Je ne pense pas que l'Islam soit une menace

Voyageur

En principe les moines bouddhistes n'ont pour toute possession que 3 robes et 1 bol, il dépendent des dons en nourriture de la population pour se nourriture et certains ordre ne mangent que 2 fois par jours, notamment jamais après midi.
Le Bouddha lui même mendiait sa nourriture.
Nourrir un moine bouddhiste c'est apporter du "bon" a son propre karma.
Il y a ces derniers temps une tendance dans le bouddhisme chez certains a être plus "actif", plus interventionniste.
ted

Voyageur a écrit :Il y a ces derniers temps une tendance dans le bouddhisme chez certains a être plus "actif", plus interventionniste.
http://karuna-shechen.org/
http://www.livetolove.fr/qui-sommes-nous/
http://entraide.free.fr/
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Voyageur

La question de l'intervention ou de la on intervention est compliquée selon le Dharma du Bouddha d'après ce que j'ai compris. En effet, pour être en mesure d'aider efficacement il faut : primo s'aider soi même, être donc parfaitement maître de son esprit, être heureux vraiment, secondo disposer de la sagesse et des connaissance suffisante concernant les différents éléments constituant d'une situation pour pouvoir y intervenir avec efficacité, et donc avoir de bonne chance d'obtenir un résultat positif. Et le résultat positif n'est même pas certain car il y a toujours de paramètre que l'on ne maîtrise pas.

Même si l'on passe ses pensée, ses parole et ses actes au filtre de la compassion, certes on agît au mieux de son propre karma voir de celui du ou des autres mais rien n'est garanti. En voulant sincèrement bien faire on peut obtenir des résultats désastreux par méconnaissance de certains paramètres.

Cela ne signifie pas qu'il ne faut rien faire mais qu'il faut bien réfléchir à ce que l'on dit, à ce que l'on fait et aux conséquences. Pour soi et pour l'autre.

Comme je l'ai dis, le meilleur filtre à ce que j'en ai compris est de se dire : dans ce que je m'apprête à dire ou faire, quelle est mon intention ? Est ce que j'ais sincèrement pas compassion envers l'autre (compassion au sens bouddhiste du terme) et est ce que je prends aussi en compte la compassion vis à vis de moi même ? En principe si j'agis par compassion sincère envers l'autre, j'agis indirectement aussi pour mon propre bien, car mon acte sera à mettre au crédit de mon karma.

Mais la compassion peut prendre des formes tellement variées selon les contexte...

Je me souviens d'un proverbe, qui illustre das la religion juive, une des forme d'aumône, ce qui est appelé la charité préventive, Maïmonide dit ceci : « Donne un poisson à un homme, il mangera un jour. Apprends-lui à pêcher, il mangera toute sa vie ».

On pourrait dire que d'un coté il y a compassion inefficace et de l'autre compassion réfléchie et vraiment utile en profondeur.

Récemment j'ai traduit pour le plaisir une parabole bouddhiste zen : le voleur et le maître, on y voit un maître zen impassible devant un cambrioleur, laissant le voleur le dépouiller chez lui de ses maigres économie, mais il dispute le voleur et le pousse à lui laisser juste assez pour payer ses impôts, puis il le pousse à le remercier, lui le maître, de le laisser prendre son argent.
Le voleur finit par partir, il est pris par la police, avoue ses crimes dont le cambriolage, le maître zen est appelé comme témoin, et à l'instar de Monsieur Myrielle avec Jean Valjean dans les Misérables, le maître zen dit : non cet homme ne m'a pas volé, c'est moi qui lui ai donné mon argent, d'ailleurs il m'a témoigné sa reconnaissance verbalement. Certe le voleur fera de la prison pour d'autres forfaits mais en sortant, l'acte du maître zen l'a tellement troublé qu'il abandonne la voie du crime et demande à devenir disciple. Je trouve qu'il y a une forme de compassion profondément efficace là dedans. Mais il faut déjà être un maître zen avancé pour agir ainsi avec un tel a propos.
ted

Baaaahhh... je sais pas...

