ce que font les hommes (cultiver, construire, améliorer le monde, etc) c'est par dépendance d'une vue d'ignorance; mais c'est tout simplement absurde de dire cela... L'homme a la pulsion (et le désir) de vivre et ce qu'il fait pour que la vie perdure ne dépend en aucun cas d'une vue d'ignorance mais de son désir de vivre et bien vivre si possible tout simplement.davi a écrit :Ces forces, ces pulsions, nous poussent à agir en dépendance d'un conditionnement, c'est-à-dire en dépendance d'une vue qui est l'ignorance.Robi a écrit : je ne vois pas ces trois désirs comme des conditionnements mais comme des forces ou des pulsions en nous.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.