Si "non", est-ce qu'ils deviennent des interdictions strictes chez les renonçants (les moines et les nonnes) ?
Je suis désolé de poser une question aussi évidente sans doute pour certains, mais c'est pas clair chez moi.

Nous ne sommes pas des êtres réalisés capables de respecter à la lettre ces cinq préceptes. Nous sommes seulement sur la voie. A priori il est plus question de s'abstenir que de s'interdire, c'est-à-dire qu'une chute est toujours possible. Simplement il faut savoir que plus on chute plus la voie sera ardue et longue. On fait les choses pour soi, donc interdire n'a pas grand sens. On va nécessairement chuter, mais on devra être capable de se relever, et normalement plus on sera sincère avec la voie moins il y aura de chute et plus vite on parcourra cette voie. Après c'est nous qui décidons. Voulons-nous progresser rapidement, stagner ou même se détourner de la voie ? Bouddha propose une solution. Libre à nous de la suivre ou non. Simplement il y aura des effets à s'abstenir ou à ne pas s'abstenir. Même les moines sont soumis aux chutes, seulement leurs voeux sont plus nombreux et les effets des chutes peut-être plus problématiques et sources d'obstacles à venir.Les cinq préceptes
S’abstenir de tuer et de nuire à toute créature, y compris les animaux, insectes…
S’abstenir de voler et de prendre ce qui n’est pas donné. Respecter la propriété d’autrui
S’abstenir de comportements sexuels nuisibles et de tromperie
S’abstenir de critiques, mensonges, commérages, paroles futiles. Ne prononcer que des paroles vraies, utiles, bienveillantes et agréables à entendre
S’abstenir de consommer de l’alcool et des stupéfiants qui peuvent entraîner une perte de vigilance et causer du tort. La vigilance s’acquiert par la méditation
http://vipassanasangha.free.fr/t27_cinq_preceptes.htm
Sincèrement, je ne vois pas la différence entre "s'abstenir" et "s'interdire"...davi a écrit :A priori il est plus question de s'abstenir que de s'interdire, c'est-à-dire qu'une chute est toujours possible.
ted a écrit :Pour clarifier les choses une fois pour toutes : les 5 préceptes bouddhistes sont-ils des interdictions ?
Sans être un érudit en langue pali, on voit bien le terme Sikkha revenir dans les cinq premiers préceptes et qui signifie : entrainement.1er précepte : « pānātipātā veramaṇi sikkhāpadaṃ samādhiyāmi. »
2e précepte : « adinnādānā veramaṇi sikkhāpadaṃ samādhiyāmi. »
3e précepte : « abrahmacariyā veramaṇi sikkhāpadaṃ samādhiyāmi. »
4e précepte : « musāvādā veramaṇi sikkhāpadaṃ samādhiyāmi. »
5e précepte : « surāmeraya majjapamādaṭṭhānā veramaṇi sikkhāpadaṃ samādhiyāmi. »
Non, mais les outrepasser revient à commettre une faute.Si "non", est-ce qu'ils deviennent des interdictions strictes chez les renonçants (les moines et les nonnes) ?