Pourtant, si on demande à des gens ce qu'ils pensent de leur mariage, de leur voiture, de leur situation, quelques uns vont se déclarer satisfaits.
Alors, pourquoi ? Qu'est ce qui les empêchent de voir cette insatisfaction dont le Bouddha parle ?
J'ai l'impression que la clé, c'est l'impermanence : elle progresse plus ou moins vite.
On est satisfait de sa voiture MAIS elle tombe en panne.
On est satisfait de son mariage MAIS on ne comprend plus son conjoint.
On est satisfait de sa situation, mais la crise arrive et bouleverse nos habitudes.
Donc, le problème, c'est pas seulement de désirer des trucs. Faudrait surtout désirer des choses qui ne changent pas. Qui ne changeront JAMAIS.

ba11
A condition de ne pas, nous-mêmes, changer d'avis, changer de désir : car finalement, la voiture ne plait plus au bout de quelques voyages, le conjoint tant aimé nous énerve, le travail parait chiant !
L'impermanence est à l'oeuvre aussi bien dans l'objet que dans le sujet.
Mais si on aime le changement ? Si on aime changer de partenaire ? changer de voiture ? changer de boulot ? Alors là, il n'y aurait plus dukkha l'insatisfaction ?
Bé, faudrait que tous les changements coïncident au même moment avec nos nouveaux désirs, nos nouvelles aspirations.
Car tout décalage va créer une insatisfaction.
Et l'insatisfaction est insupportable.
Pourquoi ?
C'est comme ça, c'est une souffrance...
Mais supposons qu'on trouve un objet profondément satisfaisant, jouissif. Un truc qui nous calme, nous repose, nous régénère, nous rend plus fort, plus lucide, plus heureux. Est-ce qu'on s'en débarrasserait ? je ne crois pas non... On le mettrait précieusement dans une poche et on le ressortirait chaque fois qu'on se sent pas très bien.
Et bien, le Bouddha dit que cet objet existe.
On peut s'en saisir. Puis le relacher... et expérimenter les autres objets (la voiture, le boulot, la vie de couple etc...)... Puis s'en ressaisir à nouveau.
Bref... C'est quand même sympa comme truc.

Ce n'est pas un objet qui empêche de vivre la vie qu'on mêne habituellement. Mais son existence jette un sérieux doute sur l'utilité de chercher le bonheur dans un verre de bière, un compte en banque ou un club échangiste. Bref, une fois qu'on a l'objet en poche, on doit quand même voir la vie autrement : hop, on sort l'objet, on le regarde, on s'y absorbe... et une immense joie nous envahit. <<metta>> Toutes nos souffrances s'apaisent d'un seul coup... love_3 Le temps s'arrête... <<metta>> Et on connait le langage du vent... <<metta>>
Bon, faut arrêter de faire joujou avec, c'est pas un jouet. C'est un truc que des millions de gens cherchent aussi.
Mais comment le leur transmettre bon sang !
