liberté et modération

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jules
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Oui, c'est vrai il me semble ; le bonheur est l'ailleurs que l'on atteint pas, car atteindre le bonheur, ce serait peut-être comme refermer sa main pour attraper l'eau. Pour le poisson, c'est encore plus clair ; l'eau n'a pas de position géographique.

<<metta>>
onmyway

La modération (naturelle ou pas toujours choisie) a presque toujours plus d'avantages que les excès, au niveau liberté aussi

Tu ne fumes et ne bois pas ? c'est parfait, liberté et pas dépendance envers ces deux "drogues", et tu fais des économies financières :lol:
Tu n'as pas ou ne veux pas d'enfants (par respect pour la planète, pour eux, ou autre par abstention) ? idem, liberté, moins de contraintes et de dépences, en devant gerer des gamins
Tu sais te contenter d'un lieu de vie simple, modeste et pas très cher ? super, tu auras encore plus de temps et d'économies pour faire d'autres choses, moins travailler pour gagner ta vie, voyager plus ou faire ce que tu aimes
Tu es celibataire, et les femmes (ou inverse) ne t'aiment pas et tu restes seul par choix (ou pas)? Dis toi que tu as au moins bien plus de liberté, et d'aller où bon te semble, à toute heure et lieu... l'amour n'est pas de ce monde Butterfly_tenryu
ted

Moi, je sais bien ce qui ferait mon bonheur. :D
Mais il y a toujours des "empêcheurs de tourner en rond", qui viennent nous démoraliser en nous racontant que ça ne durera pas.
Mais qu'est ce qu'ils en savent après tout ? :shock:
Ya pas des masses de preuves, hein ?... Faut toujours croire quelqu'un sur parole, en ce monde ! :D
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jules
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love_3
Erratum

si la liberté c'est faire ce que l'onveut.. et si ce que l'on veut c'est la modération... donc la liberté ce peut aussi être la recherche de la modération color_3
onmyway

Le "problème" du bonheur, c'est que la plupart des humains le confondent avec le (les) plaisirs, et pensent "par réflexe " et habitude qu'ils peuvent l'atteindre de la même façon, en désirant des choses, en cherchant à l'atteindre d'une manière ou d'une autre; Mais le plaisir est toujours éphémère, et relié à la souffrance (manque, dépendance, désir etc); et c'est un cercle vicieux exponentiel car plus on désire, plus on souffre, et plus on souffre plus on désire, et plus on veut renouveller ces plaisirs, plus on récolte de souffrance; C'est comme ça qu'ils se détruisent, comme ils détruisent la terre, avidité, égoiste...
alors que le bonheur ne se trouve pas dans les objets ou choses extérieures et du monde;
Bien sûr des pratiques spirituelles peuvent être utiles pour se libérer, et trouver le bonheur, en se détachant du cycle sans fin plaisirs-souffrances, mais beaucoup pratiquent de la même façon qu'ils cherchent des plaisirs, des biens de consommations etc; D'autant plus de nos jours, dans un système matérialio-égoiste, consumériste, où presque tout n'est basé que sur le fric, les possessions matérielles etc;
Mais à mon sens, le bonheur ne s'atteint pas; il réapparait- se retrouve, quand on cesse toute recherche, quand on ne cherche à atteindre plus rien, pas même le bonheur, qui est notre "vraie nature", toujours présente, et là il suffit d'être ce que l'on est, il n'y a rien à faire (ce qui rappelle le dzogchen !); Un peu comme quand on s"assoit sur une plage ou s'allonge dans l'herbe, en regardant le ciel, après une journée stressant dans une ville bruyante, en relâchant toutes les tensions, en se détendant complétement, et en profitant simplement de ce qu'on voit et de l'instant ;)
Xily44

Mais à mon sens, le bonheur ne s'atteint pas; il réapparait- se retrouve, quand on cesse toute recherche, quand on ne cherche à atteindre plus rien, pas même le bonheur, qui est notre "vraie nature", toujours présente, et là il suffit d'être ce que l'on est, il n'y a rien à faire (ce qui rappelle le dzogchen !);
Oui ! D'ailleurs je pense que le bonheur n'existe pas en soi. Il n'est pas définissable ou sinon par ceux qui le recherchent et pensent qu'il s'atteint par la théorie. Je pense aussi que tout le monde est heureux mais l'ignore. Ce n'est pas du malheur qu'on souffre - l'inverse du bonheur - mais de l'ignorance de ne pas percevoir la vie qui coule en nous et que cela se suffit et le savoir est peut-être cela que l'on recherche. Difficile à appréhender une recherche qui nous mène nulle part finalement. Il n'y a donc rien à chercher mais tout à redécouvrir oui.

