Concepts et réalité

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Dharmadhatu
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Lausm a écrit :Le vajrayana est du symbolisme et aussi une mise en lien du symbole avec ce qu'il représente (on pourrait dire aussi que le symbole se résorbe dans la réalité de ce qu'il représente), donc une pratique.
jap_8 Vi ! Complètement. Une pratique, une voie, une méthode, etc... (yana).
Le doigt, la lune, la question sur ce qui est réel, et ce qui désigne le réel, qu'est-ce qui est réel??
Très bonne question. C'est ce que font tous les manuels des monastères tibétains: établir une ontologie (les objets) afin d'établir la façon de les appréhender (les possesseurs d'objets).
Peut-être que l'OM renvoie à l'Homme, et qu'il est symbole quand on ne le pratique pas, et qu'il est pratique quand on ne le symbolise pas.
Oui. En particulier Om renvoie aux trois portes de l'homme qui sont en essence les trois vajras des Bouddhas.

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
boudiiii !

jules a écrit :Au OM ?
Donc, j'ai suivi ton conseil, et je suis allé googliser OM : j'ai trouvé interessante la page image que j'y ai trouvé .
Je comprends maintenant la fascination qu'a exercé ce fameux club de foot sur les gens :lol:

PS : j'ai une question ( encore une décidemment shuuuuuuuuuuuuttttt ) pour DDT : est-ce que la base d'imputation d'un supporter de l'OM est différente selon qu'il soit bouddhiste ou hindouiste ? Butterfly_tenryu
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Dharmadhatu
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boudiiii ! a écrit :PS : j'ai une question ( encore une décidemment shuuuuuuuuuuuuttttt ) pour DDT : est-ce que la base d'imputation d'un supporter de l'OM est différente selon qu'il soit bouddhiste ou hindouiste ? Butterfly_tenryu
Ben.. tant qu'il pue pas des pieds, c'est ce qui me semble important. :mrgreen:

FleurDeLotus
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Dharmadhatu a écrit :
FleurDeLotus
Je vois que tu as tout prévu :mrgreen:

Aaaaah ! Décidemment, ces gelugpas , ils ont réponses à tout Butterfly_tenryu anjalimetta
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Dharmadhatu
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:D J'ai fait quelques recherches et peut-être que la conscience subséquente est une solution. Celle-ci permet le souvenir de l'objet perçu. Or elle est dite soit conceptuelle, soit non-conceptuelle. Je pense que, puisqu'elle permet la mémoire et si elle peut être non conceptuelle, la mémoire correspondante peut devenir non-conceptuelle en un sens. Au début elle est seulement immédiate (Cf. L'Esprit et ses fonctions), puis à force de rencontrer le même objet, la mémoire peut laisser une empreinte non conceptuelle.

C'est pourquoi dans certains traités il est dit que la perception directe peut certifier jusqu'à l'identité, la fonction, de l'objet perçu s'il y a familiarisation. Par exemple, une conscience visuelle peut réaliser la nature ignée et brûlante du feu.

Ca peut donner ce qu'on appelle l'instinct: on a instinctivement une montée d'adrénaline et un mouvement d'arrêt ou de recul quand on voit un serpent en forêt.


FleurDeLotus
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Une solution à quoi ?
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Dharmadhatu
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boudiiii ! a écrit :Une solution à quoi ?
:D Au fait de savoir si une perception directe réalise vraiment ses objets, au moins autant qu'une conscience conceptuelle.

Si on appréhende plusieurs fois un arbre, la mémoire fait que le zoom se fait automatiquement sur l'arbre et n'englobe pas l'arbre et le morceau de terre autour du pied par exemple.

Autre exemple: à force de cultiver la compassion envers tous les êtres, la perception directe qui appréhende un tapis de limaces va faire en sorte qu'on fait spontanément gaffe où on met les pieds. Au début c'est grossièrement intellectuel: il faut réfléchir pour décider si oui ou non une limace à une conscience et ressent la douleur comme le plaisir. Ensuite, ça devient naturel, instinctif.

Bises FleurDeLotus
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ted

Dharmadhatu a écrit ::D J'ai fait quelques recherches et peut-être que la conscience subséquente est une solution. Celle-ci permet le souvenir de l'objet perçu. Or elle est dite soit conceptuelle, soit non-conceptuelle. Je pense que, puisqu'elle permet la mémoire et si elle peut être non conceptuelle, la mémoire correspondante peut devenir non-conceptuelle en un sens. Au début elle est seulement immédiate (Cf. L'Esprit et ses fonctions), puis à force de rencontrer le même objet, la mémoire peut laisser une empreinte non conceptuelle.

C'est pourquoi dans certains traités il est dit que la perception directe peut certifier jusqu'à l'identité, la fonction, de l'objet perçu s'il y a familiarisation. Par exemple, une conscience visuelle peut réaliser la nature ignée et brûlante du feu.

Ca peut donner ce qu'on appelle l'instinct: on a instinctivement une montée d'adrénaline et un mouvement d'arrêt ou de recul quand on voit un serpent en forêt.

FleurDeLotus
Comment une mémoire pourrait elle être non conceptuelle ? Sauf à se souvenir directement de "l'essence" des objets. Or, il n'y a pas d'essence, n'est-ce pas ?
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Dharmadhatu
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jap_8 J'ai en effet ajouté en un sens, parce que pris littéralement, ça ne fonctionne pas: un souvenir étant toujours conceptuel. Mais à force de familiarisation, elle peut engendrer une perception directe qui réalise de plus en plus les caractéristiques premières de l'environnement.

Exemple avec l'attraction terrestre: nous sommes tellement habitués à la gravité que nous faisons spontanément gaffe à ne pas renverser la tasse de thé sur le pc ou à ne pas lâcher l'oeuf cru qu'on a dans la main. Ce n'est plus intellectuel.

Ca explique comment la méditation analytique de la vacuité peut être unie à la concentration en un point et comme elle peut finalement laisser place à une perception yogique (et donc directe).

Les objets peuvent avoir une essence conventionnelle: l'ensemble de leurs caractéristiques foncières.

FleurDeLotus
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Dharmadhatu a écrit :Exemple avec l'attraction terrestre: nous sommes tellement habitués à la gravité que nous faisons spontanément gaffe à ne pas renverser la tasse de thé sur le pc ou à ne pas lâcher l'oeuf cru qu'on a dans la main. Ce n'est plus intellectuel.

Ca explique comment la méditation analytique de la vacuité peut être unie à la concentration en un point et comme elle peut finalement laisser place à une perception yogique (et donc directe).
Mais est-ce que l'intellect ne pourrait pas évoluer dans des plans subtils, voire très subtils, sans pour autant céder la place à une perception yoqique ?
Est-ce que nous ne réduisons pas l'intellect aux fonctions cognitives supérieures, grossières ?
Je n'ai pas la réponse, je te rassure... :D
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