Il se baladait là et j'ignorais quelle pluie l'avait initié.
Puis je suis tombée sur cet article et je me suis dite: mais c'est tout à fait ça !
Alors donc je vous le glisse, il parle de la plasticité neuronale et de ses inducteurs.
http://www.cles.com/enquetes/article/no ... savons-pas6, la conscience, une entité indépendante ?
La conscience est-elle produite par le cerveau, ou existe-t-elle en soi ? La question était déjà débattue du temps de Lucrèce et relève d’un débat philosophique entre matérialistes et spiritualistes. Cela dit, les nouvelles découvertes alimentent ce débat de façon inédite. Une expérience frappante avait déjà été menée en 1998 par le neurologue Matthew Botvinick, de l’université de Princeton.
Imaginez qu’on camoufle votre bras droit sous la nappe et qu’à côté de votre main gauche posée sur la table, on place une fausse main droite en caoutchouc que quelqu’un caresse, tandis que, sous la table, on caresse aussi la main cachée. Au bout d’un moment, vous avez la sensation que la main en caoutchouc est à vous, au point de ressentir quelque chose quand on ne caresse qu’elle. Mieux : le 6 décembre 2011, l’Australien Lorimer Moseley, de l’université d’Adélaïde, a révélé que ce ressenti illusoire faisait chuter l’immunité du bras caché, autrement dit que celui-ci n’était plus considéré par le cerveau comme une partie du corps ! Notre aptitude à différencier le moi du non-moi, base de notre conscience, peut donc être influencée par un trompe-l’œil. Mais alors, si une subjectivité pure peut tromper le cerveau, n’est-ce pas que la conscience est indépendante de celui-ci ?
http://www.cles.com/enquetes/article/no ... savons-pas7, le cerveau droit est un grand mystique
Un matin, au réveil, Jill Bolte Taylor est victime d’un AVC. Brillante neuro-anatomiste de Harvard, elle peut suivre, terrifiée, les effets progressifs de l’arrêt de son cerveau gauche où s’est produite l’hémorragie. Le cerveau gauche coordonne nos fonctions conscientes supérieures : langage, calcul, analyse, sentiment du moi. Ces capacités la quittent. Elle veut appeler à l’aide, mais ne sait plus se servir d’un téléphone. Pourtant, elle se souviendra de tout, notamment de son extase. Car, malgré la douleur, Jill constate que son cerveau droit, lui, fonctionne mieux que d’habitude : en effet, le gauche ne le contrôle plus. Le cerveau droit coordonne nos fonctions subconscientes supérieures : sensibilité, intuition, sentiment de participation au monde. Ces fonctions occupant toute la place, Jill connaît le nirvana.
Elle vérifie ainsi ce que les neurologues commencent à découvrir à l’époque (on est en 1996), en équipant d’électrodes les crânes de moines qui méditent. Chez des sujets entraînés, la méditation a pour effet de stimuler les zones corticales de la vigilance et d’endormir celles qui séparent le moi du reste du monde. Sauvée in extremis par un assistant, Jill « remerciera » plus tard son AVC – dans « Voyage au-delà de mon cerveau » (JC Lattès, 2008) – de lui avoir fait connaître l’expérience mystique qui a changé sa vie.