Dharmadhatu a écrit :
En effet, du temps du Bouddha il n'y avait pas d'écoles, il y avait juste le Buddhadharma.
Le Buddhadharma s'adressant à tous les êtres, le Bouddha a enseigné les écoles pour les êtres ayant besoin d'écoles. Pour les autres, selon leurs inclinaisons, il les a incités à rejoindre une école, ou pour d'autres qui étaient prêts il les a invités à rejoindre une école plus vaste, ou pour les autres encore il a enseigné le véhicule unique. Pour d'autres encore il n'a pas enseigné par la parole et les actes mais par le silence. Et par une quantité innombrables d'autres moyens subtils il a indiqué aux êtres le sens de la Voie.
Dharmadhatu a écrit : Mais aujourd'hui, est-ce qu'on peut entrer dans la Voie du Bouddha sans suivre une école (ça ne veut pas dire que suivre une école est au détriment de la connaissance des autres écoles) ? Si on veut pratiquer dans le Mahayana, on a besoin de profs, d'amis spirituels. Je veux dire: si on veut pratiquer le Vajrayana, on a besoin d'un Maître tantrique, si on ne veut aucun Maître tantrique ou ami spirituel; on pratique le Théravada.
Le pratiquant suit la méthode habile qu'il estime comme étant la plus adaptée à sa situation. Pour réaliser pleinement quelle méthode le pratiquant doit suivre, il doit méditer la vacuité de la méthode.
C'est parce que la méthode est vide que le pratiquant peut trouver celle qui lui correspond parfaitement, dans le Théravada, ou le Mahayana, ou bien dans le petit véhicule, le grand véhicule, le véhicule unique, ou bien encore dans les 9 véhicules, ou bien encore dans bien d'autres descriptions des méthodes permettant de réaliser la Voie.
Le pratiquant médite la vacuité de la méthode, et il médite aussi la vacuité du soi, dès lors il sait quelle méthode il suit par élimination de l'ignorance.
Si donc il estime qu'il doive pratiquer selon une école avec l'ami spirituel, d'un Maître tantrique, ou directement à partir des soutras, ou indirectement à partir des signes et autres émanations du Bouddha, ou bien ni directement ni indirectement, il médite la vacuité des méthodes et la vacuité du soi.
Voilà comment un pratiquant suit la Voie, en appliquant à la Voie elle-même ce qu'indique la Voie.
Dharmadhatu a écrit :Peut-on vraiment pratiquer le Buddhadharma sans distinction d'écoles ou de lignées ?
Pratiquer le Soutra du Lotus c'est pratiquer toute la Voie.
Pratiquer le Théravada c'est pratiquer toute la Voie.
Pratiquer le Mahayana c'est pratiquer toute la Voie
Pratiquer selon les signes et les émanations c'est pratiquer toute la Voie.
Réaliser l'absence d'existence intrinsèque de la Voie c'est pratiquer toute la Voie.
Réalisant cela le pratiquant participe de la mise en mouvement de la roue de la voie en partageant les enseignements avec les êtres. Il les copie, il les cite, il les distribue, il les enseigne là où il se trouve, avec les moyens qu'y s'y trouve, sans distinction, sans peur, avec éthique, générosité, patience, effort, diligence et sagesse.
Il réalise alors que c'est parce que la Voie est vide qu'il la pratique avec la foi inébranlable.
Maitreya