magnétisme fluide au cerveau.je suis une peu perdu.

arezki

bonsoir,
j'ai un petit problème lorsque je médite, j’éprouve de grande difficultés à porter mon attention sur ma respiration.c'est comme si elle n'existait pas du coup je n'arrive pas à me concentrer.dès que je porte mon attention au niveau l'entrée des narines, c'est difficile à décrire je sens comme de la pression, du magnétisme en mouvement et parfois se figeant, c'est assez fort et du coup c'est difficile de porter mon attention sur la respiration...au cours de la journée il m'arrive de sentir souvent des sensation comme un fluide qui circule dans le cerveau..parfois ça peut être douloureux(comme une migraine)..voilà je suis débutant dans la méditation . Tout ça ça s'est déclenché après une cession de 10 jours au centre vipassana Goenka. c'est devenu difficile pour moi de méditer en ce moment surtout quand c'est toujours presque le même problème qui revient du coup j'ai souvent l'impression d'être dans la somnolence plus que dans la méditation.
Dhammadanam

Comme déjà répondu sur le groupe Facebook le bouddhisme du bouddha cela vient de l'ayahuasca que tu as pris il y'a 2 ans. Tu n'es pas le premier a avoir exactement les mêmes symptômes après avoir pris cette daube etc ... Remy t'as donné la solution:
Arezki, ce que tu décris ressemble fort à des effets secondaires à long terme de l'ingestion de psychotropes, qui apparaissent avec la pratique de la méditation. Quelque soit la méthode que tu pratiques, si c'est bien le cas, ils vont apparaître. Si tu concentres ton attention sur ces phénomènes tu ne pratiques plus ta méditation. En conséquence, le conseil de l'enseignant Goenka était approprié. Puisque ça ne va pas disparaître en 5mn, la seule chose que tu puisses faire c'est continuer à pratiquer en te concentrant sur ta méditation, ce qui signifie ne pas porter ton attention sur ces sensations en particulier, en d'autres termes les ignorer. Je ne crois pas qu'arrêter de méditer soit le meilleur des conseils. Je suis passé par des phénomènes que je pourrais décrire exactement comme tu décris ce qui t'arrive. Ils ont diminué progressivement sur une longue période. Mon conseil: ne te prends pas trop la tête avec ça. Accepte la réalité de ces sensations bizarres et concentre-toi sur ta respiration.
lausm

Je pense aussi qu'il te faut poser l'énergie en bas de ton corps.
Plus que la respiration, mets aussi ton attention dans ton abdomen, sous ton nombril. Attention à ta respiration, que tu essaies de sentir liée à cette zone, en communication avec cette zone du hara.
A mon avis ce serait mieux que de te focaliser sur l'entrée des narines, et de sentir une respiration plus globale du corps esprit.
Mais bon, je ne voudrais pas non plus contredire des indication techniques que tu aies eue.

Ca fait penser aux symptômes que Hakuin a vécu après avoir vécu son éveil : sueurs, manifestations d'énergie débordante en haut du corps.....il a vu un vieux taoiste qui lui a donné des pratiques de concentration sur le hara, pour faire descendre l'énergie.

Les psychotropes, c'est ça aussi : ça perturbe l'énergie, et ça se balade dans tous les sens.
Alors il faut aussi apprendre à te concentrer comme on t'a dit, avec ou plutôt à travers les symtômes.

Tu pourrais peut être aussi faire du qi gong debout, notamment l'arbre, mais dans une concentration pas trop forcée mentalement, genre la respiration dans l'abdomen, et la sensation des pieds sur le sol. Pour équilibrer.
et peut être interrompre une méditation si les symptômes sont trop gènants, pour mieux reprendre, plutôt que de passer en force.
Sourire

Pour ma part, l'expression "fluide qui circule dans le cerveau" m'a, en première (et même seconde) lecture, évoqué tout simplement les signaux "électriques" qui parcourent le système nerveux en son entier. Le cerveau étant le centre de ce système. Donc j'ai un peu fait "kesako ?". Moi parfois avoir cerveau un peu lent. Moi comprendre en lisant la suite. La suite, c'est à dire les réponses.
Fluide dans le cerveau...
Ah oui ! OK...
En fait, la sensation d'avoir un "fluide dans le cerveau", d'une certaine façon, je connais ça depuis longtemps. Trop pour penser à l'exprimer ainsi.
Quand j'avais 11-12 ans, et que je sentais le "fluide" dans mon bras, je disais "j'ai les batteries qui débordent".A l'époque, c'était à des fourmillements dans le bras que je pouvais dire que la crise d'épilepsie était proche.
Mais en réalité, bien avant d'en arriver là, il y a une surractivité dans le cerveau, et on ne passe pas d'un coup d'un seul de la légère surcharge dans les neurones à la crise.
A l'époque, je ne prêtais pas attention, je suppose, aux états de "fluide dans le cerveau" qui m'avertissent maintenant que mes neurones sont nases.
Lorsque j'ai commencé la méditation, j'ai trouvé assez contrariant le fait d'avoir des crises d'épilepsie pendant la séance. Jusque là, ça m'arrivait en état de stress ou d'épuisement. Jamais au moment où j'étais détendue ! Et c'était très troublant, car en fait, on aurait dit que je "déchargeais" pendant la méditation de tout ce que j'avais accumulé avant (mais sans que ça éclate). A présent, je me dis que la méditation me plaçait en état de fragilité. C'était comme si on ouvrait la vanne d'un "barrage à stress". Résultat n°1 = le niveau du lac est abaissé régulièrement. Résultat n°2 = à chaque fois qu'on vidange, ça fait monter la rivière. Un problème de réglage du débit, en somme.

