C'est quoi le plus difficile ?

ted

Diriez-vous que le Dharma est difficile à étudier mais facile à pratiquer ?
toggeli

Ben non dans l'autre sens. On peut assimiler toujours plus de connaissances sur le bouddhisme, ses courants, les lignées, ...
Cela ne me paraît pas particulièrement difficile. Par contre, saisir à travers les mots ce qui n'est pas vraiment exprimable c'est déjà autre chose.
Donc pour moi la vraie difficulté c'est de percer dans le coeur du dharma et puis de mettre en pratique cela.
ted

toggeli a écrit :Ben non dans l'autre sens. On peut assimiler toujours plus de connaissances sur le bouddhisme, ses courants, les lignées, ...
Cela ne me paraît pas particulièrement difficile.
Pour un érudit, un intellectuel, oui peut-être. Mais pour les autres ?
toggeli a écrit : Par contre, saisir à travers les mots ce qui n'est pas vraiment exprimable c'est déjà autre chose.
Donc pour moi la vraie difficulté c'est de percer dans le coeur du dharma et puis de mettre en pratique cela.
Mais cette compréhension intuitive de la pratique, est elle vraiment du domaine de l'effort ?

Faut-il faire un effort pour arrêter de penser par exemple ?
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AncestraL
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ted a écrit :Diriez-vous que le Dharma est difficile à étudier mais facile à pratiquer ?
Non, l'inverse.
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tirru...
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Peut être que le facile et le difficile se produisent mutuellement ?!
------------------------------------------------------------------------------ Image Sabba danam dhammadanam jinati - Le don du Dhamma surpasse tout autre don ImageDhammapada
toggeli

ted a écrit :Faut-il faire un effort pour arrêter de penser par exemple ?
Il n'est pas nécessaire de se forcer à arrêter les pensées. On peut être en pleine conscience et avoir quelques pensées (mais ces pensées ne nous pilotent pas dans ce cas et ont tendance à se dissiper).
Pendant le forcing on ne peut pas être dans l'état naturel pur, mais l'effêt d'arrêter brutalement le monde peut parfois produire, quelques instants après, un vide dans lequel plus rien te sépare de Rigpa.
Cet effêt est parfois utilisé par les maîtres pour (r)éveiller les élèves.
DRIIIIING
Compagnon

ted a écrit :Diriez-vous que le Dharma est difficile à étudier mais facile à pratiquer ?
Je reprends uniquement la question initiale.

Peut-on faire une réelle distinction entre les 2 : étude et pratique ?

Après tout, l'étude permet d'apprendre les techniques de pratique et la pratique (la méditation en particulier) permet de "méditer" sur les sujets d'étude.

Je comprends qu'on s'interroge en ces termes mais est ce que poser la question en ces termes a du sens ?

Prenez l'étude. Si l'on veut vraiment aller à l’essentielle, l'enseignement de base du Bouddha Shakyamuni ne tient qu'en quelques page, le coeur de son enseignement est assez court dans sa formulation. Les 4 Nobles vérités, le Noble Sentier Octuples, quelques autres groupes chiffrés. On peut trouver cela dans une formulation assez simple tout à fait compréhensible.

Personnellement je serais tenté de dire que c'est la pratique le plus difficile. Après tout on ne cherche pas à reformer des écrits, on cherche à se réformer soi même par la pratique. Quand on étudie les enseignements on ne cherche pas à les changer, à les transformer, alors que par la pratique on cherche à se transformer soi même.

Comme je l'ai dis toutefois je reste dubitatif quand à la pertinence de la formulation de la question. Sans vouloir offenser personne.

Comme le disait Papy Mougeot, c'est juste pour "faire avancer le schmilblik".
ted

Compagnon a écrit : la pratique (la méditation en particulier) permet de "méditer" sur les sujets d'étude.
A part les méditations analytiques du vajrayana, qui sont une exception, "méditer", au sens bouddhiste, n'est jamais utilisé au sens chrétien du terme, c'est à dire "réfléchir de façon approfondie à un sujet d'étude". La méditation bouddhiste est plutôt une contemplation. Sa pratique régulière demande énormément d'investissement.

Donc la question me semble plutôt pertinente, car le premier érudit venu peut se faire passer pour un bouddhiste en étudiant quelques textes. Mais son absence de pratique sera assez vite repérée. :)
Compagnon

Etant donné que je ne sais pas ce qu'est "méditer au sens chrétien du terme..." je ne peux me prononcer là dessus, personnellement quand je pratiquais le catholicisme je "priais" et récitais de prières spécifiques par coeur, ce qui d'ailleurs ressemblait plus à des mantras au fond... ironique non ?

De ce que j'ai compris il y a vraiment un très grand nombre de formes de méditations aux techniques très variées. Certaines très intellectuelles d'autres très intuitives ou contemplatives, au deux extrêmes du "spectre" de pratique.
ted

Compagnon a écrit :Etant donné que je ne sais pas ce qu'est "méditer au sens chrétien du terme..." je ne peux me prononcer là dessus
C'est la définition du dictionnaire :
  • Action de réfléchir, de penser profondément à un sujet, à la réalisation de quelque chose : Cet ouvrage est le fruit de ses méditations. Attitude qui consiste à s'absorber dans une réflexion profonde : Se plonger dans la méditation. Oraison mentale, application de l'esprit à des vérités religieuses.
    Définitions : méditation - Dictionnaire de français Larousse
    http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... tion/50158
Cette définition ne s'applique pas au bouddhisme comme l'explique D. Trotignon.
(A l'exception des méditations analytiques du vajrayana). Voir : http://www.forum-bouddhiste.com/viewtopic.php?f=61&t=9131
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