Tongra a écrit
Il n'y a pas de bonne pratique, seul la conjonction de celui qui pense pratiquer et le moment où il va lâcher ce mirage est la pratique !
Ce que j'appelle bonne pratique c'est justement la pratique qui amène à cela. C'est vrai que je ne suis pas très rigoureux sur les mots et qu'il faudrait un décodeur.
Certaines personnes peuvent faire cela facilement, mais tous les pratiquants de voies abruptes ne sont pas arrivés à cette conjonction du jour au lendemain. Soit ils ont travaillé uniquement sur l'auto-libération de la pensée et peu à peu ils ont maitrisé de mieux en mieux, soit ils ont utilisé des moyens habiles pour arriver à cela. L'un des moyens habiles est la maitrise de la pensée, les pensées ne sont plus subies mais choisies. Si la pensée est maitrisée, le pratiquent peut la faire cesser à volonté soit par auto libération soit en choisissant un objet non conceptuel de contemplation, image, sensation, émotion, ou perception de l'énergie qui sous-tend la pensée, (pas d'énergie, pas de pensées) etc, de là il peut arriver à la perception que tous ces objets sont des créations de l'esprit, et déplacer ou élargir sa conscience pour rester sur l'expérience de l'esprit seul.
Il lui reste a examiner la nature de l'esprit.(vacuité, luminosité, capacité à connaître...)
Et tout en restant dans la nature de l'esprit, il peut prendre conscience du mandala de la présence qui contient énergie(s), images, émotions, pensées, corps, monde extérieur. Certains peuvent à partir d'un de ces éléments du mandala passer directement, à volonté, à l'expérience du contenant ou de la base : l'esprit.
Remarque sans esprit de propagande et en plus légèrement HS mais c'est juste pour information car je pense que ce qui suit n'est pas assez connu ou assez souligné dans les enseignements :
L'expérience de cet état de présence à un aspect curatif psychologique, physiologique. Chez les Bonpos, cela est souligné et cet aspect curatif est utilisé par des moyens habiles. C'est de la thérapie ou de la "guérison" spirituelle, en conjonction, quand c'est possible, avec la communion avec la nature qui fait partie du mandala de la Présence. Comme par exemple la pratique des 5 Eléments. En fonction de la perspective, les 5 Elements peuvent être utilisés comme portes pour accéder à la présence ou comme portes par lesquelles la présence peut exercer son pouvoir de guérison.
Aprés les phases "Expérimenter puis réaliser l'Illumination" vient la phase "Utiliser l'Illumination".
Il y a un aspect guérison pour soi-même, (on n'est jamais mieux servi...) mais aussi guérison des autres (ne serait-ce qu'être ouvert aux autres) et aussi guérison de la nature (qui en a bien besoin).
L'aspect curatif existe aussi dans le Dzogchen et dans ses moyens habiles ou ses Tantras par l'utilisation de syllabes-Germes, de mantras ou de sadhanas de différentes déités. Cela existe dans les autre écoles du BT mais juste au niveau des Tantras.
Le chamane qui guérit prend son pouvoir des esprits, des lieux. le yogi Dzogchen qui guérit prend son pouvoir de guérison de sa nature de Bouddha.