les émotions

ted

Robi a écrit :Mais où as-tu vu le conditionnement que la vie est précieuse?
Tu fais vipassana et tu observes ce qui passe :
- le désir sensuel : kama tanha
- le désir d'existence : bhava tanha (produisant ce sentiment de vie précieuse)
- le désir d'annihilation : vibhava tanha

Donc, la réponse est : vipassana. :)

Merci pour cet échange.
jap_8
Robi

ted a écrit :
Robi a écrit :Mais où as-tu vu le conditionnement que la vie est précieuse?
Tu fais vipassana et tu observes ce qui passe :-
- le désir sensuel : kama tanha
- le désir d'existence : bhava tanha (produisant ce sentiment de vie précieuse)
- le désir d'annihilation : vibhava tanha

Donc, la réponse est : vipassana. :)

Merci pour cet échange.
jap_8
Dans ton observation tu observeras aussi qu'il y a vibhava tanha, donc je ne vois pas pourquoi tu t'es limité à dire que penser que la vie est précieuse est un conditionnement.

le désir d'annihilation : vibhava tanha (produisant le sentiment que la vie ne vaut rien), il est passé à la trappe celui-là??

Enfin je ne vois pas ces trois désirs comme des conditionnements mais comme des forces ou des pulsions en nous.
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davi
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Robi a écrit : je ne vois pas ces trois désirs comme des conditionnements mais comme des forces ou des pulsions en nous.
Ces forces, ces pulsions, nous poussent à agir en dépendance d'un conditionnement, c'est-à-dire en dépendance d'une vue qui est l'ignorance.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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yves
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Robi tu dis qu'une vie sans émotion c'est trop triste, je te répond que c'est l'attachement qu'on veut dissoudre pas les émotions donc il n'y a pas de raison de craindre la "perte" des émotions ba11

ensuite pour ce qui est l'emploi des termes "vie précieuse" sweatdrop-1--1b9

si la vie est précieuse par ce que tu as peur de mourir, par ce que tu veux "sentir" que tes proches t'aime, ce sont des attachements à dissoudre loveeeee
Robi a écrit :Le bouddhisme ne parle-t-il pas d'interdépendance donc aussi de dépendance vis à vis des autres. Couper cette dépendance, l'attachement aux autres, le relationnel, c'est pour moi mourir mais sans renaître à rien, bref pour moi ce n'est pas un état désirable, ce n'est pas une vie humaine.
en parlant de la sorte tu exprimes de fort attachements et ils sont à dissoudre anjalimetta

tes proches t'aimeront ou ne t'aimeront pas, le jour où ils te le montreront tu verras bien ce que tu ressentiras comme émotions (mais si ta fille te dit qu'elle t'aime je pense que tu auras de la joie au coeur ;-) )
Robi a écrit : Le bouddhisme ne parle-t-il pas d'interdépendance donc aussi de dépendance vis à vis des autres.
interdépendance n'a rien à voir avec la dépendance; l'interdépendance c'est : tout est un (le nibbana); la dépendance : c'est la dualité sujet/objet (le samsara) color_3
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axiste
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La vie est précieuse parce qu'elle est fragile et les attachements ne rendent pas la vie précieuse, même s'ils souvent ils enseignent... c'est plutôt l'occasion de pratiquer et le chemin possible vers l'éveil qui font que la vie est précieuse. Je n'avais pas pensé que le désir d'existence était seulement un conditionnement, on peut aussi vouloir vivre pour s'éveiller non ?
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
ted

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Zopa2
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"
La vie est une chance, saisis-la.
La vie est beauté, admire-la.
La vie est béatitude, savoure-la.
La vie est un rêve, fais-en une vérité.
La vie est un défi, fais-lui face.
La vie est un devoir, accomplis-le.
La vie est un jeu, joue-le.
La vie est précieuse, prends-en soin.
La vie est une richesse, conserve-la.
La vie est amour, jouis-en.
La vie est un mystère, perce-le.
La vie est promesse, remplis-la.
La vie est tristesse, surmonte-la.
La vie est un hymne, chante-le.
La vie est un combat, accepte-le.
La vie est une tragédie, prends-la à bras le corps.
La vie est une aventure, ose-la.
La vie est bonheur, mérite-le.
La vie est la vie, défends-la. "

C'est de mère Thérésa..
Cela devrait faire plaisir à Robi, mais j'espère à d'autres aussi.
ted

Le samsara a des aspects très plaisants, personne ne le conteste. On peut en faire de jolies philosophies de vie. Et c'est tant mieux, parce que le Bouddha explique qu'une plage de paisibilité est nécessaire pour une bonne pratique.

