
Bouddhisme des Raisins Verts
Oui pourquoi pas, en voie de ménopause ou après...Iskander a écrit :kay a écrit :Attention, ici je ne parlais pas de ne pas faire d'enfant dans un souci hédoniste, mais de choisir entre la conception et l'adoption, les deux choix impliquant énormément d'investissement personnel.L'idée de ne pas faire d'enfant s au prétexte de profiter pleinement de la vie, sans aucune responsabilité, est à mon sens une grossière erreur.


<<metta>>
Débat passionnant.
Avant même de m'intéresser au Bouddhisme, je m'interrogeais sur le bien - fondé d'avoir ou non des enfants. J'en ai 2, dont un adopté.Pas de différence , la souffrance et les questions que tu te poses quand ils ont des ennuis, des soucis, les petits problèmes de la vie, est la même. ces jours là, tu te dis que jamais tu n'aurais dû avoir d'enfants, c'est trop dur, ça n'apporte que souffrance et ça ne s'arréte jamais.
La réponse de Ted, à savoir la préciosité de l'existence humaine qui seule te permettra d'accéder au Dharma, me parait réconfortante et juste.
D'autre part, il y aussi des merveilles dans le monde; à nous d'ouvrir les yeux, le coeur de nos enfants, pour qu'ils en aient conscience.
J'ai réfléchi aussi au " bouddhisme des raisins verts"( excellente image) et je crois que ça aussi c'est juste.
A mon âge , le renoncement, le non- attachement deviennent infiniment plus faciles que jeune.Le corps se calme et l'esprit avec.
A nous de transformer les aléas de la vieillesse en sagesse.
Avant même de m'intéresser au Bouddhisme, je m'interrogeais sur le bien - fondé d'avoir ou non des enfants. J'en ai 2, dont un adopté.Pas de différence , la souffrance et les questions que tu te poses quand ils ont des ennuis, des soucis, les petits problèmes de la vie, est la même. ces jours là, tu te dis que jamais tu n'aurais dû avoir d'enfants, c'est trop dur, ça n'apporte que souffrance et ça ne s'arréte jamais.
La réponse de Ted, à savoir la préciosité de l'existence humaine qui seule te permettra d'accéder au Dharma, me parait réconfortante et juste.
D'autre part, il y aussi des merveilles dans le monde; à nous d'ouvrir les yeux, le coeur de nos enfants, pour qu'ils en aient conscience.
J'ai réfléchi aussi au " bouddhisme des raisins verts"( excellente image) et je crois que ça aussi c'est juste.
A mon âge , le renoncement, le non- attachement deviennent infiniment plus faciles que jeune.Le corps se calme et l'esprit avec.
A nous de transformer les aléas de la vieillesse en sagesse.
Je n'irais pas dire à mon fils, ne fait pas ou fais des enfants ou adopte parce que... ce choix lui appartient, en tous cas.
C'est humain de vouloir un enfant de soi-même, sans oublier qu'être grand-père ou grand-mère est une joie naturelle.
Bref, c'est avis perso, rien de plus.
C'est humain de vouloir un enfant de soi-même, sans oublier qu'être grand-père ou grand-mère est une joie naturelle.
Bref, c'est avis perso, rien de plus.
Bah…je me dis qu'en général, on ne fait pas les enfants, ils se font pratiquement tout seul: oui, mis à part problème de santé lors de la grossesse, la majorité des foetus se débrouillent très bien sans notre volonté.
Bon, faire attention à son corps et à son hygiène de vie pendant que la vie se donne est certes capital, mais ce n'est pas le gros du boulot…dame nature fait presque tout.
Quant-à la décision d'avoir un enfant ou pas, c'est sans doute impossible d'arriver à un consensus puisque chacun traîne son histoire particulière…
Franchement, le jour où l'on décide de faire un enfant représente tellement peu sur notre échelle de temps
…et si c'était pas vraiment un choix ? Et si les causes et les conditions étaient juste réunies pour que cela arrive ? Et si nous étions plus déterminés que nous le pensons ?
Bon, c'est juste des questions comme ça...
Bon, faire attention à son corps et à son hygiène de vie pendant que la vie se donne est certes capital, mais ce n'est pas le gros du boulot…dame nature fait presque tout.
Quant-à la décision d'avoir un enfant ou pas, c'est sans doute impossible d'arriver à un consensus puisque chacun traîne son histoire particulière…
Franchement, le jour où l'on décide de faire un enfant représente tellement peu sur notre échelle de temps
…et si c'était pas vraiment un choix ? Et si les causes et les conditions étaient juste réunies pour que cela arrive ? Et si nous étions plus déterminés que nous le pensons ?
