bouddhisme et christianisme

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Upekkhā
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ted a écrit :
Upekkhā a écrit : j'avais un doute quant à savoir si c'était bien la deuxième connaissance et non une autre, pas un doute sur sa "véracité" :)
Ah pardon... :oops:
J'ai fait une projection.
En fait, c'est moi qui ai eu un doute (sur la véracité) au tout début, il y a une quinzaine d'années (ça va plaire à Robi :mrgreen: )
Pour moi, c'était juste un truc culturel.
Je ne comprenais pas comment concilier les renaissances, qu'on nous dit innombrables, avec les paroles du bouddha qui dit qu'une renaissance humaine est aussi rare qu'une tortue de mer aveugle qui remonte à la surface tous les nani nannan (1000 ans non ?) et qui réussit à passer son cou par hasard dans un joug qui flotte sur les océans de la planète ! :shock: :shock:

Je me disais, mais bon sang, on passe notre vie à renaître animal alors ??? ou autre chose de pire !!! Deva, sans doute pas.. je m'en souviendrais... :oops:

Comment avec cette tortue de mer aveugle, réussir à concevoir que tous les êtres ont été nos mères un jour où l'autre ?
C'était pareil pour moi également. Je pensais que c'était culturel mais enfait le principe des renaissances est purement bouddhiste. Ceux sont les autres religions contemporaines qui s'en sont servit pour justifier leur croyance.

Après les durées dans la cosmogonie indienne sont plus qu'astronomiquement gargantuesques. Quand on parle de kalpa qui représente le temps qu'il faut pour un homme pour détruire l'Himalaya en caressant le sommet avec une fine couche de soi à raison de 1 fois par siècle...voilà quoi :mrgreen: . Puis peut être que l'on a du se retrouver dans les enfer plus d'une fois... et vu que ces états d'existence durent tellement longtemps...
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davi
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Je pense surtout que l'histoire de la tortue concerne les êtres qui sont dans les règnes de renaissances inférieurs, c'est-à-dire qu'une fois "retombé" dans ces règnes, c'est très difficile de revenir, parce qu'il faut un état d'esprit vertueux au moment de mourir, et qu'il est très difficile pour les êtres des règnes inférieurs de générer un tel état d'esprit vertueux.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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Upekkhā
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davi a écrit :Je pense surtout que l'histoire de la tortue concerne les êtres qui sont dans les règnes de renaissances inférieurs, c'est-à-dire qu'une fois "retombé" dans ces règnes, c'est très difficile de revenir, parce qu'il faut un état d'esprit vertueux au moment de mourir, et qu'il est très difficile pour les êtres des règnes inférieurs de générer un tel état d'esprit vertueux.
Ce n'est pas faux! jap_8
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davi
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Upekkhā a écrit : @davi:
Je pense surtout que l'ego ou soi n'existe pas. Le Bouddha a enseigné le non-soi.
Il existe, mais simplement en tant que construction mentale réactualisée d'instant en instant (ceci est Moi, ceci est mien, ceci est mon "soi"). S'il n'existait pas, on n' aurait pas d'avidité et d'aversion. Mais comme est persuadé que cette construction mentale est la Réalité, que nous sommes vraiment quelqu'un, un individu, ça devient une illusion. On prend ce qui est de l'ordre du conventionnelle comme étant absolue. Et dans la Réalité "Absolue", non, il n'y a pas de soi(comme tu l'as dis avant).
Effectivement, le soi est l'objet d'une formation mentale, mais je précise que cette formation mentale est un esprit erroné, parce que son attention porte sur un objet qui n'existe pas (un soi).
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Upekkhā
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Oui je suis d'accord. :)
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davi
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Je dis ça parce qu'on a l'habitude de dire, "Il n'y a pas de soi ; mais il y a un soi conventionnel." Avec une telle affirmation, difficile de se détacher du sentiment de soi. N'oublions pas qu'on navigue le plus souvent dans le conventionnel. Si je me réfère à un article de source theravada (proposé par Yves*), quand on a connu un premier éveil, on revient avec une connaissance de l'absence de soi plus prononcée. Mais tant qu'on a pas connu ce premier éveil, il est bon, de mon point de vue, de s'aider au détachement avec ce type de formule : "Il n'y a pas de soi.", vu que de toute façon l'ultime, et non le conventionnel, est notre "objectif".

*
http://www.forum-bouddhiste.com/viewtopic.php?f=3&t=9089
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Upekkhā
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davi a écrit :Je dis ça parce qu'on a l'habitude de dire, "Il n'y a pas de soi ; mais il y a un soi conventionnel." Avec une telle affirmation, difficile de se détacher du sentiment de soi. N'oublions pas qu'on navigue le plus souvent dans le conventionnel. Si je me réfère à un article de source theravada (proposé par Yves*), quand on a connu un premier éveil, on revient avec une connaissance de l'absence de soi plus prononcée. Mais tant qu'on a pas connu ce premier éveil, il est bon, de mon point de vue, de s'aider au détachement avec ce type de formule : "Il n'y a pas de soi.", vu que de toute façon l'ultime, et non le conventionnel, est notre "objectif".

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Je vois ce que tu veux dire. Est ce que le "premier éveil" fait référence à la première expérience du nibbana qui fait de nous un "Entrée dans le courant" et un Noble?
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davi
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On devient un entrant-dans-le-courant quand on a une première expérience de la vacuité, c'est-à-dire quand la vacuité nous apparaît directement sans passer par un esprit conceptuel, à l'aide d'un percipient yogique qui est une union d'une concentration parfaite et d'une vue pénétrante. Un entrant-dans-le-courant se trouve sur la voie de la vision (paragate); il ne renaîtra plus jamais dans les trois règnes inférieurs. En tous cas c'est la définition du madhyamika je crois. A partir de cet instant il devient un Etre Noble (ou Supérieur). Un entrant-dans-le-courant n'est pas encore un destructeur de l'ennemi ou arhat parce qu'il lui reste encore des niveaux d'ignorance à éradiquer et qu'il renaît encore dans le samsara.
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Upekkhā
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Oui et c'est pour ça je demande ça car au final il n'y a qu'un seul et unique éveil (quand on devient arhant pour le théravada) et ça me parait bizarre de dire qu'il y a plusieurs éveils vu que tu dis "premier éveil". C'est pour ça que j'avais pensé au sotapanna car il a l'idée de graduation sur le chemin de l'éveil.
Voyageur

Bonsoir :)

Comme il y a un topic consacré au Christianisme et au Bouddhisme, que j'ai d'abord pratiqué de longues années le Christianisme avant récemment de migrer vers le Bouddhisme, que j'ai fait des études d'histoire très orientée vers le christianisme, que la soif de spiritualité a toujours été présente chez moi, et que j'ai du "négocier" dans ma tête la transition (je parle de transition et non de rupture) du Christianisme vers le Bouddhisme, j'ai quelques réflexions sur le sujet si cela intéresse évidemment. Ces réflexions sont aussi issues entre autre de discussions parfois... délicates sur un autre forum avec un chrétien catholique particulièrement... ardent et excessivement croyant. Qui bien sûre ne comprenait pas mon attitude. Et pour mon propre bien , visiblement avec les meilleures intentions du monde, me rappelait l'Enfer qui me menaçait si je persévérais dans ma nouvelle voie. Il n'était pas tendre du tout avec le Bouddha en particulier et le Bouddhisme en général. Toutefois je l'ai plus d'une fois remercié car la violence de ses propos m'a poussé à la patience et à un travail d'introspection et d'approfondissement de ma propre spiritualité.
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