- Quelqu'un a faim, on lui donne à manger et à boire
- Il est malade, on le soigne
- Il a froid ou chaud, ou n'a pas de vêtements adaptés, on lui en donne.
- Il n'a pas de logement, on l'héberge.

Ce sont les quatre "nécessités" admises par le bouddhisme (et qui s'appliquent d'ailleurs aux renoncants).

Pas besoin de trop réfléchir pour faire ça.
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axiste
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Dire que l'islam n'est pas une menace c'est être à mon avis bien naïf.
Ce sont des peurs qui enferment, établissant leurs clivages: il y a les bons et les méchants, les non musulmans et les musulmans. Cette vision m'apparait simpliste et accuser de naïveté ceux qui n'adoptent pas ces peurs résulte d'un enfermement dans une tour d'ivoire non ?
Et si la civilisation musulmane contenait des éléments subtils et raffinés, et si l'on pouvait voir son histoire d'un oeil attentionné, cela pourrait bien rendre plus vaste notre regard.
En fait, j'en suis convaincue.
Il y a clairement un combat interne à l'Islam entre musulmans modérés et musulmans extrémistes. Mais ces fameux musulmans extrémistes sont, à mon avis, alimentés artificiellement par la stratégie géopolitique d'une coalition.
:cry: Les extrêmes sont souffrance..on les retrouve partout (Opus Deï, etc…)
Maintenant, ya autre chose. A savoir est-ce que les français acceptent qu'un jour, l'islam soit la première religion de France et non la religion chrétienne ?
Une sorte de colonisation par nos anciennes colonies ?
Ca ressemble à une forme de Karma.

Je comprends tout à fait qu'on puisse être choqué de voir une église fermée et remplacée par une mosquée. Ca s'appelle l'attachement.
Il y a des attachements dont nous ne sommes pas prêts à nous défaire : l'amour de la patrie, la fidélité à notre religion d'origine, les paysages de notre enfance, les valeurs franco-françaises, etc... Mais le monde change. Les européens ne font pas assez d'enfants. Les allemands, les plus puissants économiquement, sont un peuple vieillissant. Les italiens sont sur le point de disparaître tellement ils se reproduisent peu. Que faire ? Il faut bien des gens pour bosser et payer nos retraites ?

Donc, des dirigeants européens ont décidé de faire venir des migrants en masse. J'en suis convaincu. C'est ce qui avait d'ailleurs été fait très officiellement pour repeupler la France à l'issue de la seconde guerre mondiale. La méthode n'est pas nouvelle.

Mais ces nouvelles populations arrivent parfois avec des habitudes et des exigences culturelles qui dérangent. Et qui dérangent même les musulmans de France qui ont réussi à faire leur trou et qui vivent tranquilles. La France doit donc rester comme elle est. Avec ses valeurs laïques. Ne pas céder sur le terrain des droits de l'homme et des libertés individuelles. Ne pas infuser de coutumes religieuses dans le fonctionnement de la république, même si des émirs puissants le suggèrent.
jap_8
Merci tu mets en mots quelques uns de mes ressentis.
Je pense aussi que les attachements sont là.
Mais les changements engendrent toujours de l'incertitude ….alors la peur arrive, on le voit.
Pourtant, ce sont des transformations possibles et nous avons le choix d'accueillir le mouvement et de le vivre pour le mieux ou de le réfuter en nageant à contre courant ( ça peut nous épuiser...) Butterfly_tenryu
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Florent

axiste a écrit :
Dire que l'islam n'est pas une menace c'est être à mon avis bien naïf.
Ce sont des peurs qui enferment, établissant leurs clivages: il y a les bons et les méchants, les non musulmans et les musulmans. Cette vision m'apparait simpliste et accuser de naïveté ceux qui n'adoptent pas ces peurs résulte d'un enfermement dans une tour d'ivoire non ?
Butterfly_tenryu
Non pas vraiment. Les musulmans Sont des êtres humains comme les autres qui sont soumis aux trois poisons de l'existence. Le seul problème est qu'il ont des textes comme le coran qui ne les aidera pas et qui bien au contraire continuera à les maintenir dans le samsara et donc dans dukkha.