Bon, c'est juste des questions comme ça...
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
En fait, et sans surprise, je me reconnais dans les trois personnages. Je m'explique: je suis comme Levieux, parce que j'ai déjà un enfant, et comme Lejeune, parce que j'aimerais en avoir un autre. Et Lesec a toute ma sympathie.ardjopa a écrit : Je ne sais où "tu te situes" Iskander, entre le gars qui ne veut pas d'enfants, celui qui hésite ou est sur le point d'en faire, et le gars "agé", qui a fait ce qu'il a pu; mais je partage assez ton "avis", sur la surpopulation, l'aspect "égoiste", très "personnel", et pas toujours "conscient" de faire naitre de nouveaux êtres sur terre
En fait je suis athée pur et dur depuis ma plus tendre enfance, et j'ai toujours pensé que concevoir des enfants est un acte d'un énorme égoïsme et responsabilité, ce qui m'a toujours poussé à envisager l'adoption, qui permet de satisfaire le désir d'élever un enfant sans pour autant contribuer à la surpopulation du monde ou d'être responsable d'avoir infligé à quelqu'un toutes les souffrances de la vie (mort, vieillesse, bref dukha).
Mais plus s'approchait le moment de vraiment prendre une décision, plus le besoin narcissique d'élever quelqu'un qui vienne de moi est devenu impérieux. Je me suis dit que ce serait une expérience extraordinaire d'élever quelqu'un qui qui a une relation aussi intime avec soi. Je n'ai qu'une vie, et je voulais cette expérience (sans oublier le vécu inoubliable qu'a été la grossesse et l'accouchement de ma femme). Prendre cette décision nous oblige à faire un sacré ménage dans notre tête: adieu innocence, on ne peut plus se plaindre du monde, dire qu'on est ici sans notre consentement. Maintenant on doit porter le fait qu'après avoir grandi ici bas, on décide tout de même de concevoir, et on devient donc complice de tout ce qui s'est passé, se passe, et se passera. Bref, une bonne dose d'égoïsme et d'optimisme est nécessaire pour faire le pas.
L'expérience a été extraordinaire. Par rapport à l'adoption, j'ai vécu certaines choses que je n'aurais pas pu vivre autrement, c'est un peu comme si on revenait en arrière dans notre vie, et qu'on recommençait tout. On comprend tellement de choses qui nous étaient passées par dessus notre tête... Par exemple, je me me rappelle que lorsque j'étais enfant je me sentais un pleutre parce que le vertige m'empêchait de grimper aux arbres, alors que les autres enfants y cabriolaient sans problème. En voyant mon garçon grandir j'ai pu m'appercevoir qu'il était inconscient et sans peur des hauteurs (ce qui demandait une surveillance constante pour éviter un incident sérieux). Et puis un jour, il est brusquement devenu très peureux des hauteurs (sans qu'il n'y ait eu un épisode de chute traumatisante). J'ai compris que quelque chose avait sans doute mûri dans son cerveau, quelque chose qui produit ce vertige qui m'affecte encore aujourd'hui. Depuis lors il reste très sujet au vertige, et moi j'ai compris que cette peur que j'avais en étant enfant n'était pas de la couardise, mais une particularité de ma nature, comme peut être la couleur des cheveux ou la forme du nez. Bref, élever quelqu'un qui est si proche de nous biologiquement est une sacrée psychothérapie.
Pour continuer l'histoire, depuis quelque temps je m'intéresse de plus en plus au bouddhisme, et dans cette perspective là, je suis clairement Levieux, mais comme je désire avoir un deuxième enfant, je suis aussi Lejeune. Mais alors que en tant que simple athée la question d'avoir un deuxième enfant ne pose pas de problème particulier (ayant décidé d'avoir un enfant, le fait d'en avoir un autre est beaucoup moins problèmatique). Mais mon intérêt croissant pour le Bouddhisme pose de nouveaux obstacles. En ce moment je ne vois pas du tout comment réconcilier les deux choses. Selon moi, si je veux avoir un deuxième enfant, je dois soit abandonner le Bouddhisme que je commence à peine à connaître, soit je dois me résoudre à en pratiquer la variante viticole.
Or, comme ce problème que je rencontre n'est qu'un cas particulier que rencontrent sans doute tous ceux qui décident de suivre l'Octuple sentier, je me suis dit qu'il serait intéressant de savoir comment chacun gère ce genre de problèmes, plutôt que de me torturer tout seul dans mon coin.