Mais il faut prendre garde à ne pas lécher le miel sur le fil du rasoir comme disent les tibétains. Pendant qu'on savoure avec insouciance le goût sucré, on se coupe cruellement la langue.

Il y a une urgence dans la pratique bouddhiste. Car le goût du sang finit par chasser celui du miel.
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Zopa2
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Au tout début du XIX siècle, le médecin Bichat proposait cette définition de la vie : " La vie est l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort." C'est dire que toute vie est risquée, non par accident mais par essence.
Les vivants (les êtres humains et les autres) sont un groupe à risque, et le seul. Vivre dangereusement, c'est vivre.

De là la prudence (du grec : phronèsis), où les Anciens voyaient l'une des quatre vertus cardinales. Attention de ne pas la confondre avec le simple évitement des dangers ! La prudence porte sur les moyens, remarquait Aristote, point sur les fins (lesquelles ne relèvent que du désir).

Il ne s'agit donc pas de fuir tous les risques, ce qui est impossible, ni même de les réduire absolument, ce qui nous vouerait à l' inertie, mais simplement de les proportionner à la fin que nous visons. Par exemple, celui qui fait de l'alpinisme : la prudence ne lui impose nullement de renoncer à ce sport, s'il y prend du plaisir, mais bien d'en réduire le plus possible les risques, qui demeureront plus élevés que dans le tennis de table.

Cela éclaire la notion de précaution. Imaginez que quelqu'un vous dise : " En matière d'alpinisme et de sexualité, j'ai pris mes précaution : j'ai choisi la plaine et la chasteté." Vous n'y verriez plus précaution mais renoncement, plus prudence
mais fuite. C'est pourtant ainsi qu'opère souvent le fameux "principe de précaution". Il semble que beaucoup l' entendent ainsi : " Ne faisons rien qui présente un risque possible, que nous ne sommes pas capables de mesurer exactement ni certains de pouvoir surmonter." Bref : " Dans le doute, abstiens-toi !" Et cela semble en effet raisonnable.

Sauf qu'à suivre un tel principe, comme il y a toujours un doute (le risque zéro n'existe pas), on s'abstiendra toujours !
Le principe de précaution, ainsi entendu, devient paralysant, démobilisateur, mortifère. Ce n'est plus un principe de précaution mais d'inhibition. Se lever le matin ? C'est prendre un risque. Mais rester au lit toute la journée et tous les jours, c'est en prendre un autre, plus grand.


Le seul risque zéro, c'est de n'être pas né, ou d'être déjà mort. Vivons donc prudemment, mais sans nous laisser paralyser par la peur. "Marcher avec assurance en cette vie", comme le disait Descartes, ce n'est pas courir vers le précipice. Mais pas non plus rester couché en attendant la mort.
ted

On ne parle pas de la même façon à des gens qui sont persuadés qu'ils n'ont qu'une vie. Et à des gens persuadés de renaître des milliards de fois au point que tous les êtres de la planète ont été un jour ou l'autre leur mère dans une existence antérieure !

On ne parle pas de la préciosité de la vie de la même façon à des êtres qui s'entraînent à traverser les bardos post-mortem. Qui sont convaincus qu'ils peuvent trouver l'éveil au moment de la claire lumière de la mort...

On est bouddhiste ou on ne l'est pas. Mais on peut essayer de comprendre ce qu'est une Vue Bouddhiste. Ce qu'est Powa. Ce que veut dire se remémorer ses vies antérieures. Pourquoi Nibbana est paix. Et pourquoi le Bouddha n'a pas eu de renaissance
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