J'ai terminé de le lire, et j'ai bien aimé.
La lecture est rapide et divertissante car le suspens est très bien ménagé et l'intrigue ingénieuse (peut-être un brin tarabiscotée? ). On ne s'ennuie pas du tout. Sans être grande lectrice de SF, je connais quelques classiques, et j'ai parfois pensé à Philip K. Dick et à Dan Simmons, deux de mes auteurs préférés, au fil des pages. Certains passages m'ont également évoqué la saga Alien, un must absolu pour moi. Et puis bien sûr il y a le Zen, Houn Toun et compagnie... Donc vraiment, un pur plaisir.
Bravo! ba11
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Je signale qu'un deuxième roman, dont le titre provisoire (c'est l'éditeur – Atria en l'occurrence – qui décide du titre définitif et je n'ai pas encore son avis sur ce point) est "Le chaos sans visage", sortira au 1er trimestre 2016, sans doute en mars (soit un an après la sortie du premier). L'intrigue prend sa source dans l'histoire du sarcophage des dieux, mais n'en pas une suite (même si sa lecture peut donner un certain éclairage sur le premier) ; il peut donc se lire indépendamment du premier.
De rien, merci à toi pour le livre. Et bravo pour le deuxième : quelle imagination!
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Monsieur Flocon est plongé à son tour dans le Sarcophage. Il trouve qu'il y a beaucoup d'explications scientifiques et il voudrait savoir si tu as inventé des choses dans ce domaine, ou si tout est conforme aux connaissances actuelles.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
La base théorique essentielle du sarcophage des Dieux est bien sûr la théorie d'Everett sur les mondes parallèles, théorie fondée sur l'ubiquité des particules subatomiques et du caractère essentiellement probabiliste de leur manifestation. Everett a élaboré sa théorie sur la base de l'expérience idéalisée du Chat de Schrödinger. Donc, sur cette base, je n'ai rien inventé. De la même façon, je n'ai pas inventé la dimension complexe – plus précisément imaginaire – du facteur gamma des transformées de Lorentz, c'est à dire le facteur de contraction des longueurs et de dilatation du temps, quand la vitesse de la lumière est dépassée (c'est le modèle tachyonique) qui est surtout utilisé dans la théorie des cordes. Pour préciser, le facteur gamma s'écrit (1-v²/c²)^1/2, où v est la vitesse de la particule, c la célérité de la lumière et où le signe ^ signifie "élevé à la puissance", en sorte que x^1/2 signifie "racine carrée de x (ou élevé à la puissance 1/2)". Si v est supérieure à c, le nombre 1-v²/c² est négatif, et il n'existe pas de racine carrée de nombre réel négatif. Par conséquent, si v ce déplace à une vitesse supraluminique, alors le nombre (1-v²/c²)^1/2 n'est plus un nombre réel mais complexe, et plus précisément imaginaire puisqu'il n'y a pas de dimension réelle dans cette expression.
Ce que j'ai inventé, bien sûr, car c'est de la SF et non de la science stricte, c'est que l'on puisse associer les nombres complexes aux univers parallèles, mais j'ai été contraint de le faire car je souhaitais qu'on puisse se rendre d'un univers parallèle à un autre. Pour ce faire, j'ai imaginé que les êtres, tous les êtres sans exception, avait une dimension imaginaire au sens complexe (mathématique) du terme. Ceci est bien sûr de la pure fiction, mais je trouve que ça colle assez bien avec l'idée que je me représente de "l'arbre de vie" dans la Genèse (du reste, le titre original du roman était "immortels", mais l'éditeur a trouvé que ça ne faisait pas assez accrocheur pour la SF). Je n'en dis pas plus sur ce sujet car c'est le fond philosophique du roman et je ne veux pas trop dévoiler le sujet aux futurs lecteurs.
Et j'ai aussi inventé (c'est un détail dans le récit) le fait que l'on puisse trouver un conflit dans la datation d'un manuscrit qui aurait voyagé à la vitesse luminique,c'est à dire à une vitesse où le temps ne s'écoule plus (1-v²/c² = 0), et que c'est par la mesure de ce conflit qu'on découvre son âge réel. Ça, c'est de la pure fiction. Du reste, le manuscrit n'a pas voyagé du tout au sens où l'entend le colonel quand il médite sur cette problématique (ce qui le rend soupçonneux à l'égard du staff du SCA), car il pense au modèle relativiste des jumeaux de Langevin et non au "saut quantique permettant de passer d'un univers parallèle à l'autre" où le temps n'existe pas (au sens réel du terme).
Dumè Antoni a écrit :Ceci est bien sûr de la pure fiction, mais je trouve que ça colle assez bien avec l'idée que je me représente de "l'arbre de vie" dans la Genèse (du reste, le titre original du roman était "immortels", mais l'éditeur a trouvé que ça ne faisait pas assez accrocheur pour la SF). Je n'en dis pas plus sur ce sujet car c'est le fond philosophique du roman et je ne veux pas trop dévoiler le sujet aux futurs lecteurs.
OK pour éviter les spoilers. Mais dommage aussi parce que c'est le côté qui m'a le plus intéressée, culture oblige , et que j'en aurais volontiers discuté. En te lisant, j'ai parfois songé que ton livre était davantage l’œuvre d'un théologien que d'un bouddhiste, et pas seulement à cause de la citation de la Genèse en exergue.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
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Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Flocon a écrit :En te lisant, j'ai parfois songé que ton livre était davantage l’œuvre d'un théologien que d'un bouddhiste, et pas seulement à cause de la citation de la Genèse en exergue.
Il y a effectivement des éléments – dont bien sûr la référence à la Genèse – qui peuvent faire penser qu'il est plus question de théologie que de Bouddhisme. Cela étant, si l'on transpose le cas au karma, on rejoint aussi le Bouddhisme en ce sens que le karma exprime des différences individuelles, lesquels peuvent se comparer à des mondes (ou univers) parallèles. Car qui se "cache" vraiment derrière le visage de la naissance sinon le visage d'avant la naissance ?
Merci aux futurs lecteurs de ne pas lire ce qui suit, qui contient un spoiler.
Monsieur Flocon, qui en est au tiers du bouquin, et qui aime beaucoup, a émis une hypothèse en appliquant à ton intrigue une représentation des "trois corps de Bouddha" : l'Océan serait le Dharmakaya, le sarcophage le Sambhogakaya et l'être qui en émerge le Nirmanakaya.
C'est ingénieux. A-t-il raison, as-tu pensé de la sorte?
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
). On ne s'ennuie pas du tout. Sans être grande lectrice de SF, je connais quelques classiques, et j'ai parfois pensé à Philip K. Dick et à Dan Simmons, deux de mes auteurs préférés, au fil des pages. Certains passages m'ont également évoqué la saga Alien, un must absolu pour moi. Et puis bien sûr il y a le Zen, Houn Toun et compagnie... Donc vraiment, un pur plaisir. 
Remarque, on s'en doutait un peu qu'il était théologien. 