je cite un texte d'Ayya Khema extrait d' "Être une île" auquel je rajoute un paragraphe personnel, je le post ici pour que tout le monde se sente libre de répondre s'il le souhaite
Ayya Khema a écrit :Si nous ne cultivons pas une attitude juste vis-à-vis de nous même, si nous ne cultivons pas le sentiment d'être bien dans notre peau, le sentiment d'être capable de nous relaxer et de nous reposer intérieurement, nulle part nous ne nous sentirons chez nous - là où est notre cœur et non juste là où est notre corps. 'est pourquoi lorsque notre cœur s'ouvre, et que naît un sentiment d'estime, de gratitude et de contentement, de bien-être avec nous-mêmes, nous sommes chez nous. Et ainsi serons nous chez nous n'importe où sur cette terre.
Notre demeure ne dépend pas d'une maison, au grand jamais de quatre murs. Où est notre foyer? Essayons de le trouver dans notre propre cœur, uniquement là. Un bon chez soi doit comporter de la chaleur, spécialement quand le monde extérieur paraît froid. Où peut être cette ardeur si ce n'est dans notre cœur? C'est l'endroit ou nous devons créer le confort auquel nous aspirons, le bien-être que tous nous désirons, le bonheur que tous nous recherchons, la paix si fugace. Notre cœur est le centre de notre création, centre où nous devons demeurer surtout lorsque des difficultés surgissent. Quand tout va très facilement, chacun prend ces circonstances comme son dû. Mais quand les difficultés apparaissent, nous regardons autour de nous et cherchons de l'aide. Ce soutien réside dans notre cœur, toujours là si nous lui avons créé une solide base de vie, établie en notre sein une fondation sûre, chaude et aimante.
Dépendre des autres pour notre bonheur est insensé, c'est le moins qu'on puisse dire. Dépendre des autres pour notre sécurité est absurde. Comment pouvons-nous nous reposer sur quelqu'un recherchant aussi son propre bonheur et sa propre sécurité? Seule la personne les ayant trouvés possède quelque chose de précieux - un bon chez soi. Etre centré sur son bonheur et sa sécurité donne la possibilité et la capacité de résister à tous les troubles et difficultés surgissant extérieurement. Dans le monde personne ne s'en sort sans tumulte ni épreuves, sans souffrance. Mais c'est seulement lorsque nous avons trouvé notre propre centre que nous savons où aller en cas d'urgence: dans notre propre cœur. Les pressions peuvent être minimes par exemple trop de gens jacassent autour de nous, des demandes pressantes, des espérances non satisfaites, n'importe quelle sorte d'urgence. Le cœur est toujours l'endroit où se rendre. Rentrer chez soi au cœur, là où il y a chaleur, estime, gratitude et contentement. C'est ce que nous devons apprendre à faire: trouver la chaleur, l'estime, la gratitude et le contentement à l'intérieur. Cela ne vient pas tout seul. La façon d'apprendre consiste à finir par abandonner chaque pensée malsaine afin de ne garder en nous que ce qui est sain, habile, bienfaisant et positif. Plus nous aurons de pensées négatives: plus ce chez nous, support de notre vie, deviendra souillé, sale. Après avoir appris à abandonner une pensée, nous trouverons la force de répéter ce geste à chaque occasion. Ce faisant nous nettoyons notre havre.
Nous pouvons faire ce ménage en parallèle de nos actes, cela ne prend pas de temps supplémentaire. C'est au sein du quotidien, en lâchant les pensées qui nous souillent intérieurement au moment ou elles apparaissent, que nous faisons ce travail. Au début nous lâchons un état négatif puis il revient quelques secondes plus tard, lâchons le encore et encore avec patiente, sans jugement sur nous-mêmes. Gardons la bienveillance envers nous-mêmes pour que notre havre deviennent chaleureux, aimant. Les états négatifs qui nous traversent peuvent être établi de longue date ou à cause d'expériences très douloureuses (parfois les deux), mais il n'y a que dans l'instant présent où nous pouvons les défaire. En les lâchant systématiquement à chaque apparition, petit à petit notre esprit perd l'habitude de générer ses états. Ainsi nous pouvons défaire les tensions et le stresse qui s'accumule en nous. Et trouver au milieu de tout cela l'endroit où la paix et la joie existe sans effort.