Dans un PDF que j'ai téléchargé je ne sais plus où sur le zen et la neurobiologie, il est question des modifications de perception qui se produisent pendant la méditation.
Un premier effet peut être de les augmenter. Je parle ici aussi bien des perceptions externes (stimuli) qu'internes (sensations corporelles)
Un deuxième de les perturber. Je n'ai pas le PDF sous les yeux, mais pour dire rapidement : le repérage dans l'espace se trouve "mis en veille" d'où une sensation de "flotter" ressentie par certains méditants.
Tout ça pour dire que la méditation produit des effets sur le cerveau.
Ensuite, il faut trouver les bons réglages, c'est sûr...

De par mon vécu épileptique, je sais que le cerveau est un gourmand en oxygène doublé d'un petit fragile. Mais c'est au niveau des muscles qui agissent sur la respiration que ça se passe, pas dans le nez (qui n'est qu'une ouverture). J'ajouterais que le corps, en méditation, tend à se décontracter. Par définition, zazen est une posture sans effort. Les muscles se relâchent. D'où l'intérêt de se concentrer sur la respiration : ça a beau être une fonction vitale, elle n'est pas aussi automatique que la circulation sanguine.
Pour parler de l'abdomen autrement qu'en termes de hara = quand il se contracte (ventre rentré), les poumons, au-dessus, sont également comprimés et se vident. Quand il se relâche, ils se remplissent. Essaye de commencer ta méditation par quelques respirations vidant les poumons au maximum. La limitera la quantité d'air usagé qui reste à l'intérieur.
longchen2

Comme vous parlez du hara sur différents topics, une concentration sur le nombril est censé améliorer les obstacles à la méditation que l’on range dans la rubrique "distractions". Peut être ce type de manifestation pourrait aussi être rangé dans cette catégorie d’obstacles, mais je ne le sais pas exactement.
Si il y a une origine physique il y a tout le côté médical à prendre en considération.
FleurDeLotus
Dernière modification par longchen2 le 27 juin 2013, 09:49, modifié 1 fois.
Sourire

J'ai essayé de mieux comprendre la question des chakras ces derniers temps, mais à priori, "hara" ou chakras, pour un esprit occidental me semblent des termes assez ésotériques.
Pour ceux qui comprennent, c'est parfait
mais j'ai bien peur qu'il y aie beaucoup de gens pour qui ça fasse un peu magie.
Dernière modification par Sourire le 27 juin 2013, 09:52, modifié 1 fois.
longchen2

Il me semble qu'il était juste question du nombril, sans référence au chakra qui se trouve là aussi ; pour le hara c'est un peu au-dessous il me semble. C'est à dire il faut essayer assez simplement, le nombril se localise facilement.
Après si cela ne marche pas très bien, bon...
FleurDeLotus
Sourire

J'ai lu "zone du hara"...

Ca m'a rappelé ma stupeur quand, au cours d'arts martiaux, en parlant de la manière de mettre le obi, le prof a parlé de "serrer le hara".
Il aurait dit "abdomen" j'aurais compris, mais balancer ce mot au milieu d'explications en français tout à fait compréhensible, ça m'a paumée. Une fois traduit en "là où on concentre l'énergie", j'ai tout de suite compris. Mais je me demande quand même si même cette notion de "concentrer l'énergie" n'est pas un peu obscure pour l'occidental lambda. Techniquement, on comprime effectivement ladite zone avec la ceinture.
Une zone où il ne semble pas avoir grand-chose en rapport avec l'énergie, sinon les trucs digestifs, puisque c'est plus haut que se situent le coeur et les poumons, mais c'est pourtant cette même zone qui est en cause quand ont dit
"ça prend aux tripes"
"avoir un noeud à l'estomac"
Quand on est stressé, on ressent bien qu'il se passe quelque chose là.
Je n'y connais pas lourd en anatomie, dire les choses en termes rationnels ne m'est donc pas facile. J'essaye seulement de rendre les choses plus accessibles
Image
La respiration abdominale est une chose très facile à comprendre et ce shéma la décrit très bien.
Si on reporte les choses en termes de hara et de nombril, le point concerné me semble être le centre de l'espace situé entre les hanches et le diaphragme. Le centre étant naturellement l'endroit où se concentrent les pressions.

Quand on est actif, la respiration fait aussi appel aux muscles de la poitrine. C'est pour ça qu'on court en bougeant les bras, par exemple : ça joue sur l'ouverture de la cage thoracique. En zazen, cette partie-là est au repos. Le diaphragme fait tout le boulot. Comme c'est sans doute le dernier muscle dont l'action soit indispensable sans pour autant être automatique, il ne faut pas le laisser se décontracter trop. C'est très injuste pour lui, le pauvre, mais pendant la méditation, alors que le corps entier est au repos, lui on va surveiller s'il fait bien son job (alors que d'habitude il le fait sans discuter, quoi ?). Job qui peut se comparer à l'action d'un soufflet. Le hara étant l'intérieur du soufflet.
Sourire

http://cusi.free.fr/fra/tnp_Neuroscienc ... dhisme.htm
Je n'ai pas retrouvé le lien du PDF en question, mais voilà le même texte en HTLM

(me suis trompée sur le titre,au passage)
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