Si je dis que nous sommes tous heureux c'est par la vraie nature en soi, ce qui est là et a toujours été là. C'est comme si je disais que nous sommes tous nous-même finalement en dehors de toute recherche de ce qui est déjà là sans avoir besoin de le chercher et ce qui s'écarte de notre conscience quand nous cherchons à l'atteindre et qui revient quand nous ne le cherchons plus.
Parfois nous méditons ou pas et nous nous trouvons dans un état de bonheur. Il pourrait durer toujours mais peut-être ne savons-nous pas que nous avons atteint ce que nous recherchions - la Pleine conscience si je puis dire - car nous en avons une idée, une image et que ça ne correspond pas. Où est l'explosion de bonheur, l'amour qui coule à flot et nous saute à la figure ? Nous n'avons pas vu cela, donc ce n'était pas le bonheur, alors on va le chercher ailleurs et là nous allons commencer à être mal à l'aise avec les pensées désagréables sans savoir que déjà nous avions été là où nous souhaitions être mais que nous ne le savons pas parce que ça ne collait pas avec l'idée que nous nous en faisions. Le bonheur n'est-ce pas quand je me sens bien en permanence ? Non, tout est impermanent. Alors pourquoi dès qu'on se sent moins bien pensons-nous, peut-être, ne plus être dans le bonheur ? Peut-être parce que nous ne sommes plus dans l'idée de ce qu'est pour nous le bonheur.
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jules
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Oui, comme dit le koan, "ne mettez pas un Bouddha au dessus de votre propre tête".

<<metta>>
Erratum

Je ne dois pas mettre la même chose derrière le mot plaisir... Car pour moi il est intégré au bonheur... Peut être plus dans l'idée d'avoir plaisir à quelque chose... Comme une ultime satisfaction... Comme une sorte de mise en culture de la joie de vivre... Il y a dans plaisir pour moi une connotation active de "je savoure l'instant" " j'ai plaisir a vivre ce qui vient"... Comme une chaleur une énergie qui part du cœur... De l'intérieur vers l'extérieur... Et pour moi cette sensation est renouvelable a l'infini
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Dharmadhatu
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onmyway a écrit :La modération (naturelle ou pas toujours choisie) a presque toujours plus d'avantages que les excès, au niveau liberté aussi

Tu ne fumes et ne bois pas ? c'est parfait, liberté et pas dépendance envers ces deux "drogues", et tu fais des économies financières :lol:
Tu n'as pas ou ne veux pas d'enfants (par respect pour la planète, pour eux, ou autre par abstention) ? idem, liberté, moins de contraintes et de dépences, en devant gerer des gamins
Tu sais te contenter d'un lieu de vie simple, modeste et pas très cher ? super, tu auras encore plus de temps et d'économies pour faire d'autres choses, moins travailler pour gagner ta vie, voyager plus ou faire ce que tu aimes
Tu es celibataire, et les femmes (ou inverse) ne t'aiment pas et tu restes seul par choix (ou pas)? Dis toi que tu as au moins bien plus de liberté, et d'aller où bon te semble, à toute heure et lieu... l'amour n'est pas de ce monde Butterfly_tenryu
jap_8 Tout ce que tu rappelles avec justesse fait exactement penser aux moines. Pourtant, tu disais ailleurs que tu n'étais pas moine et donc pas coincé. Dans un autre fil, tu juges extrême le cas des moines (comme celui des salariés). Faut-il alors être coincé et dans un cas extrême pour atteindre à la liberté ?

Je ne crois pas, nombre de moines que je connais sont plutôt des personnes parmi les plus détendues qui soient.

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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