La phrase originale ce n'est "entrer dans le royaume" mais "voir Dieu face à face"... Mais soit ça veut dire plutôt une grande humilité dans le christianisme, c'est la kénose. Cela ne fait pas de cahcun d'entre nous une illusion.michel_paix a écrit :Peut-on entrer dans le royaume de Dieu, si l'on ne meurt pas a soi-mêmes ??? Impossible...
Le Christianisme veut que l'on ce suicide...
Etre bouddhiste et croire en Dieu, est-ce possible ?
Je crois qu'une personne qui croit en DIeu et qui a pris l"habitude de "s'effacer" devant la volonté de DIeu, devant sa toute puissance ("Mon Dieu, que ta volonté soit faite, et non la mienne") n'aura pas de mal à comprendre Anatta. Il s'agit de laisser au vestiaire toutes nos tendances égotiques pour accepter une vérité plus grande qui ne dépend pas de notre volonté.
Dernière modification par ted le 09 octobre 2011, 16:30, modifié 1 fois.
Biensur qu'un chrétien n'a à priori pas de mal à comprendre anatta. Mais comprendre anatta ne veut pas dire le tenir pour un concept vrai ou à réaliser en tant que tel. Pour un chrétien le monde et lui même ne se conçoivent pas comme n'existant pas absolument (ou ultimement) et n'existant que relativement, mais comme la création d'un Dieu (l'homme étant lui-même à l'image de ce Dieu) avec lequel il peut entrer en relation. Tout est basé sur cette relation dans le christianisme et forcément ça change ce que l'on vit intimement. Je ne dis pas que l'un est mieux que l'autre, car un bouddhiste trouve certainement mieux sa vie intime dans sa pratique sans cette relation à Dieu. Je dis simplement qu'il y a cette différence, aprés c'est le choix ou la conviction de chacun.ted a écrit :Je crois qu'une personne qui croit en DIeu et qui a pris l"habitude de "s'effacer" devant la volonté de DIeu, devant sa toute puissance ("Mon Dieu, que ta volonté soit faite, et non la mienne") n'aura pas de mal à comprendre Anatta. Il s'agit de laisser au vestiaire toutes nos tendances égotiques pour accepter une vérité plus grande qui ne dépend pas de notre volonté.
Tu posais la question peut-on être bouddhiste et croire en Dieu? C'est pas une mauvaise question mais avant peut-être vaut-il mieux s'entendre sur ce que c'est croire en Dieu. Or pour tous les croyants croire en Dieu c'est avoir une relation personnelle avec Dieu. Le Bouddhiste qui éventuellement croirait en Dieu envisage-t-il cette relation.
Dernière modification par Aldous le 09 octobre 2011, 18:21, modifié 1 fois.
Peut être que le christianisme a mis une trop grande distance entre Dieu et l'homme ?
Il doit bien y avoir des religions où l'on est plus proche de Dieu...
Il peut aussi y avoir croyance en DIeu sans passer par une religion qui ira filtrer et endiguer notre ressenti vis à vis d'une intelligence supérieure.
Il doit bien y avoir des religions où l'on est plus proche de Dieu...
Il peut aussi y avoir croyance en DIeu sans passer par une religion qui ira filtrer et endiguer notre ressenti vis à vis d'une intelligence supérieure.
Où vois-tu une distance entre Dieu et les hommes dans le christianisme? C'est au contraire la seule religion qui dit que Dieu s'est fait homme pour les sauver. (On reproche assez cette vue des choses au Christianisme -la Trinité-). Dieu ne peut être plus prés des hommes qu'en s'étant lui-même fait homme: en Jésus-Christ (et en nous ayant laissé l'Esprit-Saint son Esprit de Vérité, rien moins que Lui en chacun de nous).ted a écrit :Peut être que le christianisme a mis une trop grande distance entre Dieu et l'homme ?
Il doit bien y avoir des religions où l'on est plus proche de Dieu...
Il peut aussi y avoir croyance en DIeu sans passer par une religion qui ira filtrer et endiguer notre ressenti vis à vis d'une intelligence supérieure.
Celui qui croit en moi, je viendrai chez lui (ou quelque chose d'approximatif). Tout croyant expérimente cela, Dieu présent à ses côtés et en lui.
Jn 14:21- Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime ; or celui qui m'aime sera aimé de mon Père ; et je l'aimerai et je me manifesterai à lui.
Jn 14:23- Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera et vous viendrons vers lui et nous nous ferons une demeure chez lui.
ted a écrit :Ca c'est le dogme. Je ne parle pas de ça.

Non c'est la Bible, l'Evangile de Jean.
Ben de quoi parles-tu alors?ted a écrit :Oui, bon. C'est l'évangile.
Je ne parle pas de ça.
Tu dis que dans le christianisme Dieu n'est pas proche des hommes,
et bien le christianisme c'est ça:
(C'est Jésus qui parle)
Jn 14:21- Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime ; or celui qui m'aime sera aimé de mon Père ; et je l'aimerai et je me manifesterai à lui.
Jn 14:23- Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera et nous viendrons vers lui et nous ferons notre demeure chez lui.
Dernière modification par Aldous le 09 octobre 2011, 19:13, modifié 6 fois.
Les maghrébins, en parlant français, ne disent pas "Dieu" ou "Allah", mais "le dieu". Cela m'avait déjà paru un peu moins idolâtre que dire "Dieu", ce qui est en quelque sorte donner un nom à ce qui ne devrait pas être nommé. A ce titre, les Juifs ne prononcent jamais YHWH, mais disent "les quatre lettres" ou autres périphrases. L'idolâtrie étant ici de faire en sorte que, dans l'esprit, se situe un être auquel on va forcément attribuer des caractéristiques familières, c-à-d humaines. Mon prof de philo au collège des Jésuites nous disait que, dans leurs études de théologie, on leur apprenait que quoi que ce soit qu'on dise du dieu est d'emblée faux. Et postuler un dieu créateur, c'est postuler un dieu extérieur à sa création. C'est cela précisément que réfutait le Bouddha.ted a écrit :Peut être que le christianisme a mis une trop grande distance entre Dieu et l'homme ?
Il doit bien y avoir des religions où l'on est plus proche de Dieu...
Il peut aussi y avoir croyance en DIeu sans passer par une religion qui ira filtrer et endiguer notre ressenti vis à vis d'une intelligence supérieure.
La raison principale à mon hostilité à ces tentatives de ramener le barbu au coeur des conversations étant qu'elles aboutissent toujours à déléguer la responsabilité. Il est extérieur, donc responsable. Certes, d'une certaine manière, je pense que l'attitude de Luther, toute pessimiste qu'elle soit, a ceci de positif qu'aboutissant à dire qu'il faut faire le bien et éviter le mal sans espoir de récompense, car ce n'est qu'à ce prix que la Grâce pourra toucher la personne, elle se rapproche davantage de la conception qui est la mienne, à l'effet que ne faire le bien et éviter le mal que par peur de la punition du grand barbu en haut des cieux manque totalement de sincérité et est donc passible de l'enfer. Chacun sachant que l'enfer, même s'il ne dure qu'une minute de temps objectif, dure toujours l'éternité au plan subjectif. Il suffit de se rappeler de sa dernière rage de dents.
Pour Nishijima, le dieu ne peut être autre que le triple Univers dans les dix directions. A ce titre, il n'a besoin d'aucune personnalisation.
La responsabilité des élèves est d'empêcher le maître de se "prendre pour un maître".