Le coran et sa doctrine est une vue fausse ( cf sutra du filet de Brahma).

Moi je suis Bouddhiste et j'ai placé ma foi dans les 3 joyaux. Donc il ne faut pas attendre de complaisance de ma part pour des doctrines qui font plus de mal que de bien.

Mais comprenons bien, c'est pas parce que je suis ferme dans ma foi que je rejette l'autre: J'ai eu un copain musulman. Dans ma vie je ne rejette jamais qui que ce soit, pourvu que celui-ci ne me manifeste pas d'hostilité.

Il est aussi vrai que je préfèrerais voir des pagodes et des temples bouddhistes fleurir sur notre sol plutot que des mosquées.

L'ouverture oui, la complaisance non.
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yves
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le Bouddha lui-même à renvoyé des gens qui voulaient le suivre à leur spiritualité, considérant qu'ils progresseraient mieux de cette façon flower_333

on peut progresser aussi à travers l'islam, même si ce n'est pas idéal loveeeee

il vaut mieux une foi sincère et ouverte que des dogmes fermés love_3

c'est un des apprentissages, il n'y a rien à saisir

alors saisir des opinions sur l'islam? l'esprit à bien mieux à faire ::mr yellow::
oui à ce qui est
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
ted

yves a écrit : alors saisir des opinions sur l'islam? l'esprit à bien mieux à faire ::mr yellow::
Il n'y a rien en dehors des cinq agrégats.
Regarder notre esprit réagir face à la progression de l'Islam dans notre pays est une bonne méthode pour détecter nos attachements.
Florent

ted a écrit :
yves a écrit : alors saisir des opinions sur l'islam? l'esprit à bien mieux à faire ::mr yellow::
Il n'y a rien en dehors des cinq agrégats.
Qui sont les portes par lesquelles on réalise le nirvana. Et le nirvana ce n'est pas ces portes, il s'appuie sur les agrégats mais n'est pas les agrégats. On peut donc conclure raisonnablement qu'il y a autre chose en dehors des agrégats (le nirvana), même si c'est de l'ordre de l'indicible et de l'inexplicable: A expérimenter par soi-même en somme.

« Il y a un sans-naissance, sans-devenir, sans-création, sans-condition. S'il n'y avait pas ce sans-naissance, sans-devenir, sans-création, sans-condition, on ne pourrait échapper au né, devenu, créé, conditionné. Mais puisqu'il y a un sans-naissance, sans-devenir, sans-création, sans-condition, on peut échapper au né, devenu, créé, conditionné. » Udana, VIII, 3.
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davi
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ted a écrit :
yves a écrit : alors saisir des opinions sur l'islam? l'esprit à bien mieux à faire ::mr yellow::
Il n'y a rien en dehors des cinq agrégats.
Regarder notre esprit réagir face à la progression de l'Islam dans notre pays est une bonne méthode pour détecter nos attachements.
Nous sommes sans doute attachés à notre culture, mais il y a des attachements qui sont mieux que d'autres. Par exemple l'attachement à la séparation de la religion et de l'état, à la laïcité, qui permet à chacun de décider et de vivre selon son inclination. L'islam en soi ne me dérange pas, sauf si cela impose de se coltiner tous les archaïsmes (et peut-être une ambition cachée) qu'il traîne comme un boulet. Il existe une inquiétude. L'islam doit se réformer et s'assagir, ainsi cette inquiétude disparaîtra et l'Islam ne sera plus un problème.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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