Namastè

C'est certain. Nous ne pouvons intervenir que sur la conception, après c'est Inch'Allah, il ne reste plus qu'à espérer le mieux tout en se préparant à accepter ce que qui arrivera.axiste a écrit :Bah…je me dis qu'en général, on ne fait pas les enfants, ils se font pratiquement tout seul: oui, mis à part problème de santé lors de la grossesse, la majorité des foetus se débrouillent très bien sans notre volonté.
Je suis tout à fait d'accord que chacun traîne ses casseroles, et qu'on est conditionnés par nos circonstances. Personnellement je suis un enfant "imprévu" d'un père de 17 ans et d'une mère de 19, et je me suis très tôt promis que je n'aurais pas d'enfant tôt, et que je ferais tout mon possible qu'ils soient le fruit d'un choix, et non pas celui de mon irresponsabilité.Quant-à la décision d'avoir un enfant ou pas, c'est sans doute impossible d'arriver à un consensus puisque chacun traîne son histoire particulière…
Franchement, le jour où l'on décide de faire un enfant représente tellement peu sur notre échelle de temps
…et si c'était pas vraiment un choix ? Et si les causes et les conditions étaient juste réunies pour que cela arrive ? Et si nous étions plus déterminés que nous le pensons ?
Bon, c'est juste des questions comme ça...
Hé, mais j'aime bien mais parents, faut pas croire

Hé, mais j'aime bien mais parents, faut pas croireIls étaient juste vraiment trop jeunes et tête brûlée à mon goût, même lorsque j'étais un enfant.
Oui...mais l'important n'est-ce pas ce que l'on a fait avec ce que l'on a fait de nous ? Et si les parents idéaux n'existaient pas ? ( chaque jour je me suis dite faites que je ne fasse pas trop d'erreurs ! A qui j'adressais ça ? A moi même dans le fond je crois bien...) Je ne crois pas que cela ait changé quelque chose...les choses sont toujours comme elles sont, du mieux qu'elles peuvent.
C'est peut-être nous qui surimposons bien souvent...
Pour la décision d'avoir un enfant ou pas, c'est sans doute la même chose
Peut-être que nos peurs nous aveuglent...peut-être que sans elles on verrait la situation très clairement...
En fait, quelquefois aussi on a besoin de temps...
Dans ce silence que l'on s'accorde, parfois les réponses viennent plus facilement...
Mais ce ne sont que des mots posés là... <<metta>>
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Waw Iskander ! Ce doit être le pied d'avoir des parents aussi jeunes. Dès l'adolescence, tu as certainement pu partager beaucoup d'activités avec eux. Faire du sport ensemble etc... je trouve ça plutôt sympa. J'ai une amie qui a eu sa première fille à 17 ans (elle s'est mariée à cet âge là). A 35 ans, elle allait en boite avec sa fille. On les prenait pour des soeurs. Elle était très heureuse.
Pour le renoncement, j'ai renoncé à des promotions qui m'auraient obligé à manquer d'éthique. J'ai choisi une voie de garage, un peu pèpère. Et je m'occupe de mes gamins en priorité. J'ai eu ma période voyages d'affaires. Orly 6h du matin. Non merci. Terminé tout ça. Et j'ai appris à me contenter de ce que j'ai. Mais au début, j'ai eu des doutes. J'ai été programmé pour foncer et grimper. Une vraie connerie ce conditionnement. Perdre sa vie à la gagner.
Un gamin, fils unique, rien que par compassion faut pas le laisser seul. Faut lui donner un frère ou une soeur. Quand vous ne serez plus là, papa, maman, il vaut mieux qu'il ait quelqu'un de sa génération sur qui compter. Une fratrie se serre les coudes. En principe.
Pour le renoncement, j'ai renoncé à des promotions qui m'auraient obligé à manquer d'éthique. J'ai choisi une voie de garage, un peu pèpère. Et je m'occupe de mes gamins en priorité. J'ai eu ma période voyages d'affaires. Orly 6h du matin. Non merci. Terminé tout ça. Et j'ai appris à me contenter de ce que j'ai. Mais au début, j'ai eu des doutes. J'ai été programmé pour foncer et grimper. Une vraie connerie ce conditionnement. Perdre sa vie à la gagner.
Un gamin, fils unique, rien que par compassion faut pas le laisser seul. Faut lui donner un frère ou une soeur. Quand vous ne serez plus là, papa, maman, il vaut mieux qu'il ait quelqu'un de sa génération sur qui compter. Une fratrie se serre les coudes. En principe.
Mes frères sont tout le contraire de moi. C'est une situation très dure à vivre.
Je ne le souhaite à personne. Mais, bon, cela fait aussi parti de mon Karma.
Namasté
Je ne le souhaite à personne. Mais, bon, cela fait aussi parti de mon Karma.

Namasté