ted a écrit :Dharmadhatu a écrit : love_3 Oui, c'est magnifique. Il faut juste virer "absolu" (qui n'existe ni en sanskrit et ni en tibétain... et peut-être pas non plus en dayik) et le tour est joué.
Christophe,
Serge m'a fait la remarque suivante à propos de ton commentaire :
"L'art de la traduction n'est pas de rechercher le mot à mot, mais le sens profond de ce qui a été dit dans la langue d'origine."
Comme vous êtes tous les deux des traducteurs, j'ai pas d'avis...
Je sais que tu préfères l'emploi du mot "ultime" plutôt qu'absolu, car tu l'as souvent signalé.

En effet Ted,
ultime rend plus volontiers justice à
paramartha (tib.
don dam) tandis que
absolu (sans qu'il soit pris en tant que negandum) trahit le sens profond, au lieu de lui rendre justice. Beaucoup de gens pensent à tort que le Dzogchen est le retour du vieux spectre de l'atman tant récusé par le Bouddha, et certains font même des rapprochements entre Dzogchen et Advaïta Vedanta, c'est parce que le Dzogchen est mal compris. Je crois qu'aucun traducteur ne saurait accepter le mot à mot parce que ça ne fonctionne tout simplement pas, mais cela ne veut pas dire qu'on doive inventer. Oui, je sais le terme est fort, mais "absolu" (à l'affirmative) dans un contexte du Buddhadharma est inventé de toute pièce par quelques Occidentaux, dont je ne renie pas la bonne volonté et le talent par ailleurs.
Et puis, de la part de Serge qui n'est pas tibetanisant ni sanskritiste, l'expression "langue d'origine" a ses limites, car Guru Rinpotché ne s'exprimait pas en anglais.
