Tout est pur

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Dharmadhatu
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tongra a écrit :On n'est pas dans les points de vue quand on pressent ce qui est. Ah ce fameux : "il faut être réalisé" ... pour avoir le droit de ressentir ou de péter. Mais c'est vrai autant tout limiter et castrer à la base, au moins on est certain de gorger le mental de principes et de croyances plutôt que de respirer un coup.
Et c'est ceux qui crient le plus à la liberté, à l'indépendance et à l'émancipation qui sont les plus coincés la dedans.

::mr yellow:: loveeeee
oiseau2julie Oui, c'est toute la beauté des Tantras 'n Co que de retrouver la grande simplicité. Tous les "mais", les "comment" et les "pourquoi", on a tout le loisir de s'en préoccuper quand on fait la méditation analytique, le prasangika et tout le tintouin. Mais au moment de la méditation tantrique, là tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté... là tout n'est que comme c'est en essence, comme ce sera effectivement un jour, dans une éternité, dans une seconde... Au moment de la méditation tantrique, le doute n'a plus rien à quoi s'agripper.

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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michel_paix
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J'avais développer une philosophie, poésie et pratique a l'époque sur tout est parfait et rien n'est imparfait. Je ne crois pas du tout que ce soit un regard de gens accompli, car sinon je serait accompli moi-même, ce qui n'est pas vrai du tout, j'ai imaginer tout cela moi-même, j'ai arrêter de parler de ces approches car elle choque les gens pour rien, attacher a un monde idéal sans souffrance j'imagine, c'est simplement une philosophie et rien d'autre, une poésie, qui nous mets en relation avec la co-production et nous fait appréhender le monde avec un esprit calme accompagné d'un regard extrêmement profond. Je ne crois pas que ces pratiques soit dangeureuse en tant que telle, sauf dans l'unique sens que si nous nous servons d'une philosophie ou d'une poésie pour justifier nos propre incohérence intérieur qui nourri simplement notre propre ignorance.

<<metta>>
:)
tongra

DDhatu,
Moins attaché à la réthorique (non pas que je la réprouve car elle a vraiment sa fonction)...j'apprécie grandement cette (ton) ouverture à la possibilité de se situer au niveau du fruit. Renoncer à ériger sans cesse des barrières et des impossibilités pour oser enfin voir et ressentir est un passage obligé, sans que cela n'entame le moins du monde l'humilité de ce regard, de ce constat. Là, la prétention n'a pas sa place, car beauté, sensualité et clarté ont opéré leur alchimie toute naturelle. Reste ce qui reste, présence, conscience, peu importe les mots.
Dharmadhatu a écrit : oiseau2julie Oui, c'est toute la beauté des Tantras 'n Co que de retrouver la grande simplicité. Tous les "mais", les "comment" et les "pourquoi", on a tout le loisir de s'en préoccuper quand on fait la méditation analytique, le prasangika et tout le tintouin. Mais au moment de la méditation, là tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté... là tout n'est que comme c'est en essence, comme ce sera effectivement un jour, dans une éternité, dans une seconde... Au moment de la méditation tantrique, le doute n'a plus rien à quoi s'agripper.

FleurDeLotus
jap_8 jap_8 youpi_333
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Dharmadhatu
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Michel a écrit : Je ne crois pas que ces pratiques soit dangeureuse en tant que telle, sauf dans l'unique sens que si nous nous servons d'une philosophie ou d'une poésie pour justifier nos propre incohérence intérieur qui nourri simplement notre propre ignorance.
jap_8 Le "sauf" revient au rappel fait par Ted et Onmyway. Et ça concerne plutôt la post-méditation, si post-méditation il y a.

jap_8 Merci Tongra, quand on parle plus du feeling que de la théorie, on se rejoint dans un même mandala sans limites dans le temps et l'espace.

FleurDeLotus
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onmyway

Les "mais" ou les "si", ne sont pas là pour contredire la pratique "non duelle" du dzogchen, mahamudra, ou zen d'une certaine façon, car ces mêmes "mises en garde" sur les prédispositions à ce genre de pratiques "effortless" (sans effort comme dirait JC Vandamme !) se retrouvent dans certains textes, si je ne me trompe pas, tibétains entre autre, comme ceux de Longchenpa (qui parle de capacités et temperamment différents de pratiquants, depuis le "sutrayana", mahayana, jusqu'au "tantrayana", indépendamment de tout jugement de valeurs), et des risques d'inéfficacité d'aborder directement la méditation non duelle, sans avoir pratiqué des "bases" comme samatha, vipassana, etc; D'ailleurs il me semble qu'il y a des préliminaires à la pratique "non-pratique" dzogchen, comme la méditation sur des bindus, visualisations, mantras etc; plus proche des tantras que des "termas" (pour les spécialistes :mrgreen: );
Même lama Guendune rinpoché enseignait je crois les bases de chiné et lakhtong, avant d'aborder le mahamudra
Et mal pratiquer le dzogchen peut facilement devenir ne rien pratiquer du tout Butterfly_tenryu
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Dharmadhatu
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Onmyway a écrit : des risques d'inéfficacité d'aborder directement la méditation non duelle, sans avoir pratiqué des "bases" comme samatha, vipassana, etc;

