En pleine campagne, où j'habitais il y a quelques années, on avait un arbre mort dans notre champs en face. Il avait encore une belle allure robuste, malgré qu'il était gris et sec comme un os. Il servait de perchoir à une magnifique buse qui venait là, même l'hiver, je la regardais par la fenêtre, le matin tôt, dans les brumes et le silence.
Quand nous avons quitté les lieux, cette maison a été reprise par d'autres personnes qui s'étaient montrés peu amicales. Elles ont annoncé qu'elles couperaient l'arbre pour faire du bois de chauffage. Je leur ai dis de ne rien faire, qu'il appartenait à la nature et la buse qui venait chasser ici, que pour le bois, il y avait d'autres fournisseurs. Ils ne m'ont pas écouté.

Pour eux c'était un arbre qui servait à rien et laid.

Je n'ai pas eu le pouvoir ni de la parole, ni de la prière, ni du haïkaï...
Cela fait toujours bizarre un arbre qui n'est plus dans l'espace.