Drames de la souffrance ordinaire

[axiste]

Dans une optique bouddhiste ce sujet aurait pu s'intituler "Causes de dukkha du puthujjana"(être ordinaire non-instruit) n'ayant pas la connaissance de dukkha, de son origine, de sa cessation et du chemin menant vers sa cessation.

J'avais jamais vu ce mot puthujjana.
Ce que tu dis me semble juste, c'est aussi ce que je viens de relever dans un texte de Buddhadasa Bhikkhu.

Qu'est-ce que l'ignorance ? L'ignorance, c'est ne rien savoir de la souffrance, de la cause de la souffrance, de la cessation de la souffrance et de la façon de parvenir à la cessation de la souffrance. Ne rien savoir de ces quatre choses, voilà ce qu'est l'ignorance. Et l'ignorance engendre les fabrications mentales.

Tirru dit:

Par ailleurs, Bouddha était réaliste et savait que tous ne pouvaient avoir accès aux connaissances du dhamma

Mais il a quand même enseigné aux hommes et c'est ce qui importe. Et si le fait que tous ne peuvent avoir accès aux connaissances du Dhamma était aussi dans "l'air du temps" ? Pour avoir une possibilité de comprendre, l'environnement physique et temporel est important. Alors merci au Bouddha pour sa sagesse.

[yudo]

Le Buddha-Dharma, c'est une sorte de "Bon sang! Mais c'est bien sûr!", en ce sens que les principes qui le sous-tendent sont d'une enfantine simplicité. Seulement, c'est comme certains rébus, casse-têtes,puzzles ou autres dessins où l'on ne voit pas ce qui est évident à cause de la prolifération d'informations parasitaires qui occultent celle qui est réellement importante.

Il y a des gens qui ne VEULENT pas comprendre, parce qu'ils sont, en quelque sorte, attachés à ce qui les fait souffrir, puisque c'est ce qui donne du sens à leur vie.

[tirru...]

Bonjour,

J'avais jamais vu ce mot puthujjana

C'est un terme qui apparaît dans plusieurs Sutta et en particulier dans le Sabbāsava Sutta

Il y a des gens qui ne VEULENT pas comprendre, parce qu'ils sont, en quelque sorte, attachés à ce qui les fait souffrir, puisque c'est ce qui donne du sens à leur vie.

Et puis il ya ceux qui par petits renoncements ou grand pour les plus téméraires arrivent à juguler les attachements et à se liberer aussi bien de dukkha que de sukkha. Ne dit-on pas dukkha est l'ennemi ami et sukkha l'ami ennemi ?

[ted]

Quand elle parle de tout ça, Margaux sourit. Pourtant, elle est à vif. Ultra-sensible. "J'ai beaucoup pleuré, beaucoup. Je suis tombée malade, j'ai fait un burn-out, un infarctus", détaille-t-elle, les larmes qui montent. Car c'est dévastateur, le chômage. Ça bouffe la tête. Littéralement. "J'ai pris dix ans", raconte Margaux. "J'ai perdu toute confiance en moi, j'ai perdu le sommeil, j'ai perdu du poids, j'ai perdu ma sérénité. Et petit à petit, je me suis coupée de ma vie sociale."

Elle laisse traîner le regard, vers le ciel bleu. "Vous voyez, quand je suis arrivée, j'ai vu tous les gens en terrasse, détendus, à profiter… Je ne peux pas le faire." Elle montre ses habits : "J'achète tous mes habits dans des vide-greniers. Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas acheté de neuf, qui soit à moi..."

Petit à petit aussi, Margaux a vu s'éloigner ses proches. "Graduellement, on finit par se désociabiliser. D'abord, parce qu'on n'a pas d'argent, même pour un verre. Et puis, de quoi parlent les gens ? De leurs vacances, de leurs week-ends. Moi, le seul sujet que j'ai, c'est la recherche d'emploi.

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