Même lama Guendune rinpoché enseignait je crois les bases de chiné et lakhtong, avant d'aborder le mahamudra
love3 Je pense que c'est une erreur de compréhension (ou de pratique) que de faire une distinction entre shamatha/vipashyana-vipassana et d'autres types de méditation ayant trait à la tradition bouddhiste, fussent-ils qualifiés de non-duels (encore faut-il s'entendre sur ce que désigne ce terme). N'importe quel type de méditation emploie, englobe, d'une manière ou d'une autre shamatha et vipashyana-vipassana.
D'ailleurs il me semble qu'il y a des préliminaires à la pratique "non-pratique" dzogchen, comme la méditation sur des bindus, visualisations, mantras etc; plus proche des tantras que des "termas" (pour les spécialistes :mrgreen: );
Dans quel sens sont-ils plus proches des Tantras que des Termas ?

FleurDeLotus
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Dharmadhatu
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eveil_333 Tout retourne à la pureté dès même qu'on prononce le mantra de la vacuité... où la pureté est explicitement exprimée:

Om Svabhava Shuddha Sarva Dharma Svabhava Shuddho Ham.

La pureté se retrouve aussi dans le mot "vajra". D'où le mantra du dharmakaya: Om Shunyata Jñana Vajra etc... et se vit quand on a fini de mourir, où plus rien ne se présente d'autre qu'une infinie simplicité.

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tongra

Onmyway

L'échange, dans ce sujet ouvert par Dharmadhatu, ne se place pas au même niveau que celui où ta compréhension te place. Tu nous parles pratiques, méthodes, restrictions, progression, systèmes, yanas, avertissement. Tu exposes ton savoir, tes connaissances, le passé et en plus tu connais le futur... (si vous faites ceci, il sera passera cela et inversement).

On ne parle absolument pas de ça. On ne se place pas au niveau d'une conversation qui devrait avoir "du contenu". Essaye un peu de te référer à la poésie à laquelle tu es si sensible et ça te donnera une idée de quoi on parle.

Imagine-toi me parler poésie (bon ce n’est pas exactement le bon exemple car, non seulement j’y suis sensible, mais j’assimile ce thread à l’ouverture que peut opérer la poésie) lire tes poèmes et que j’intervienne ou réponde en te débitant le Dalloz et les articles du code civil et pénal. Ou encore sur la façon dont un poète devrait maîtriser l'art de la métrique, savoir versifier, connaître la langue à la perfection, avant de pouvoir coucher la plus petite inspiration sur le papier.


Quant à Longchenpa, il décrit autant la voie progressive que ce qu’elle apporte d’obstacles à celui qui a, ne serait-ce qu’entr’ouvert les yeux sur son état naturel. Il ne peut s’adresser, comme beaucoup le pensent, à un être éveillé, car que pourrait-on bien enseigner de non-dogmatique à un tel être.

Alors peut-être vaut-il mieux que tu ouvres un thread sur les dangers de la fausse pratique et sur ce que devrait faire celui qui fait bien ou mal, sur le jugement, etc.. Vu que c’est visiblement la seule chose qui t’intéresse, ce sera sûrement le cas de quelques autres.

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Dharmadhatu
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Tongra a écrit :j’assimile ce thread à l’ouverture que peut opérer la poésie
:D Je comprends pourquoi Midal parle autant de poésie (même si je préfère mes cravates aux siennes ! :lol: ); pourquoi ce que dit Jean fait tellement écho en nous (il y a infiniment plus d'inspiration, d'ouverture, de poésie dans sa prose que dans mon Lam Rim en alexandrins !); et pourquoi Trulshik Rinpotché avait parlé un jour d'ouverture de l'esprit après avoir cité le Soutra du Coeur.

Ce fil aurait pu s'appeler "Tout est ouvert".

FleurDeLotus
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tongra

Bien d'accord sur l'ouverture du sutra du coeur et surtout sur le côté "goût de chiottes/provoc" des cravattes de Midal. :lol:
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